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BERNARD Jean-Louis

01.02.R01 : Teneur moyenne en protéines des blés français

Comparés à ceux d’autres pays producteurs et exportateurs, les blés français ont effectivement une teneur en protéines plus basse. En Russie, en Ukraine, en Australie, les valeurs dépassent souvent 13 % et en Allemagne, elles sont en moyenne plus élevées de 1 point.
Il existe une relation négative bien connue entre le rendement par hectare et la teneur en protéines. Les trois premiers pays cités ont un climat peu favorable aux rendements élevés et un degré plus faible d’intensification des pratiques. Dans le cas de l’Allemagne, ce sont essentiellement les techniques culturales, avec la pratique très fréquente d’apports d’engrais azotés tardifs qui est à l’origine des différences observées. 
À l’échelle de la France, la variabilité s’explique principalement par la météorologie. Les années où les teneurs sont très élevées correspondent souvent à des conditions climatiques extrêmes qui ont pénalisé le rendement : 1995 (canicule), 2003 (sécheresse), 2016 (excès d’eau et très faible rayonnement). À l’opposé, les millésimes peu favorables à la teneur en protéines sont fréquemment liés à des rendements très élevés, voire exceptionnels comme 1998. En ce cas, le surplus de rendement résulte quasi-exclusivement d’une augmentation des éléments carbonés et l’azote disponible dans le sol est de ce fait en quantité insuffisante pour satisfaire une telle demande. Les faibles teneurs en protéines s’observent également en cas d’excès d’eau, notamment printanier, qui a pour conséquence de réduire fortement l’absorption d’azote par les racines (année 2001, par exemple).
Malgré tout, en présence de rendements parmi les plus élevés du monde, rares sont les années où les blés français ont eu une teneur en protéines inférieure au seuil requis (11.5) pour être pleinement valorisés.

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PDF icon 01.02.r01_teneur_proteines_bles_francais.pdf

01.04.R03 : Évolution du nombre des variétés de tomates inscrites au catalogue français des espèces et variétés (1971 à 2020)

L'opinion répandue :

« Le nombre de variétés de tomates s'appauvrit car elles sont sélectionnées essentiellement pour des cultures en serre et pour leur résistance au transport. »

L'analyse de l'Académie :

« Le nombre des variétés de tomates disponibles pour la culture ne cesse de progresser.

Celles qui sont aujourd’hui inscrites au catalogue français répondent à des besoins diversifiés pour l'offre (fruit seul ou en grappe), pour les utilisations alimentaires (sandwicherie, gaspachos, coulis, sauces...), pour les préparations culinaires (tomates pour apéritif, en crudité, en salade, farcies, gratins...), pour des présentations variées sur l’étal (formes, tailles, couleurs...) et dans l’assiette. 

Enfin, la diversité actuelle des circuits de distribution et le développement des circuits courts font que des variétés anciennes, moins adaptées aux transports et à des délais importants entre la récolte et la commercialisation, restent inscrites au catalogue. Leurs semences sont donc produites et disponibles pour ceux qui désirent les cultiver. »

Source documentaire :

GNIS

Date de rédaction :

Janvier 2019

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PDF icon 01.04.r03_nbre_varietes_tomates_catalogue_1971-2020.pdf

01.06.R01 : Agricultures biologique et conventionnelle : écarts de rendement en grandes cultures

Opinion répandue
"Le rendement moyen des grandes cultures conduites en Agriculture Biologique est inférieur d’environ 20 % à celui des mêmes productions gérées selon les techniques conventionnelles"

Notre analyse
En fait, les écarts vont bien au-delà de 20 % comme le montre l’enquête Terres labourables de 2022, dont les résultats recoupent les données d’enquêtes antérieures réalisées par les services du ministère de l’Agriculture ou les études de FranceAgriMer.
Quelles que soient les espèces observées les écarts de rendement moyens sont toujours en défaveur des cultures Agriculture Biologique (AB), quelles que soient les cultures examinées ou les régions administratives. Ces différences sont principalement liées à deux éléments : des besoins en azote non satisfaits et la concurrence exercée par les adventices.
Si les écarts diffèrent selon les espèces, c’est pour le soja, le tournesol et le maïs grain irrigué que les écarts biologique / conventionnel sont les plus faibles. A noter que le colza ne figure pas parmi les cultures examinées, sans doute parce que sa culture est très peu pratiquée en AB en raison des difficultés à maîtriser les ravageurs et les adventices.
Parmi les céréales à paille, c’est le blé tendre qui est le plus régulièrement pénalisé par les méthodes biologiques avec un rendement moyen inférieur de 55% sur les campagnes 2018 à 2022. En revanche, le triticale, plus rustique et moins sensible aux maladies cryptogamiques, est moins pénalisé par la culture biologique.
La hiérarchie des écarts de rendements moyens entre espèces de grande culture reste stable et semble peu affectée par les conditions de l’année. En revanche, il existe des écarts sensibles entre régions pour une même culture. En 2022, l’écart entre rendement AB et conventionnel varie de -12 à -32 % pour le tournesol, de -38 à -58 % pour le blé tendre
 

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03.08.R01 : Evolution de la collecte des bidons vides de produits d’hygiène de l’élevage laitier (France 2011-2020)

Opinion répandue...
« L’élevage laitier contribue de façon visible à la dispersion des emballages en matières plastiques dans l’environnement »

Notre analyse
« Durant longtemps, les recommandations officielles pour éliminer les emballages plastiques vides utilisés en agriculture préconisaient leur incinération à la ferme. A la fin des années 1990, une filière plus vertueuse a été créée en France. Elle s’est attachée successivement à la récupération de différentes catégories de contenants.
Un programme de collecte a été mis en place en 2010 par la société A.D.I.VALOR et l’organisme SEPH (Solution Emballages Produits d’Hygiène) en direction des emballages en fin de vie des produits utilisés dans l’élevage laitier. Pour l’essentiel, ils avaient contenu des produits destinés à assurer l’hygiène de la mamelle et surtout, des désinfectants utilisés pour nettoyer le matériel de traite. La profession et l’interprofession laitière (CNIEL) se sont résolument impliquées dans la mise en œuvre de cette action. Depuis lors, les volumes collectés sont en progression constante. En 2020, ils dépassent 80% des emballages commercialisés, soit plus de 1000 tonnes, dont 97% recyclées. Cette action est appelée à se poursuivre car le recyclage des déchets est un axe fort de la Charte des bonnes pratiques d’élevage à laquelle adhèrent la plupart des éleveurs laitiers, représentant 49 000 élevages bovins laitiers et 97% du lait produit en France. »

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PDF icon recuperation_bidons_elevage_2011-2020.pdf

07.05.R01 : France métropolitaine : occupation physique des sols 2020

Opinion répandue...
« En métropole, les terres agricoles représentent l’essentiel de la surface du territoire. » 

Notre analyse
I« Il est exact que les surfaces agricoles, c’est-à-dire les terres labourées, les prairies permanentes, les vignes et les vergers représentent ensemble un peu plus de 51% des 54,9 millions d’hectares de la superficie du territoire métropolitain.

On assimile souvent les sols boisés à des sols naturels ce qui peut être discuté car beaucoup de forêts sont plantées par l’homme (ex : Landes), gérées rationnellement et ne sont pas à proprement parler des forêts « naturelles ».
En 2020, les sols cultivés ont reculé de plus de 1,5% par rapport à l’enquête 2018 précédente et les surfaces toujours en herbe ont progressé de plus de 2%. A noter que plus de 9% des sols métropolitains sont artificialisés et régulièrement en expansion. Jointe à l’augmentation des espaces boisés, cette progression tend à se faire aux dépens des paysages agricoles qui reculent plus de 60 000 ha chaque année. »

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07.05.R02 : Consommation des sols en France par artificialisation

L'opinion répandue...

"Les terres agricoles occupent la majorité du territoire de la France et progressent aux dépens de la nature"

L'analyse de l'Académie :

"Selon la dernière enquête Teruti (moyenne 2019-2021), les sols agricoles occupent 44,8 % de la surface du territoire (métropole + DOM) contre 47,2 % pour les sols naturels alors que 8 % des surfaces sont artificialisés.
L’artificialisation est un phénomène peu réversible qui contribue à l’imperméabilisation des sols, influence la circulation des eaux et tend à accroître l’érosion de la biodiversité et le déstockage du carbone. Ses principales causes sont l’extension des habitats (> 63 %), des zones d’activité (23 %) et des infrastructures de transport (> 7 %). Dans l’Hexagone, elle s’exerce principalement dans les bordures maritimes mais aussi autour des agglomérations. Au cours des trente années écoulées, les sols artificialisés sont la fraction du territoire qui a progressé le plus vite, de l’ordre de 70% sur la période considérée. En 2016, on chiffrait la vitesse d’artificialisation des terres à 19 m² par seconde.
Les terres agricoles métropolitaines sont la fraction du territoire qui régresse le plus vite. Elles sont tout d’abord rongées par l’artificialisation qui touche aussi les espaces naturels. Or, ces mêmes espaces naturels continuent à étendre régulièrement leur superficie en raison de la déprise agricole. Depuis 1982, on estime que près de 65 000 ha de terres agricoles ont ainsi disparu chaque année. Ce qui équivaut à la SAU d’un département agricole comme l’Indre-et-Loire tous les 5 ans !
On doit également s’attacher au fait que l’artificialisation touche souvent les meilleures terres alors que la déprise agricole se fait  généralement aux dépens de zones marginales dont la qualité des sols n’est pas toujours le point fort.

Date d'actualisation :

mars 2024

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08.02.Q06 : Que sait-on des résidus de pesticides dans l'alimentation ?

     En Europe, la surveillance exercée par les États et le regroupement de l'ensemble des études conduites sur les résidus de substances phytopharmaceutiques dans les aliments permettent de disposer de données très solides pour juger de la situation et de son évolution dans le temps.
     Sur une période de plus de vingt années, il est ainsi possible de conclure que la majorité des denrées alimentaires issues de l'agriculture ne contiennent pas de résidus.
     Dans une fraction mineure des échantillons analysés, un ou plusieurs résidus sont quantifiables à des niveaux inférieurs aux limites maximum autorisées.
     Il existe enfin un faible pourcentage de denrées qui sont en infraction avec ces limites. Elles résultent majoritairement de traitements de post-récolte, de denrées importées et de distorsions entre des réglementations nationales qui, tout en allant vers plus d'harmonisation, demeurent encore hétérogènes.
     La nature, la fréquence et le niveau des contaminants détectés permettent régulièrement aux autorités de surveillance de conclure que l'exposition aux résidus de pesticides par voie alimentaire des consommateurs européens est peu susceptible de présenter un risque pour leur santé.

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08.02.R08 : L’ergot et ses alcaloïdes

Opinion répandue...
« Au Moyen-Age, le mal des ardents ne concernait que le seigle ; cette maladie a disparu de nos jours. » 
Notre analyse
     L’ergot est un champignon qui parasite le seigle, mais parfois d’autres céréales. Il remplace une partie des grains atteints par des sclérotes porteurs d’alcaloïdes très toxiques. Après moisson, le criblage du grain permet de réduire nettement la proportion des sclérotes de grande taille dans les lots commercialisés, mais ne suffit pas à éliminer les organes de petite taille et leurs fragments qui contaminent ensuite les farines et les aliments qu’elles servent à confectionner.
     Afin de préserver la santé des consommateurs, la Commission européenne a voté des textes de plus en plus contraignants, dont la dernière version est applicable au 1er juillet 2024 (sous réserve).
     Pour l’alimentation animale, la teneur maximale en sclérotes d’ergot a été fixée à  1 g/kg dans les céréales non moulues.
     Pour les semences, on tolère toujours 3 sclérotes ou fragments de sclérotes par  500 g de semences certifiées et seulement 1 sclérote ou fragment de sclérotes pour 500 g de semences de base.
 

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08.03.R01 : Concentration et répartition de l’insécurité alimentaire selon les grandes régions du monde

Opinion répandue
« Le nombre des personnes souffrant de la faim dans le monde est stabilisé et devrait diminuer grâce aux efforts de la communauté internationale. »

Qu'en est-il  ?

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08.03.R03 Indicateurs sur l'inaccessibilité des régimes alimentaires sains

Une alimentation saine est la condition d’une bonne nutrition. Diversifiée dans ses sources, elle ne se réduit pas à un apport calorique mais évite les déséquilibres et apporte les vitamines et les minéraux indispensables aux différents âges de la vie. Son adoption prévient différentes formes de malnutrition et réduit l’incidence d’un grand nombre de maladies non transmissibles (obésité, cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancer…).

Dans son rapport 2021 sur l’état de l’alimentation et de l’agriculture dans le monde, la FAO estime que près de 3 milliards de personnes – environ 40% de la population mondiale – ne peuvent accéder à une alimentation saine.

De plus, si une crise réduisait d’un tiers les revenus dans les 143 pays analysés, près d’un milliard de personnes supplémentaires pourraient les rejoindre. La plupart d’entre elles vivent dans des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et supérieure, représentant respectivement 16 pour cent et 17 pour cent de la population. Cette part est beaucoup plus faible dans les pays à faible revenu, où déjà 88% des habitants ne peuvent pas se permettre une alimentation saine. L'incidence d'une vulnérabilité similaire aux chocs n'est que de 1 % dans les pays à revenu élevé. 

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09.01.Q01 : Depuis quand utilise-t-on des pesticides ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Le besoin de préserver les réserves alimentaires plonge ses racines plus de 10 000 années avant le temps présent. Les substances naturelles toxiques font partie des premiers moyens utilisés par l'homme pour se prémunir plus particulièrement contre les dégâts causés par les rongeurs et les insectes. Au fil des siècles, ces moyens se sont perfectionnés avec une recherche menée en parallèle pour obtenir une meilleure efficacité pratique et davantage d'innocuité. Les premières solutions spécifiquement étudiées contre les maladies des plantes ont été mises au point au milieu du XVIIIe siècle pour réduire l'importance de la carie du blé.

Les premières solutions herbicides ont été mises au point à la fin du XIXe siècle avec l'étude du sulfate de cuivre puis de l'acide sulfurique comme désherbants sélectifs du blé. Les principaux insecticides utilisés en agriculture au XIXe siècle étaient la nicotine ou des préparations associant les produits minéraux divers. L'utilisation à grande échelle des produits de protection a commencé après 1850 avec l'emploi du soufre contre l'oïdium de la vigne. 

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09.01.Q02 : Qu'appelle-t-on pesticides ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Les pesticides sont des produits destinés à protéger l'Homme, ses activités et son environnement, de l'action nuisible de certains organismes vivants. Ils sont largement utilisés pour la production agricole, mais aussi dans l'industrie ou la construction, pour l'hygiène domestique, pour des soins corporels ou pour lutter contre des vecteurs de maladies.

Ils comprennent des insecticides et des acaricides pour lutter contre les insectes et les acariens nuisibles, des fongicides pour se prémunir contre les champignons engendrant des maladies sur les cultures ou des moisissures se développant sur le bois d'oeuvre ou sur d'autres matériaux, des rodenticides pour éliminer les rongeurs, des molluscicides pour lutter contre les limaces, ainsi que d'autres produits pour d'autres cibles.

Des herbicides sont utilisés pour détruire l'herbe là où elle est indésirable : champs cultivés, espaces verts ou infrastructures (voies ferrées, aéroports).

Les pesticides ont des origines très diverses, comprenant des produits naturels (extraits de plantes ou d'animaux, minéraux, micro-organismes) et des produits issus de la synthèse chimique.

Lorsqu'ils sont utilisés en agriculture, en forêt ou dans les jardins, espaces verts ou infrastructures, ils portent la dénomination de produits phytopharmaceutiques. Lorsqu'ils sont utilisés à d'autres fins, ils sont dénommés produits biocides.

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09.01.Q04 : Qu'est-ce qu'une LMR ?

     L'utilisation de produits phytopharmaceutiques, pour protéger les productions végétales contre les bioagresseurs, peut induire la présence de résidus de pesticides sur ou dans les denrées récoltées.
     Afin de protéger la santé des consommateurs humains ou animaux contre des effets indésirables, les autorités fixent – pour chaque substance active et pour chaque denrée – une limite maximale de résidus (LMR).
     Ces LMR sont donc des limites administratives maximales, définies en fonction des bonnes pratiques agricoles. Elles garantissent que si l'on ingère dans son régime alimentaire toutes les denrées issues de cultures ayant potentiellement été traitées avec une substance donnée, la somme des résidus ingérés est inférieure à la dose journalière admissible (DJA). Cette dernière étant la valeur de référence toxicologique qui protège les consommateurs d'un risque à moyen ou long terme.

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09.01.R06 : Evolution de la collecte des emballages vides de produits phytopharmaceutiques

Opinion répandue...
« L’agriculture utilise des produits phytopharmaceutiques, principalement conditionnés dans des emballages en plastique, dont on ne connaît pas le devenir après l’utilisation des produits. » 

Notre analyse
Durant longtemps, les recommandations officielles pour l’élimination des emballages plastiques vides de produits phytopharmaceutiques préconisaient l’incinération à la ferme.
Une filière volontaire de gestion des déchets phytopharmaceutiques a été créée en 2001, à l’initiative des industriels et la distribution, avec le soutien des organisations agricoles et de l’Etat français. Elle est actuellement pilotée par A.D.I.VALOR, et financée par 89 industriels et importateurs de produits phytopharmaceutiques (1).
En 2023, A.D.I.VALOR estime que 89 % des emballages de produits phytopharmaceutiques sont collectés via son système de collecte. Ce taux dépasse les 90% pour les emballages plastiques .
95% des emballages plastiques collectés sont recyclés.
(1) Ces sociétés sont fédérées par la société COVADA , créée par PHYTEIS, le syndicat professionnel des entreprises mettant sur le marché des solutions de protection des plantes à usage agricole

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09.01.R07 : Qualité de l’eau de boisson Comparaison de valeurs guides (WHO/OMS) avec les valeurs maximum correspondantes en vigueur dans l’Union européenne

Institutions européennes et OMS s’accordent sur un point : le risque sanitaire le plus courant lié à l’eau de boisson est la contamination microbienne, d’où l’importance de toujours la maîtriser. 
En matière de contaminants chimiques, les normes européennes et les valeurs guides de l’OMS reposent sur les mêmes principes pour les substances minérales. Mais il n’en est pas de même pour les substances phytopharmaceutiques organiques.
La norme européenne ne fait pas de distinction entre les molécules selon leur toxicité. Elles sont fixées de manière globale selon la limite de détection analytique considérée comme la plus basse lors de leur établissement (Directive 98/83/EC) soit 0,1 µg/L pour une substance individualisée et 0,5 µg/L pour la totalité des substances présentes. A ce titre ce sont des normes « administratives » et non des normes toxicologiques.
Les valeurs guides de l’OMS visent à garantir la santé du consommateur d’eau et sont établies à partir des études de risque chronique molécule par molécule. Chaque valeur-guide correspond à la concentration d’un constituant pour laquelle il n’y a pas de risque encouru par le consommateur, en supposant qu’il consomme l’eau concernée durant toute sa vie. Pour certains contaminants chimiques (ex : plomb) la valeur-guide est fixée afin de protéger la population générale, mais aussi les sous-populations sensibles, sur la durée d’une vie humaine. Le dépassement occasionnel d’une valeur-guide n’entraîne pas nécessairement un risque important pour la santé, mais constitue un signal indiquant une nécessité d’action.

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09.01.R08 : Ventes de fongicides et de bactéricides en Europe

Opinion répandue...
« Les fongicides organiques de synthèse sont très largement utilisés par les agriculteurs de l’Union européenne. » 
Notre analyse
« Les données fournies par seize pays de l'UE (Allemagne, Danemark, Espagne, Irlande, France, Italie, Chypre, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Autriche, Portugal, République tchèque, Slovénie et Suède) ainsi que la Belgique permettent d’enregistrer sur l’année 2021 des ventes de pesticides de l’ordre de 302 000 tonnes de substances actives. Ces pays représentent un peu plus des quatre cinquièmes (85 %) des ventes totales de pesticides dans l’UE.
La catégorie regroupant « fongicides et bactéricides » représente à elle seule près de 44% de ce total, contre 30,5% pour les herbicides, dessiccants et anti-mousses et 16% pour les insecticides et acaricides.  
Les fongicides inorganiques représentent environ 60 % du tonnage du groupe « fongicides et bactéricides ». Le qualificatif « inorganiques », par opposition aux produits de synthèse, fait référence aux produits d’origine minérale comme le cuivre et le soufre et à d'autres fongicides également autorisés pour les productions biologiques.
L’extension programmée de l’agriculture biologique, couplée à la régression envisagée des fongicides dithiocarbamates et benzimidazoles, devrait conduire à accroitre la part des fongicides inorganiques et plus globalement, à une augmentation considérable de leur tonnage utilisé en agriculture. »

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon fongicides_mineraux_et_synthese_en_europe.pdf

09.03.R01 : Les livraisons d’engrais minéraux en France

L'opinion répandue...

« L’utilisation des engrais chimiques par l’agriculture sur notre territoire national est encore excessive. »

L'analyse de l'Académie :

Si l’importance du phosphore pour les végétaux a été reconnue vers 1820, l’utilisation des engrais phosphatés n’a véritablement décollé en France qu’après 1870. L’emploi des engrais minéraux azotés qui s’est longtemps limité au nitrate de soude importé du Chili et au sulfate d’ammoniaque récupéré du gaz de ville ne se développe qu’une fois maîtrisés les procédés de synthèse industrielle de l’ammoniac. Après 1950, les livraisons d’engrais minéraux à l’agriculture accompagnent l’augmentation du rendement des grandes cultures (céréales à paille, maïs, betterave, oléagineux, protéagineux...).
Depuis le début des années 1980, l’utilisation des engrais phosphatés et potassiques a stagné avant de diminuer de façon drastique pour redescendre au cours des dernières campagnes à son niveau des années 1950. De son côté, l’azote a baissé de plus de 30% par rapport au maximum atteint vers 1990. Le déséquilibre qui s’est creusé entre l’azote et les autres éléments nutritifs n’est pas compensé par la fertilisation organique.
Les bilans de fertilisation (entrées-sorties) sont déficitaires dans les régions céréalières, particulièrement pour le phosphore. 

Source documentaire :

UNIFA

Date de rédaction :

Actualisation en 2024

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09.04.R01 : Les surfaces cultivées sans labour en France

Opinion répandue...
« Le labour reste une pratique fondamentale pour les grandes cultures. »
Notre analyse
« Expérimentées en France depuis les années 1970, les cultures implantées sans labour progressent régulièrement et sont en passe de devenir majoritaires en grandes cultures.
En fonction du matériel adopté, des cultures pratiquées, des types de sol et de l’organisation des exploitations, les méthodes de culture sans labour vont des techniques culturales simplifiées au semis direct, souvent associées à des couverts végétaux permanents.
Cette évolution présente des avantages en matière d’économie (moindres couts en main d’œuvre, en carburant et en mécanisation), de réduction des émissions de GES, de limitation de l’érosion et de préservation de la vie des sols. Elle ouvre davantage de possibilités pour relever les taux de matière organique et stocker du carbone.
Elle possède également des inconvénients qui doivent être connus afin d’en minimiser les effets. Par exemple un risque plus élevé de fusariose et de mycotoxines sur les blés suivant un maïs grain ou la nécessité d’être rigoureux pour maîtriser certaines adventices (graminées notamment).
Combinées à des rotations plus longues et à une couverture permanente des sols, les techniques d’implantation des cultures sans labour sont des voies vertueuses vers une agriculture durable. »

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon progression_surfaces_sans_labour.pdf