Résumé : L’accès croissant à la séquence des génomes durant la dernière décennie à permis de
reconstruire l’histoire des plantes au cours de 150 millions d’années d’évolution. La
comparaison de ces génomes a mis en évidence leurs ancêtres communs ainsi que les
mécanismes ayant donné naissance aux plantes modernes. Il a ainsi pu être démontré que les
plantes modernes sont issues d’ancêtres constitués de 5 à 7 chromosomes ancestraux porteurs
de 10.000 gènes servant de fonctions biologiques fondatrices du règne végétal. Un mécanisme
évolutif majeur, consistant en l’apparition récurrente de copies de gènes dupliqués, a permis la
genèse de nouvelles espèces végétales, ainsi que leur adaptation à leur environnement. Ces
résultats fournissent de nouvelles connaissances fondamentales permettant de mieux
comprendre l’évolution des espèces, mais délivrent aussi des outils appliqués pour améliorer
certains caractères agronomiques importants dans les programmes de sélection variétale. Le
modèle évolutif proposé, qui définit précisément les régions chromosomiques des génomes de
plantes modernes porteuses de gènes communs, permet désormais d’utiliser les connaissances
acquises sur les génomes séquencés pour améliorer, chez des espèces plus complexes, des
caractéristiques agronomiques aussi importantes que le rendement, la qualité ou la tolérance
aux stress.
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La paléogénomique des plantes pour l’amélioration variétale
28/10/2013
Par Jérôme SALSE