Résumé : La production agricole à l’échelle mondiale est limitée par le manque d’eau et les
déficits de nutrition minérale, en particulier de l’azote, qui restreignent la croissance des
plantes dans tous les systèmes où l’irrigation et la fertilisation ne sont pas accessibles aux
agriculteurs. Il convient donc de mieux analyser l’effet de ces restrictions d’eau et d’azote et
surtout de leurs interactions sur la production des cultures. Jusqu’à maintenant, l’étude des
effets de la sécheresse sur le rendement des cultures a été réalisée, d’une manière générale,
en isolant le facteur « déficit hydrique » des autres facteurs déterminants, tels que la nutri -
tion azotée, qui contribuent à la croissance des plantes et à l’élaboration du rendement des
cultures. Il convient pour cela de bien séparer les deux composantes de la transpiration des
plantes et de l’évaporation du sol dans la consommation d’eau par les cultures pour en étudier
l’efficience d’utilisation. Grâce son effet d’accélération de la couverture du sol par les sur-
faces foliaires, la nutrition azotée intervient sur l’équilibre entre ces deux composantes, aug-
mentant ainsi l’efficience d’utilisation de l’eau. De plus, la disponibilité de l’azote minéral
pour les plantes dans le sol et/ou la capacité de fixation de N 2 pour les légumineuses sont lar-
gement restreintes lorsque la sécheresse des couches superficielles du sol devient importante,
ce qui ajoute une contrainte indirecte de déficit de nutrition azotée des plantes à la
contrainte directe de déficit d’alimentation hydrique, accroissant ainsi l’effet du manque
d’eau.
Mots-clés : Courbes de Dilution d’Azote ; Efficience d’Utilisation de l’Eau ; Evaporation du
Sol ; Interaction Eau-Azote ; Nutrition Azotée des Cultures ; Transpiration des Plantes
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Potentiel de la science : Les interactions entre la nutrition minérale et l’alimentation hydrique des plantes. Conséquences pour les efficiences pour l’eau et l’azote dans les cultures.
30/01/2019
Par Gilles LEMAIRE