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Elles et Ils nous écrivent

Pierre Guy, Producteur-réalisateur chez Altamira Films

Question :

Monsieur,

Suite à un courrier adressé à Monsieur le ministre Didier Guillaume, suggérant un partenariat pour la production d’un outil pédagogique (film, web doc et déclinaisons multimédias) provisoirement intitulé De la nature, Monsieur Patrick Balaire, de la délégation à l'information et à la communication du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, nous a transmis vos coordonnées en nous indiquant que vous étiez susceptible de nous accompagner dans la production de notre projet, dont l’objectif est de favoriser une réflexion sur la relation de l’homme à la nature, afin notamment de restaurer l’image de certaines formes de cultures et lutter contre la tendance actuelle à l’agribasching.

Notre thèse en deux mots : la nature n’est pas, originairement, cet Eden que certains ont tendance à idolâtrer en laissant croire que tout ce qui est naturel, ou sauvage, est nécessairement vertueux mais, fondamentalement, un milieu hostile (où règne la loi physique du plus fort) auquel les hommes ont dû, d’abord, s’adapter pour survivre et qu’ils ont ensuite transformé afin d’améliorer leur confort, passant des sociétés de cueillette, de chasse et de pêche à l’agriculture et à l’élevage, puis à l’industrie. Qui pourrait les blâmer d’un tel progrès ? Qui voudrait un retour à l’état de nature ? Le problème n’est donc pas dans la transformation (vitale pour l’homme) de la nature mais dans les excès que nous commettons parfois, faute de mesure et de « bon sens ». Excès générateurs à terme d’attitudes radicales chez certaines minorités, fort bien médiatisées au demeurant, (extrémisme écologiste, antispécisme, décroissance) et d’hostilité à l’égard des cultivateurs de la part d’une certaine partie de l’opinion, que l’ignorance du métier exacerbe souvent.

Il est donc urgent d’instaurer des espaces de dialogue pour finalement arriver à un consensus sur l’idée d’une transformation « raisonnée » du milieu naturel.

Pour exposer ce problème (aggravé par la méconnaissance, des intérêts quelquefois divergents, voire, souvent, des impératifs contradictoires) et œuvrer autant que faire se peut à un changement des mentalités, nous avons imaginé une leçon de philosophie dans un lycée (le film s’adresse à tous les publics mais il est crucial de sensibiliser tout particulièrement la jeune population, encline à emboîter facilement le pas à certaines idéologies) pendant laquelle une classe est amenée à poser le « problème » de l’agriculture, tel qu’il se révèle actuellement, selon le mode opératoire suivant :

1. Une partie des élèves défend la nature, plus ou moins naïvement, arguments et illustrations à l’appui, (antithèse).

2. Une autre partie montre, arguments et illustrations à l’appui, les bienfaits de la technique appliquée à tous les domaines, dont celui de l’agriculture (thèse).

3. La synthèse (évaluation des arguments) met finalement en exergue la nécessité du « bon sens », de la raison, pour éviter les excès et aboutir à des conduites techniques vertueuses (et véritablement efficaces) parce que raisonnées et raisonnables.

Nous serions très heureux de bénéficier de vos connaissances, de vos compétences et de votre accompagnement dans la construction (en termes d’arguments entre autres) de cet outil pédagogique salutaire et je me tiens à votre disposition pour envisager la forme que pourrait prendre notre collaboration.

Je vous remercie par avance de l’intérêt que vous voudrez bien accorder à notre proposition et, dans l’espoir d’une réponse favorable, Je vous prie de croire, Monsieur, en l’assurance de ma sincère considération.

Bien cordialement,

Pierre GUY Producteur-réalisateur Altamira Films

Réponse de l'Académie :

Bonjour,

J’ai plaisir à vous faire savoir que l’Académicien : Christian Lévêque (mél : christianleveque2@orange.fr ) s’est porté volontaire pour contribuer à votre projet.

N’hésitez pas à le contacter et surtout tenez moi informé des suites données à ce projet.

Bien cordialement

Philippe Kim-Bonbled

Inspecteur général de santé publique vétérinaire Directeur du développement et de la communication

Edouard Vermersch, Responsable développement variétal chez Desmazières SA

Question :

Bonjour,

Agriculteur et responsable R§D pour une société de création variétale en Pomme de terre, je suit avec attention la révolution ‘verte’ que nous vivons en agriculture. Parfois déboussolé par le travail qu’il y a accomplir pour passer ce virage important et nécessaire, je suis plutôt ‘excité’ à l’idée de participer activement à cette mutation.

Je me permets ce message, car l’action du gouvernement de passer par une enquête publique : https://impactons.debatpublic.fr/ ; m’interroge.

L’académie a-t-elle était consultée ?

A-t-elle un avis ?

N’est-elle pas comme je le ressens aujourd’hui dépossédée de son propre rôle ?

Comment se positionner ?

Espérant recevoir un éclairage. Restant à votre écoute.

Cordialement,

Edouard Vermersch Responsable développement variétal Desmazières SA - BP 62008 - 62060 Arras cedex 9

Réponse de l'Académie :

Bonjour,

Votre questionnement a été abordé hier en réunion de Bureau de l’Académie.

Voici les réponses de ces membres à vos questions

L’académie a-t-elle était consultée ?

L’Académie a été prévenue et associée au lancement du Débat public. Elle y participera via des dépôts de contributions individuelles de ses membres et via une contribution collective de la Compagnie

A-t-elle un avis ?

L’Académie avait bien avant le lancement du débat public travaillé à la PAC post 2020, sous forme :

D’un rapport, qui a été présenté aux autorités européennes >>> https://www.academie-agriculture.fr/publications/publications-academie/avis/rapport-quelle-pac-pour-quelle-agriculture-synthese-des

D’une séance publique >>> https://www.academie-agriculture.fr/actualites/academie/seance/academie/la-pac-en-debat-0?310118  

D’un tout récent séminaire interne

N’est-elle pas comme je le récent aujourd’hui dépossède de son propre rôle ?

Non elle est l’un des lieux de réflexion sur le sujet, mais pas le seul

Comment se positionner ?

En participant au Débat national 

Bien cordialement

Philippe Kim-Bonbled Inspecteur général de santé publique vétérinaire Directeur du développement et de la communication Académie d'agriculture de France

Laurent Denise : "Les crues excessives de l'hiver préparent mathématiquement les sécheresses de l'été"

Bonjour,

Dans les Deux Sèvres nous en sommes à la troisième période d'inondations; au niveau de Niort le bassin versant fait 1070 km2, annuellement il reçoit 900 millions de m3 de pluie (861mm, moyenne des précipitation de 1981 à 2010), d'après le site vigiecrue.fr : depuis le 18 10 2019, la Sèvre a déjà évacué 400 millions de m3 d'eau douce vers la mer et ce n'est pas fini !

On va atteindre les 50% de rejet en mer alors qu'il ne faudrait jamais dépasser les 30%, aujourd'hui on sait déjà qu'on sera en déficit d'eau l'été prochain. L

es crues excessives de l'hiver préparent les sécheresses de l'été, c'est pourquoi il est urgent de capter tous les ruissellements pour prévenir les inondations, éviter les pollutions et garder de l'eau pour l'été. Sinon on alterne inondations et sécheresses ce qui est fatal pour la biodiversité des sols (donc aux insectes et donc aux oiseaux ... ) et la continuité écologique des cours d'eau.

Dans un écosystème forestier (notre référence en matière de climat) 70% des précipitations sont consacrées à l'entretien du cycle (évapotranspiration) par rétention dans les sols, ce qui laisse 30% de retour en mer. Quand les retour en mer d'un bassin versant dépasse les 30% c'est que la végétation n'aura pas assez d'eau, ce qui va entrainer un manque de pluie, un assèchement du bassin et une destruction de la biodiversité ... surtout avec des villes qui pompent massivement dans les nappes et rejettent l'eau en rivière au lieu de la recycler dans les sols ...

En 2018 la ville de Niort a reçu 911mm de précipitations, 911 litres au m2, 9110 m3 à l'hectare, sur une surface artificialisées de 34 km2 (toits, routes, pkg, etc ...) ça représente un volume de 30 millions de m3 ! Tout cette eau a rejoint la mer au lieu d'être utilisée ou de s'infiltrer !

Si la ville était une foret, elle aurait évaporé 70% de la pluie et donc infiltré 273 mm, 273mm sur 34km2 ça donne un volume de 9 millions de m3 pour les nappes phréatiques ...

La ville de Niort compte 59 000 habitants (2016) , on compte 150 litres d'eau par habitant et par jour en moyenne, soit 50m3 à l'année par habitant ! Donc une consommation annuelle de 3 millions de m3, autrement dit avec 10% des pluies reçues on couvre la totalité des besoins en eau de la ville.

La ville pompe l'eau dans les nappes phréatiques sans jamais la ré-infiltrer après utilisation et traitement (alors que c'est une obligation pour les maisons individuelles avec assainissement autonome) ! Le code de l'environnement impose un traitement et une infiltration de tous les rejets (pluies et eau usées), et quand les infiltrations ne sont pas possibles l'eau doit être recyclée pour des usages non domestiques comme l'arrosage, les rejets en rivières auraient du rester occasionnelles ... hélas ils sont sytématiques parce que beaucoup moins cher !

Bilan hydrique de la ville de Niort : 30 millions de m3 de pluie détournés du cycle naturel (évapotranspiration, évaporation et infiltration) qui va directement dans la mer, 3 millions de m3 pris dans les nappes phréatiques (sans alimentation des nappes) et il faudrait ajouter les quelques millions de m3 de l'industrie qui rejette aussi l'eau après traitement dans la mer via les rivières !

Ca peut paraitre anodin mais les rejets en rivières des surfaces artificialisées de Nouvelle Aquitaine (9.3% du territoire soit 781 200 hectares) dépassent les 5 milliards de m3 (pluie) ... alors que la consommation TOTALE de toute la région (potable agricole et industrie) ne représente que 1.5 milliards de m3 ! Les nouvelles zones artificialisées sont aux normes (équipées de bassin de rétention) mais pas les anciennes !

Je vous joins des planches explicatives

Cordialement

Laurent Denise Celles sur belle tel : 07 82 84 2015

PS : toute la régulation thermique des basses couches de l'atmosphère se fait par l'évaporation, la température augmente fortement quand les continents arrêtent de "transpirer", c'est pourquoi il n'y a pas de canicule en mer et en forêt ! Il faut végétaliser massivement (villes et campagnes) au rythme des forets de feuillus . Contrairement aux idées reçues, la pluie ne vient pas uniquement de la mer : 70% des précipitations proviennent de l’évapotranspiration (végétation) et seulement 30% de l’évaporation en mer ... En climatologie on part du principe que c'est la végétation qui apporte les pluies, donc l' irrigation n'est plus un problème mais la solution , à condition d'avoir fait des réserves l'hiver !

A cause des rejets en rivières, les stations d'épurations perturbent gravement le cycle de rechargement des nappes phréatiques, et en plus elles ne dépolluent pas vraiment, elles diluent les polluants qui se retrouvent inexorablement dans les bassins ostréicoles ... http://www.lcp.fr/actualites/face-au-risque-de-pollution-rampante-lassemblee-vote-la-revision-des-normes-des-boues

Sylvain Caberty, Membre du Bureau national APBG

Bonjour Monsieur Kim-Bonbled,

Nous souhaitons vous transmettre nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année et espérons que nous nous retrouverons à Paris pour cette nouvelle édition de nos journées nationales des professeurs de Sciences de la vie et de la terre (SVT).

Nous vous joignons un dossier pour vous remercier de votre présence, importante et appréciée par l’Association des professeurs de biologie et géologie (APBG) mais aussi par les nombreux collègues présents.

Veuillez agréer nos remerciements les plus sincères.

Sylvain Caberty Membre du Bureau national APBG

Danielle Nocher, Valeurs vertes

Dans le cadre du Cercle René Dubos, nous recevrons, jeudi 23 janvier, de 17h30 à 19h00, à l’Hotel de l’Industrie - 4, Place Saint-Germain-des-Prés - 75006 Paris : Jacques Livage, Professeur au Collège de France,titulaire de la chaire des matériaux condensés.

Jacques Livage est le créateur de la notion de chimie douce et des matériaux bio-inspirés. Il nous permettra d’élargir nos réflexions sur l’évolution de la biologie.

Ses recherches ont conduit à mettre au point des procédés sol-gel, à réaliser des hybrides organo-minéraux, des bio-capteurs mais aussi d’utiliser la biologie pour immobiliser dans la silice des enzymes, des bactéries, des virus, en créant des nano-particules pour l’imagerie médicale et la thérapie, en imaginant des procédés anti-bactériens sans antibiotiques.

En s’intéressant aux virus, on entre à même dans la fabrication des nano-batteries en fixant l’oxyde cobalt nécessaire au bon fonctionnement des modernes « lithium-ion ».

Cette conférence va nous ouvrir un nouveau champ d’investigation dans la connaissance de notre univers et Jacques Livage nous montrera comment la biologie peut modeler notre futur .

Ce spécialiste des diatomées rejoint le discours de René Dubos.

Nous vous attendons.

Pour vous inscrire: valeursvertes.magdd@gmail.com  

A propos du "Grand livre de Notre alimentation", ouvrage collectif de l'Académie

Bonjour,

C’est avec grand intérêt que j’ai lu ce document qui est admirablement écrit : BRAVO et félicitation pour les 25 participants.

Je n’ai pas été en mesure de trouver les références avec la meilleure volonté.

Auriez-vous la gentillesse de m’informer sur ces références.

Merci par avance.

Meilleures salutations

Manfred Moll Docteur ès sciences, ayant occupé, depuis 35 ans, diverses fonctions dans l'agroalimentaire : recherche développement, production, contrôle qualité, conseil… Auteur de nombreux articles et ouvrages.

Pour en savoir plus sur l'ouvrage collectif de l'Académie : "Le Grand livre de Notre alimentation", cliquer ici : https://www.academie-agriculture.fr/publications/les-academiciens-ecrivent/ouvrages

Dominique Parent-Massin participera à la prochaine réunion du groupe de travail "l'innovation biotech en mode startup" d'agrIDées

La réunion, réservée aux membres du Think tank, se tiendra le 14 novembre de 9h30 à 12h30 dans les locaux d'agrIDées.

La Vice-Secrétaire de l’Académie d’agriculture de France y interviendra sur le thème : "la réglementation Novel Food et ses impacts pour l’innovation dans l’alimentaire".

Pour en savoir plus sur notre partenaire agrIDées, cliquer sur le lien Internet, ci-dessous :

Sophie Furstenberger-Bérot, exploitante agricole

Madame, Monsieur,

Depuis toute petite, mon beau-père m'a sensibilisé à l'apiculture et j'ai toujours participé de A à Z à la récolte de notre miel, produit de nos chères amies les abeilles.

Aller ramasser des essaims, poser des ruches dans nos arbres, entretenir les ruches , nettoyer les cadres, tirer le miel mécaniquement...etc.

L'Abeille Lorraine, c'était l'association à qui nous devions toujours payer notre cotisation annuelle !

Que de bons souvenirs !

C'est une passion et une activité toujours importante à mes yeux. Le bel âge de mon beau-père aidant, il a cédé ses ruches à son neveu.

Voilà, transmettre une passion, un savoir-faire et surtout participer à la conservation et préservation de nos amies les abeilles...

Je suis agricultrice avec mon mari depuis un petit moment déjà ; voici également une profession de passionnés. Toute notre vie a toujours été consacrée à la Nature, la Politique, le Bénévolat dans des associations très diverses...etc. L'engagement est pour nous naturel et tellement enrichissant. C'est ancré très profondément dans notre famille.

Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations respectueuses.

Sophie Furstenberger-Bérot

Exploitante agricole (Polyculture élevage - Arboriculture)

Adrien Fior, passionné d'agriculture et jeune chercheur en génétique des plantes

Mesdames et messieurs les académiciens,

Aujourd'hui je tremble, je suis jeune chercheur et j'ai l'impression de passer pour un monstre auprès de mes proches chaque fois que j'explique mon travail.

Je vous contacte car l'agriculture française et ses filières de production ont besoin de vous pour les aider à expliquer nos métiers. L214 avec les vaches fistulées, le monde la semence à travers la partialité d'Elise Lucet...

Les sujets font la une de l'actualité et personne n'est là pour les expliquer. Le grand public est en train de s'imaginer que nous sommes une bande de savants fous en train de les empoisonner ou faire du mal aux animaux et je trouve ça terrifiant.

C'est en ce sens que je sollicite votre bienveillance pour animer davantage les débats. La solution demeure dans la pédagogie et je suis sûr que c'est un canal par lequel vous pouvez arriver à élever les esprits.

Je ne sais pas si ce courrier aura une infime chance d'aboutir, mais j'espère pouvoir compter sur vous.

Je vous remercie par avance, si ce n'est pour une quelconque action, ce sera au moins d'avoir pris le temps de me lire.

Bien cordialement,

Adrien Fior Passionné d'agriculture et jeune chercheur en génétique des plantes

Hélène Jeusselin, communication Fondation Avril

Bonjour à tous,

L’ensemble des partenaires est heureux de vous convier à la Finale du concours Make IT Agri le 20 juin 2019 à AgroParisTech.

Les 10 équipes finalistes viendront présenter aux membres du jury leurs prototypes pour améliorer les pratiques agricoles et les rendre plus durables.

Le jury annoncera les trois équipes lauréates à la fin de la journée.

Pour des raisons de sécurité, si vous souhaitez assister aux présentations, merci de vous inscrire sur le lien suivant : https://forms.gle/xrY3rhPJdWZazT8EA  

Vous trouverez ci-joint le programme de la journée.

Hélène Jeusselin

Communication

Fondation Avril

39, rue de Courcelles

75008 Paris

www.fondationavril.org

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