Section V Interactions Milieux-Êtres vivants
Les êtres vivants colonisent différents milieux ou biotopes : atmosphère, terres émergées (eaux, sols, sous-sols), milieux aquatiques et sont associés entre eux dans des communautés ou biocénoses, l’ensemble formant des écosystèmes. Ces derniers sont tous anthropisés à des degrés divers.
Le terme important qui caractérise la section V est «interactions ». Il englobe les interactions physiques, chimiques et biologiques, ainsi que les transferts aux interfaces entre les différents milieux.
Ces interactions permettent l’émergence de l’organisation des biotopes : couche limite atmosphérique, structure, différenciation et diversité des sols, interactions entre constituants minéraux (argiles, oxydes, hydroxydes) et organiques, gradients de température, de pH, d’aération du milieu, d’accès à la lumière, de salinité etc. Au sein de ces biotopes, une attention particulière est portée aux interactions biologiques (compétitions, prédation, parasitismes, symbioses) entre les êtres vivants autotrophes et hétérotrophes qu’ils hébergent (micro-organismes, faune et flore) en fonction de leurs caractéristiques individuelles, intra- et inter-spécifiques (diversité des voies énergétiques et nutritionnelles, polymorphisme, variabilité génétique).
L’hétérogénéité des milieux qui en résulte, depuis les niveaux les plus fins (molécules, cristaux, agrégats) jusqu’aux niveaux les plus élevés (paysages) conditionne la répartition des niches écologiques, des écosystèmes et de leurs interfaces (écotones), c’est-à-dire des habitats occupés par les êtres vivants, tels que forêts, prairies, cultures et écosystèmes aquatiques. Cette hétérogénéité conditionne aussi le transport et les échanges de matière et d’énergie aux interfaces dans l’ensemble roches / altérites / sols / solutions / plantes / atmosphère, qu’on appelle aujourd’hui la « zone critique ».
Les disciplines de base mobilisées pour l’étude de ces « interactions » sont la physique, la chimie, les sciences de la Terre et les sciences de la Vie. C’est de cette façon que la section V analyse les pratiques en vue de la gestion durable des ressources en eau et des sols, de la restauration des milieux dégradés ou pollués et de l’optimisation de la production agricole, forestière et aquacole dans le contexte des changements globaux majeurs résultant du changement climatique et des autres pressions anthropiques.
Section V Interactions betweeen environments and biota
Living organisms (biota) colonize different environments or biotopes : atmosphere, continents (water bodies, soil, sub-soil), and are associated in communities, called biocenoses, that form ecosystems with their biotopes. All ecosystems are more or less anthropized.
The key word for section V is ``interactions’’. It refers to physical, chemical and biological interactions and transfer through interfaces between different environments.
These interactions allow for the emergence of biotopes organizations : atmospheric boundary layer, soil structure, differentiation and diversity, interactions between mineral (clay minerals, oxides s.l.) and organic components, temperature, pH, light, salinity gradients etc. In these biotopes, organisms, whether autotrophic or heterotrophic, interact through competition, predation, symbioses, parasitism according to their specific or intraspecific characteristics (diversity of metabolisms, polymorphism, genetic variability).
The resulting environmental heterogeneity, from the smallest levels (molecules, crystals, aggregates) to the highest (landscapes) determines the distribution of ecological niches, ecosystems and their boundaries (ecotones), i.e. different habitats occupied by biota, forests, grasslands, croplands and aquatic ecosystems. It also determines interfaces through which mass and energy flow in the rock / alterite / soil / plant / atmosphere system, now referred to as the ``critical zone’’.
The disciplines involved to study those interactions are physics, chemistry, earth and life sciences. On this basis, section V analyzes practices aiming to better manage soil and water resources, restore degraded or polluted environments and optimize production in agriculture, sylviculture and aquaculture in the context of major global challenges resulting from climate change and anthropic pressure.