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Chapitre 03.05 : Reproduction

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03.05.Q01 : Possibilités et limites des techniques de maîtrise de la reproduction

     Dans toutes les espèces, les éleveurs disposent d'une gamme d'outils d'induction et de synchronisation de l'ovulation, permettant d'organiser la production, d'optimiser la diffusion du progrès génétique via l'insémination artificielle et la production d'embryons, et de contourner certains blocages physiologiques.
     Que ce soit en élevage bio ou en conventionnel, l'usage de ces stratégies permet l'obtention de résultats technico-économiques acceptables. Cependant, ces méthodes sont parfois vues par certains consommateurs comme critiquables, car posant des questions de bien-être animal ou de sécurité sanitaire.

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03.05.Q02 : Les Biotechnologies de la Reproduction Animale (BRA) : quels impacts ?

     Les trois premières générations de BRA se sont largement développées de par le monde, témoin de leur impact sur l'élevage mondial. Elles apportent chacune leur avantage comparatif : simplicité pour l'insémination animale, augmentation de la descendance des femelles pour les transplantations d'embryons fécondés in vivo ou produits in vitro, etc... Il demeure encore quelques contraintes techniques (comme la détection de l'œstrus) que la révolution numérique doit pouvoir lever en partie. Grâce aux outils efficaces mis en œuvre, ces techniques peuvent être utilisées dans toutes les parties du monde, permettant aux éleveurs de disposer de toutes les entités génétiques disponibles sur notre planète.
     Pour la quatrième génération – très peu développée – la réécriture génomique est actuellement l'objet d'une révolution technique (CRISPR Cas9) et sera la source de recherches actives prometteuses, notamment pour l'inactivation de la sensibilité animale à des agents pathogènes.

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03.05.Q03 : Photopériode et traitements photopériodiques chez les petits ruminants

Même si les mécanismes neuroendocrines qui expliquent les effets de la photopériode sur le saisonnement de la reproduction des petits ruminants ne sont pas encore connus complètement, il est possible d'utiliser des traitements lumineux en bâtiments ouverts ou fermés pour espérer avoir une fertilité maximale à contre-saison ou disposer de mâles en activité sexuelle permanente. Ces traitements sont actuellement utilisés dans la pratique, en ferme et dans les centres d'insémination artificielle

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03.05.Q04 : Physiologie de la prolificité chez les animaux de ferme

Vouloir moduler la prolificité n'est pertinent que dans certaines espèces dont les capacités utérines et les qualités maternelles sont adaptées (ovins et porcins), avec un enjeu de respect de la santé et du bien-être des animaux.
Chez celles-ci, une augmentation de la prolificité a souvent un impact économique positif, et des travaux en cours tendent à montrer un impact environnemental positif sur le bilan carbone de la production.
Chez les ovins, des stratégies (flushing, administration d'eCG) permettent de régler la prolificité à un niveau compatible avec l'environnement de production. Ces approches à court terme sont utilisables, mais doivent être complétées par des approches génétiques de plus long terme et plus durables afin de créer des lignées ou races particulièrement adaptées à la production de jumeaux. La canalisation de la prolificité vers cet objectif reste donc un objectif de recherche active.
Chez les porcins, l'amélioration génétique de la prolificité reste nécessaire aux performances économiques. Cependant, le récent accroissement du nombre d'ovulations au-dessus de 15-20, via l'introduction des génotypes hyperprolifiques dans les lignées de production, doit être complété par des progrès (sélection en cours) sur la capacité utérine. Ceux-ci pourraient permettre de continuer à accroître un peu la prolificité sans encore dégrader les poids à la naissance ou la survie post-natale.

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03.05.Q05 : Maîtrise de la reproduction saisonnière par "l'effet mâle à court terme" chez les petits ruminants

L'effet mâle à court terme – qui induit des ovulations synchrones chez la presque totalité des femelles en anœstrus dans les 48 heures qui suivent la mise en contact avec les mâles – est une particularité "inventée" par la nature, et qui permet un regroupement des naissances sur une courte période chez les espèces à reproduction saisonnée.
Parmi les facteurs clés de la réussite, c'est incontestablement l'activité sexuelle des mâles qui a retenu l'attention de la communauté scientifique ces dernières années, et c'est certainement ce qui doit faire l'objet de recommandations précises aux éleveurs dans le futur.

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03.05.Q06 : Maîtrise de la reproduction saisonnière par l'effet mâle à long terme chez les petits ruminants

Même si la démonstration d'un effet mâle à long terme est désormais faite de manière indiscutable, cette observation n'est pas directement utilisable dans les élevages puisque les objectifs des éleveurs sont plutôt de maximiser la fertilité et la prolificité de leurs animaux à une période choisie à l'avance, que de disposer de femelles cycliques toute l'année. Cependant elle montre la puissance des relations socio-sexuelles dans la maîtrise de la reproduction saisonnière de ces espèces et elle rééquilibre les poids relatifs de ces relations par rapport à la photopériode dans le contrôle final de la reproduction saisonnière au cours de l'année.
Sur un plan plus général, la démonstration expérimentale de l'induction d'une activité cyclique permanente des chèvres et brebis de races saisonnées sur presque deux années est un résultat particulièrement original qui n'a, à notre connaissance, jamais été obtenu chez aucune espèce de mammifère photopériodique. Ce résultat pourrait aussi permettre – en court-circuitant la très forte inhibition saisonnière de la photopériode sur l'axe hypothalamus-hypohyse-ovaires – de mieux en comprendre les mécanismes neuroendocriniens.

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03.05.Q07 : Maîtrise de la reproduction par l’effet mâle sur mâle chez les petits ruminants

L’existence d’un effet des mâles sur d’autres mâles était jusqu’à présent considérée uniquement sous l’angle des agressions entre congénères et des rapports de dominance dans les groupes, mais aucunement sous celui de l’induction d’une activité sexuelle à contre-saison chez des mâles en repos sexuel saisonnier. C’est la mise en œuvre de nouveaux traitements photopériodiques simples et efficaces, permettant de disposer de mâles sexuellement actifs en pleine contre-saison, qui a permis, comme chez la femelle, de se rendre compte du rôle important que pouvait jouer cette activité pour contrebalancer de manière très efficace l’inhibition saisonnière due à la photopériode.
Cette observation montre la puissance des relations socio-sexuelles dans la maîtrise de la reproduction saisonnière de ces espèces et elle rééquilibre les poids relatifs de ces relations, par rapport à la photopériode, dans le contrôle final de la reproduction saisonnière au cours de l’année.
Enfin, l’efficacité de ces mâles induits par d’autres mâles pour réaliser avec succès un effet mâle classique chez des femelles rapproche l’activité sexuelle initialement induite par des mâles stimulateurs de ce qui se produit lors de la propagation de maladies : l’activité sexuelle saisonnière est-elle donc une maladie contagieuse ?

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03.05.Q08 : Physiologie de la fertilité chez les bovins, l'espèce de ferme la moins fertile

     Une fertilité acceptable (et sa combinaison avec des diagnostics de gestation précoces) est la base de performances économiques correctes des élevages, quelle que soit l'espèce. En bovin, elle permet de maîtriser l'intervalle vêlage-vêlage. En équin, elle permet d'obtenir des poulains précocement dans l'année. Les mécanismes contrôlant la fertilité sont nombreux et complexes, car ils impliquent de nombreux organes et présentent une interface importante avec les facteurs du milieu (changement climatique) et la conduite de l'élevage (alimentation, santé du troupeau, choix des éleveurs en gestion de la reproduction). Face à une constatation d'hypofertilité, le diagnostic est donc délicat. Une règle d'or est d'analyser si l'infertilité vient du côté mâle ou femelle. L'accompagnement de l'éleveur par un conseiller sera précieux pour l'aider dans son diagnostic, mais surtout pour identifier les leviers d'action à mettre en place. Les solutions technologiques sont nombreuses. Encore faut-il les utiliser à bon escient.

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