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Chapitre 01.02 : Plantes cultivées

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01.02.Q01 : Les moutardes

     Le terme courant de moutarde désigne à la fois un condiment et une gamme d'espèces des genres Brassica et Sinapis.
     L'espèce cultivée principale est Brassica juncea, plante cousine du colza.  Ses propriétés condimentaires sont principalement liées à l'un de ses glucosinolates, la Sinigrine qui – sous l'action de la mirosinase – produit le piquant recherché. Ses principaux producteurs mondiaux se trouvent en Asie et au Canada, mais cette espèce fait l'objet de redéveloppement en France, principalement en Bourgogne sous l'impulsion de l'AMB (Association de la moutarde de Bourgogne) associant agriculteurs, industriels et partenaires techniques et académiques bourguignons.

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01.02.Q02 : Le giroflier, l'arbre à épices dont la quête a conduit à la première circumnavigation du monde !

     Le giroflier (Syzygium aromaticum (L.), Merr. & L.M. Perry, 1939), arbre natif des Moluques, produit depuis des millénaires une épice majeure, le clou de girofle. Cette épice a été et reste un enjeu commercial mondial en cuisine, ainsi que pour ses différentes propriétés médicinales.

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01.02.Q11 : Le maïs en France et dans le monde

     En France, depuis les années 1960, le maïs est devenu une plante essentielle pour l'agriculture et l'élevage, tant pour la production de grain que pour la production d'ensilage. En tant que plante établissant son rendement pendant la phase estivale, il est à cultiver là où l'eau ne sera pas trop limitante. Il garde sa place dans une agriculture diversifiée. 

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01.02.Q12 : Le blé tendre

     Que l'on se place à l'échelle de la planète ou de la France, on peut dire que le blé tendre est une culture stratégique. Cette culture occupe plus du quart de la surface des terres arables en France et est de ce fait une culture pivot des assolements. Bénéficiant d'une grande offre variétale et d'un savoir technique très important, le blé s'intègre dans la majorité des systèmes de culture et offre une grande plasticité de conduite aux producteurs.
     Les résultats technico-économiques de cette culture sont éminemment variables, liés aux soubresauts géopolitiques et macroéconomiques, mais aussi aux choix techniques des producteurs. Les usages sont variés (alimentation humaine, animale, industrie, énergie) et près de la moitié de la production nationale est exportée.

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01.02.Q13 : Le blé dur

     À l'heure des dérèglements climatiques, alors que deux tiers de la consommation mondiale de blé dur ont lieu autour du bassin méditerranéen dont les populations ne cessent d'augmenter, cette céréale offre aux agricultures européens, notamment français, une alternative rentable à certaines cultures de blé tendre dans les territoires où ce dernier souffre des hausses de températures et des sécheresses printanières.
     La culture est exigeante (protection sanitaire, fertilisation) mais les résultats, même s'ils sont irréguliers, sont positifs quand on les analyse à l'échelle pluriannuelle.

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01.02.Q14 : Le sarrasin : un passé conséquent, des atouts pour l'avenir

Le sarrasin est aujourd'hui une nourriture essentielle pour une fraction notable de la population mondiale.
Dans les pays plus développés, il est une base alimentaire s'insérant particulièrement bien dans l'évolution actuelle des consommations tournées vers la diversité, le goût marqué du naturel et le sentiment recherché de sécurité-produit. Ses aptitudes culinaires, fort variées, en font un produit à la fois de tradition et moderne. Et il ne contient pas de gluten !
L'augmentation rapide de son utilisation lui a fait quitter le marché de niche qui l'a longtemps caractérisé. Il est sans doute aujourd'hui promis à un développement certain. Les fluctuations fortes des productions et, comme récemment, des prix, constituent des handicaps sérieux.

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01.02.Q51 : Le lin oléagineux

     Le lin oléagineux est une excellente culture de diversification permettant d'enrichir les systèmes de grandes cultures.
     L'importance des débouchés garantit une bonne valorisation de cette culture, faite généralement sous contrat.
     Culture économe en intrants, dotée de solides atouts agronomiques, le lin oléagineux est aussi un facteur positif de la valeur santé de nos régimes alimentaires et de la qualité des paysages.

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01.02.Q52 : Le colza d'hiver

     Le colza est un atout pour la souveraineté alimentaire (huile alimentaire et tourteaux riches en protéines se substituant aux tourteaux de soja importés) et énergétique (production de biocarburants) du pays. 
     Sa culture, largement répandue sur le territoire, est complexe et exigeante, notamment du fait du cortège de bioagresseurs dont elle est la cible. Des itinéraires techniques performants, grâce à l'offre variétale importante et diversifiée, au conseil technique et aux outils d'aide à la décision disponibles confèrent toutefois à cette culture un intérêt agronomique et économique indéniable.
     Le développement de nouvelles modalités de conduite (cultures associées) permet d'espérer à court ou moyen terme une amélioration du bilan environnemental de la culture, en réduisant les intrants et en favorisant la biodiversité.

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01.02.Q53 : Le tournesol (helianthus annuus)

     Le tournesol bénéficie d'un progrès génétique permettant de s'adapter à de nombreuses situations.
     Il est un précédent cultural intéressant pour allonger et diversifier les rotations céréalières.
     Demandant peu d'intrants, c'est une culture rentable et de surcroît économe en temps pour l'agriculteur.
     Autre atout majeur : c'est une culture robuste qui supporte bien les contraintes hydriques ; elle a ainsi un rôle à jouer dans la gestion quantitative de l'eau des territoires soumis aux sécheresses estivales.
     Enfin, les débouchés de la production sont assurés pour l'alimentation humaine et animale.

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01.02.Q54 : Le soja

     Le soja est une culture importante pour la souveraineté en protéine dans l'alimentation animale et humaine, et pour la diversification des systèmes de culture.
     Les surfaces en France et en Europe progressent régulièrement depuis quelques années. Le soja est facile à cultiver, ne nécessite qu'un minimum d'intrants, et fixe l'azote atmosphérique par le biais d'une symbiose avec une bactérie spécifique.
     Cette espèce nécessite une bonne alimentation hydrique. C'est aussi l'une des principales espèces cultivées en bio (près de 30 % de la surface cultivée). Ceci en fait un atout indéniable pour la promotion d'une agriculture durable à faible impact environnemental.
     La valorisation principale est l'alimentation animale non OGM. Les débouchés en alimentation humaine se développent progressivement.

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01.02.Q55 : La cameline : le retour d’une espèce quasi disparue !

     La réintroduction de la cameline dans les assolements en France en Europe constitue une opportunité à saisir pour notre agriculture du XXIe siècle.
En culture, par rapport à beaucoup d’autres, l’espèce est frugale en intrants, en eau et en accompa-gnement phytosanitaire, et a peu d’impact environnemental. Son huile, riche en acides gras insaturés, présente divers avantages pour la santé et mériterait que nos huiliers l’intègrent plus dans leur offre ali-mentaire, soit comme huile de table, soit en mélange apportant les nutriments essentiels à nos orga-nismes (acides gras oméga-3 et oméga-6 plus antioxydants), voire en ingrédients nutritionnels.
La cameline offre aussi des perspectives complémentaires de production de biocarburants à faible impact carbone, sous réserve d’être appuyées par une politique étatique volontariste comme il en existe déjà dans certains pays.
Les progrès en cours pour sa sélection (qui s’est renforcée depuis les années 2000) devraient simulta-nément élargir les débouchés industriels de son huile et les utilisations futures de son tourteau

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01.02.Q62 : Une plante à fibre : le lin

     La culture du lin, importante en France, est majoritairement destinée à l'exportation.
     Entre le semis et l'utilisation de la fibre pour le tissage (sa principale utilisation), la plante passe par de nombreuses étapes de transformation agricole, puis de transformation industrielle.

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01.02.Q63 : Une plante à fibres : le chanvre

     La culture du chanvre a fortement chuté avec la quasi-disparition de la marine à voiles, qui l'utilisait en cordages et voiles.
     Sa fibre est maintenant recherchée dans l'industrie papetière et la construction, tandis que sa graine et sa chènevotte conservent des marchés de niches.
     La production est contractuelle.

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01.02.Q64 : Le miscanthus : une culture pérenne, productive et écologique

     La culture du Miscanthus giganteus – hybride stérile, et seule espèce cultivée en France – est en plein développement en France depuis plusieurs années.
     C'est une culture pérenne autonome qui ne nécessite pas d'intrants ou de fertilisation, et qui reste productive plus d'une vingtaine d'années, avec des services environnementaux qui peuvent répondre à certains enjeux actuels.
     Les débouchés principaux sont, par ordre d'importance : la litière animale, la combustion, le paillage horticole et l'alimentation des vaches laitières.

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01.02.R01 : Teneur moyenne en protéines des blés français

Comparés à ceux d’autres pays producteurs et exportateurs, les blés français ont effectivement une teneur en protéines plus basse. En Russie, en Ukraine, en Australie, les valeurs dépassent souvent 13 % et en Allemagne, elles sont en moyenne plus élevées de 1 point.
Il existe une relation négative bien connue entre le rendement par hectare et la teneur en protéines. Les trois premiers pays cités ont un climat peu favorable aux rendements élevés et un degré plus faible d’intensification des pratiques. Dans le cas de l’Allemagne, ce sont essentiellement les techniques culturales, avec la pratique très fréquente d’apports d’engrais azotés tardifs qui est à l’origine des différences observées. 
À l’échelle de la France, la variabilité s’explique principalement par la météorologie. Les années où les teneurs sont très élevées correspondent souvent à des conditions climatiques extrêmes qui ont pénalisé le rendement : 1995 (canicule), 2003 (sécheresse), 2016 (excès d’eau et très faible rayonnement). À l’opposé, les millésimes peu favorables à la teneur en protéines sont fréquemment liés à des rendements très élevés, voire exceptionnels comme 1998. En ce cas, le surplus de rendement résulte quasi-exclusivement d’une augmentation des éléments carbonés et l’azote disponible dans le sol est de ce fait en quantité insuffisante pour satisfaire une telle demande. Les faibles teneurs en protéines s’observent également en cas d’excès d’eau, notamment printanier, qui a pour conséquence de réduire fortement l’absorption d’azote par les racines (année 2001, par exemple).
Malgré tout, en présence de rendements parmi les plus élevés du monde, rares sont les années où les blés français ont eu une teneur en protéines inférieure au seuil requis (11.5) pour être pleinement valorisés.

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01.02.R02 : Evolution du rendement moyen annuel du blé France entière de 1815 à 2021

Opinion répandue...
« L’abandon des moyens mis au service de la production après 1950 tels que variétés modernes, produits de synthèse, etc... n’aurait que peu de conséquences sur la productivité du blé tendre. »

Notre analyse
« Entre 1815 et 1940, le rendement moyen national du blé montre une progression régulière mais modeste, passant de 8-10 q/ha avant 1850 à 12-14 q/ha avant 1945. L’essentiel de cette progression est attribuable à la mécanisation des tâches, à l’amélioration des machines, à l’introduction de variétés sélectionnées, d’engrais et d’amendements minéraux.
Entre 1945 et 1995 environ, le rendement moyen des blés français a connu près d’un demi-siècle de hausse continue, passant de 14-15 q/ha à 70 q/ha. On peut rattacher cette progression considérable à la génétique qui bénéficie d’un emploi cohérent des fertilisants, des produits de protection (herbicides, fongicides et régulateurs en particulier) et du perfectionnement des méthodes de travail du sol, de semis ou de moisson.
Le ralentissement de cette progression, voire ses irrégularités constatées depuis lors, semblent reliés à une certaine désintensification résultant d’une économie d'intrants (réduction de 15-20 % des apports azotés, des fongicides, moindre travail du sol...) et du changement climatique (fortes températures au remplissage du grain...). On doit s’interroger sur l’impact que pourrait avoir sur la productivité un abandon des variétés de blé modernes et des produits de synthèse, ce qui pourrait conduire rapidement à rendre notre pays dépendant des importations, situation qui prévalait avant 1950.. »

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01.02.R03 : Progressions comparées des rendements moyens français du blé tendre et du maïs grain

L'opinion répandue :

« La productivité des maïs augmente régulièrement mais celle du blé tendre stagne ».

L'analyse de l'Académie :

« Pour le blé deux facteurs expliquent le ralentissement de la progression des rendements : d'une part, l'évolution des pratiques agronomiques avec une tendance à la désintensification (moins de fumure azotée, moins de fongicides, moindre travail du sol), et d'autre part le changement climatique (essentiellement, les fortes températures). L'effet du changement climatique est illustré par le fait que le rendement de cultivars témoins, cultivés de la même façon depuis 15 ans, régresse. Dans les faits, la sélection permet d'éviter une diminution du rendement.

Pour le maïs, les pratiques agronomiques n'ont pas beaucoup évolué en 20 ans, hormis l'irrigation. Les contraintes actuelles sur l'alimentation en eau conduisent à une stagnation, voire une diminution des rendements pour les régions du sud de la France. Pour la moitié nord de la France, le changement climatique permet de cultiver des variétés plus tardives, plus productives, grâce à un semis plus précoce, ce qui retarde un effet négatif des températures élevées.

Dans les deux cas, l'effet du climat est indéniable. »

Source documentaire :

Agreste

Date de rédaction :

Décembre 2018

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01.02.R04 : Production de céréales : France comparée aux grands exportateurs mondiaux en matière de surfaces

Opinion répandue...
« Notre territoire comporte trop de grandes exploitations agricoles et l’avenir est sûrement à des fermes familiales de moindre importance. » 

Notre analyse
« Si la France compte 110 000 exploitations céréalières spécialisées en grandes cultures ou en polyculture-élevage, ce sont majoritairement des entreprises à capitaux familiaux.
Comparée à la taille des exploitations céréalières des principaux pays exportateurs, la surface des fermes françaises est considérablement plus faible. En 2010, seules 250 exploitations de plus de 1000 ha étaient recensées.
Selon l’AGPB, l’avenir de nos exploitations passe certainement à la fois :
par un renforcement de l’offre qualitative (teneur en protéines plus élevée, moindre humidité des grains...) et plus de dynamisme à l’export pour celles qui sont proches des ports spécialisés (ex : Rouen);
par la création de filières de transformation nouvelles (diversification pour chercher de la valeur ajoutée, labels, chimie du végétal...) pour celles qui ne peuvent accéder économiquement à l’export.
Compte tenu des spécificités françaises dans un marché mondialisé, se développer tout en répondant aux attentes de la société impliquera des logiques multiples, faites de spécialisation ou de diversification selon les territoires. »

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01.02.R05 : Production de céréales : France comparée grands exportateurs mondiaux , productivité travailleur

Contrairement à une idée reçue, la productivité des blés français fait partie des meilleures au monde. Avec un rendement moyen pluriannuel de 7,4 t/ha et d’excellents sols dans une large partie des bassins de production, cette productivité est néanmoins soumise au caractère climato-dépendant de l’agriculture. Mais ces fluctuations climatiques sont moindres que celles qui affectent de grands pays producteurs comme les Etats-Unis, l’Australie, l’Ukraine et la Russie, et nos régions conservent de bons atouts en regard du réchauffement climatique.
Toutefois, le besoin de sécuriser la production en créant des réserves d’eau utilisables pour l’irrigation ne saurait être négligé, même s’il est certainement moindre pour la production de blé que pour celle de maïs par exemple. 
Pour préserver les avantages présents, la céréaliculture devra s’attacher à tirer parti de la révolution numérique et de l’économie collaborative, en s’efforçant de réduire les charges de travail et de mécanisation, sans doute par une mutualisation des moyens et un recours plus régulier aux entreprises de travaux agricoles

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