- Repères
L'opinion répandue...
« L’utilisation des engrais chimiques par l’agriculture sur notre territoire national est encore excessive. »
L'analyse de l'Académie :
« Si l’importance du phosphore pour la nutrition végétale a été reconnue vers 1820, l’utilisation des engrais phosphatés n’a véritablement décollé en France qu’après 1870. Par ailleurs, l’emploi des engrais minéraux azotés s’est longtemps limité au nitrate de soude importé du Chili, puis du sulfate d’ammoniaque récupéré du gaz de ville. Il ne se développe qu’une fois maîtrisés les procédés de synthèse industrielle de l’ammoniac. Après 1950, les livraisons d’engrais minéraux à l’agriculture accompagnent l’augmentation du rendement des grandes cultures (céréales à paille, maïs, oléagineux, protéagineux, betterave...). Depuis le début des années 1980, l’utilisation des engrais phosphatés et potassiques a stagné avant de diminuer de façon drastique pour redescendre au cours des dernières campagnes à son niveau historique des années 1950. De son côté l’azote a baissé de 15% par rapport au maximum atteint vers 1990. Le déséquilibre qui s’accentue entre l’azote et les autres éléments nutritifs n’est pas compensé par la fertilisation organique. Les bilans de fertilisation (entrées-sorties) sont déficitaires dans les régions céréalières, particulièrement pour le phosphore. »
Source documentaire :
UNIFA
Date de rédaction :
Actualisation en 2022
Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :
09.03.r01_livraisons_engrais_mineraux_france_2022.pdf