Opinion répandue...
« Le labour reste une pratique fondamentale pour les grandes cultures. »
Notre analyse
« Expérimentées en France depuis les années 1970, les cultures implantées sans labour progressent régulièrement et sont en passe de devenir majoritaires en grandes cultures.
En fonction du matériel adopté, des cultures pratiquées, des types de sol et de l’organisation des exploitations, les méthodes de culture sans labour vont des techniques culturales simplifiées au semis direct, souvent associées à des couverts végétaux permanents.
Cette évolution présente des avantages en matière d’économie (moindres couts en main d’œuvre, en carburant et en mécanisation), de réduction des émissions de GES, de limitation de l’érosion et de préservation de la vie des sols. Elle ouvre davantage de possibilités pour relever les taux de matière organique et stocker du carbone.
Elle possède également des inconvénients qui doivent être connus afin d’en minimiser les effets. Par exemple un risque plus élevé de fusariose et de mycotoxines sur les blés suivant un maïs grain ou la nécessité d’être rigoureux pour maîtriser certaines adventices (graminées notamment).
Combinées à des rotations plus longues et à une couverture permanente des sols, les techniques d’implantation des cultures sans labour sont des voies vertueuses vers une agriculture durable. »