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FEILLET Pierre

07.04.Q01 : Gaz à effet de serre et agriculture française : que dit le Citepa en 2022 ?

     En 2020, l'agriculture a été à l'origine de 20,6 % des émissions totale de GES en France, principalement du méthane et du protoxyde d'azote. Cette part – en croissance régulière depuis une dizaine d'années – s'élève à 24,2% en ajoutant les 14 millions de tonnes de CO2e résultant du stockage/déstockage du carbone dû aux usages et changements d'usage des terres cultivées.
     En tenant compte du puits carbone des prairies (- 7 millions de tonnes de CO2e), la part de l'élevage n'est plus que de 8,8 % de la totalité des émissions, au lieu de 10,1 %, réduisant d'autant la part de l'agriculture.
     Mais la chute importante du puits de carbone des forêts françaises – passé de - 51 à - 31 millions de tonnes de CO2e en 5 ans – est préoccupante et mérite d'être corrigée.

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07.04.Q02 : Réchauffement climatique, agriculture mondiale et sécurité alimentaire : que dit le GIEC ?

   Selon l'analyse du GIEC, l'activité humaine a significativement réchauffé l'atmosphère, les océans et les terre. Il est probable que le seuil de + 1,5 °C, presque atteint en 2020, sera dépassé avant 2040.
     Le GIEC écrit que le changement climatique représente une menace majeure pour la santé planétaire, le bien-être et l'alimentation. Si l'élévation de la température atteint 3 °C, la capacité de l'humanité à se nourrir pourrait être gravement impactée. Les populations les plus démunies seront les premières à en souffrir.
     L'agriculture, générant environ 23 % des émissions anthropiques de GES, doit évoluer pour permettre de nourrir l'humanité tout réduisant l'impact sur le changement climatique. Les pistes à privilégier sont d'accroître le stockage du carbone dans les sols et la biomasse, de réduire les émissions de méthane par le cheptel bovin et d'atténuer les émissions de protoxyde d'azote (optimisation des apports d'engrais azotés). Ces efforts doivent être accompagnés d'une politique assurant l'équité et la justice entre les populations.

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08.03.Q01 : Gaspillage alimentaire, de quoi parle-t-on ? Première fiche : exposé du contexte

     Il suffit de frapper quelques mots sur Internet pour lire que les pertes et gaspillages mondiaux de denrées alimentaires s'élèvent au tiers de ce que produisent les agriculteurs. Ce chiffre est-il exact ? D'où vient-il ? Quelle est la différence entre pertes et gaspillages ? Quelle est la part des producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs ? Qu'en est-il pour l'Europe et la France ? Quelle politique pour réduire les pertes et gaspillages ? C'est à ces questions que cette fiche s'efforce de répondre.
     Le lecteur sera sans doute surpris d'apprendre que les parties non comestibles des denrées (os, coquilles, pelures…) sont parfois comptabilisées dans les pertes, et qu'en France, selon l'Ademe, les pertes et gaspillages seraient légèrement inférieures à 18 % des denrées disponibles (bien moins que les 33 % au niveau mondial, valeur très souvent citée bien que non avérée). Une grande incertitude subsiste sur les quantités perdues dans le monde entre les fermes et les estomacs.
     Les impacts économiques et environnementaux de ces pertes ne sont pas traités dans cette fiche, ni dans la fiche 08.03.Q02 qui lui fait suite.

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08.03.Q02 : Gaspillage alimentaire, de quoi parle-t-on ? Seconde fiche : Quelles actions recensées en 2023 ? Quelles perspectives ?

     Les pertes (entre la récolte et la commercialisation, exclues) et gaspillages alimentaires (au cours de la commercialisation et la consommation) sont d'environ 20 % des denrées agricoles disponibles en Europe en incluant les parties non comestibles selon FUSIONS (2016), et de 18 % en France sans les inclure (production : 4 %, transformation : 4,3 %, distribution : 3,0 %, consommation : 6,5 %) d'après l'Ademe (2016).
     Si l'on se réfère au rapport du Swedish Institute for Food and Biotechnology (SIK) pour la FAO, les pertes mondiales s'élèveraient au tiers de ce que produisent les agriculteurs.
     Cette analyse, très souvent reprise sur les réseaux sociaux et dans les médias, ne repose pas sur des bases scientifiquement solides. L'addition (critiquable parce que les modes de calcul sont différents) des données plus récentes sur les pertes (FAO, 2019) et les gaspillages (UNEP, 2021), moins souvent citées, aboutissent à des chiffres globaux similaires, mais cette fois-ci en incorporant les parties non comestibles pour la part de gaspillage.
     Si l'on se réfère aux données sur l'Europe et la France, la somme des pertes et gaspillages dans le monde est peut-être plus proche du quart (voire moins) que du tiers de la production des denrées alimentaires, à la condition d'exclure les parties non comestibles et les déchets utilisés pour nourrir des animaux, mais cela reste à vérifier.
     Bien que l'information soit plus pertinente qu'un bilan massique global, les pertes en macronutriments n'ont malheureusement jamais été calculées.

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08.04.Q15 : Nature et fonctionnalités des protéines du grain de blé

     En dépit d'un siècle de recherches, les connaissances sur la structure, la fonctionnalité et l'impact sur la santé des protéines du blé demeurent limitées. Les spécialistes n'ont toujours pas compris comment les protéines individuelles de gliadine et de gluténine s'assemblent pour former des polymères et des macropolymères (agrégats d'ordre supérieur), comment ces assemblages sont contrôlés par des facteurs génétiques et environnementaux et comment les structures formées déterminent les propriétés de la pâte.
     En termes de santé, il reste à comprendre comment les inhibiteurs amylase/trypsine et les protéines du gluten déclenchent des allergies ou des intolérances chez les individus sensibles. Ce n'est qu'à cette condition que les généticiens pourront alors probablement éliminer ou inactiver les épitopes responsables de ces effets néfastes. Avec pour effet un arrêt de la baisse de la consommation d'aliments à base de blé observée dans de nombreux pays.

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08.05.Q02 : Que faut-il penser des "aliments naturels" ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

      Pour conclure, revenons à notre acide ascorbique. Est-il chimique ? Synthétique ? Biologique ? Naturel ?

      En fait, peu importe : ce qui est important, ce n'est pas tant de savoir comment est fabriqué un produit (encore que son processus de fabrication ne doit pas rester une boite noire pour les consommateurs !) que de bien connaître l'ensemble de ses propriétés et de ses effets.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

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