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N°51 - fév 2020

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02/2020

Le Mensuel

N°51 / Février 2020

A LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash

L’Académie accompagne les transitions agricoles depuis 1761

On a tendance à imaginer les sociétés et académies d’autrefois comme des institutions destinées à honorer d’éminentes personnalités qui se retrouvaient pour deviser doctement. Tout aspect novateur en est gommé. Or la réalité était tout autre.

En 1761, transmettre les savoirs pour favoriser le Progrès

Louis XIV avait créé l’Académie des sciences pour stimuler les recherches. Louis XV retira à celle-ci le domaine de l’agriculture pour le pousser à la recherche appliquée et diffuser à un plus large public. Prenons conscience de la portée très novatrice de ces deux principes au fondement de la création de la Société d’agriculture en 1761. L’arrêt du roi formulait ainsi les missions :

« Les membres éclairés par une pratique constante, se communiqueraient leurs observations et en donneraient connaissance au public ».

Jusqu’ici, avoir les plus belles productions agricoles était un élément de la suprématie du seigneur qui gardait jalousement ses secrets. Louis XV et son ministre Henri-Léonard Bertin voulaient une société d’agriculture dans chaque siège d’intendance, avec des bureaux dans les autres villes. L’engouement pour l’agronomie était tel qu’une bourgeoisie rurale créa aussi de petites sociétés locales. Cette idée de donner accès au savoir pour tous était donc un pas vers l’égalité, ferment révolutionnaire. De plus, à la fin du XVIIIe siècle, la Société d’agriculture s’engageait avec hardiesse pour la transformation du modèle agricole, d’une gestion communautaire vers l’individualisme, dans le but d’augmenter la production. Les conséquences sociales inévitables de cette transformation contribuèrent à miner le système seigneurial, aboli en 1789.

En 2020, éclairer les débats de société

Aujourd’hui, dans un contexte où ce modèle agricole doit être repensé, où le souci de productivité doit se concilier au souci de l’environnement, les problèmes sociaux sont cruciaux, comme lors du changement du XVIIIe siècle, mais de nature certes, très différente.

L’Académie d’agriculture poursuit ses missions fondamentales : réfléchir aux implications sociales tout autant que techniques, connaître les expériences de ses membres, praticiens ou chercheurs, français ou associés étrangers, et les transmettre à un public très large, en dialoguant dans l’arène publique sous toutes ses formes, échanges intergénérationnels, présence dans les salons, sur les réseaux sociaux, interventions avec la presse…

Nadine Vivier, Présidente de l’Académie d’agriculture de France

L'INFORMATION DU MOIS

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Anna Samoyloya - Unsplash

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L’agriculture vous tend les bras

Cette année, le thème du salon international de l’agriculture est "l’agriculture vous tend les bras". Plus qu’un slogan, et chacun peut en convenir, c’est une impérieuse nécessité !

Le monde agricole a besoin de relève afin de perpétuer ce beau métier de paysan. Nourrir nos concitoyens mérite un savoir-faire et un savoir-être exceptionnels qui se doivent d’être transmis.

Le salon se donne cette vocation de créer des ponts entre les agriculteurs et la société pour que chacun ait conscience des enjeux.

Être agriculteur c’est être polyvalent, un architecte de la nature, agronome, comptable, mécanicien… Dans tous les cas, être au contact de la nature, c’est un métier au service des autres qui mérite respect et reconnaissance.

En venant nombreux, les Français doivent avoir à l’idée que nous avons intérêt à construire cet avenir agricole ensemble de façon pragmatique et concrète, loin de toute idéologie ou de toute stigmatisation. Et ensemble nous pouvons beaucoup.

Jean-Luc Poulain, président du Salon International de l’Agriculture (SIA), président du Centre Exposition Concours Agricoles (CENECA)

> Venir au SIA

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RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

L’agriculture collaborative, une voie pour répondre aux défis actuels ?

15 janvier 2020

Le monde agricole français doit faire face à une révolution économique avec l’introduction de l’agriculture dans l’économie de marché et une transition agroécologique plus préventive et plus systémique.

Dans une compétition mondiale, la spécialisation des exploitations concentre le risque. Par contre, l’agriculture collaborative permet de diminuer les coûts en optimisant les moyens, de diviser les risques en partageant les investissements, de multiplier les projets avec des partenaires différents et d’associer des compétences complémentaires.

Cette séance de l’Académie a été riche et concrète grâce aux témoignages de plusieurs agriculteurs très engagés dans ces nouvelles formes de collaboration en agriculture.

> Revivre la #seancehebdo

Santé des céréales et santé humaine

22 janvier 2020

Plusieurs champignons pathogènes sont susceptibles d’attaquer les céréales à paille et d’entraîner des baisses de rendement ou des pertes de qualité.

La santé des céréales et la santé humaine sont directement liées. Une céréale contaminée par un micro-organisme peut présenter des risques toxiques graves pour l’homme. Les moisissures secrètent des toxines naturelles, appelées mycotoxines, qui peuvent subsister sur les grains alors que la moisissure a disparu. Elles sont indétectables à l’œil nu et nécessitent des méthodes d’analyses performantes pour les déceler. Elles sont thermostables et se retrouvent donc dans les produits après cuisson.

Il faut donc affiner les méthodes de prévention des risques au niveau des cultures.

Par ailleurs, il faut être très attentif à l’alimentation des plus jeunes. Les choix au niveau des cantines scolaires doivent porter sur la sécurité sanitaire des produits. Or les substances naturelles sont mal évaluées et leur niveau de dangerosité élevé, en particulier pour les enfants.

> Revivre la #seancehebdo

Les enjeux du carbone : la filière «forêt-bois» peut-elle faire mieux pour le climat ?

29 janvier 2020

En France, les stocks de carbone de la biomasse des arbres seraient de 75 tonnes/ha et celui des sols forestiers de 79 tonnes/ha. L’expansion globale de la biomasse des forêts françaises constitue un important puits de carbone. Il semble possible d’accroître le stockage de carbone dans les forêts (biomasse, sols).

Le carbone peut aussi être stocké dans de nombreux produits en bois (charpentes, parquets, meubles). Des produits à base de bois peuvent se substituer à des matériaux dont la fabrication émet beaucoup de CO2 (béton, acier, etc.). Le bois est également source d’énergie renouvelable.

Cette séance a permis de délivrer de nombreuses informations actualisées. Elle a suscité également beaucoup de débats et de questions sur les politiques publiques.

Face à l’importance des enjeux, il apparaît nécessaire de coaliser tous les acteurs, en associant tous les acteurs locaux, en particulier les propriétaires des forêts privées.

> Revivre la #seancehebdo

LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

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Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques-unes de ces futures séances :

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Olivier de Serres, ses recherches sur l’évolution et sur la science de l’agriculture

11 février 2020

L’Académie d’agriculture de France et l’Association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) nous invitent à découvrir Olivier de Serres, 400 ans après sa disparition.

Olivier de Serres avait fait de son domaine du Pradel en Ardèche une ferme modèle. Il a introduit de nombreuses plantes : la garance, le houblon, le maïs, a travaillé au développement de la soie, à la conduite des vignes, à l’élevage des abeilles. Nous lui devons un enrichissement de la pratique des cultures fourragères, des légumineuses et des travaux de référence sur l’irrigation.

Il est désigné comme le père de l’agronomie et ses messages sont toujours d’une grande actualité.

> En savoir plus sur cette #seancehebdo et y venir

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Georges Pédro et la science des sols

4 mars 2020

Georges Pédro, décédé en 2019, a été membre de l’Académie des sciences, membre fondateur de l’Académie des technologies, président puis secrétaire perpétuel de l’Académie d’agriculture de France.

Il a joué un rôle majeur dans de nombreuses structures scientifiques. Les recherches effectuées par Georges Pédro ont été consacrées à l’étude expérimentale de la formation des principaux types de sols du monde et à l’établissement d’un schéma général d’interprétation des différents processus pédogénétiques.

Une séance académique est consacrée à ses travaux et à leur actualité dans les domaines de la pédologie expérimentale, la minéralogie des argiles, la pédogenèse et ses implications à l’échelle mondiale.

> En savoir plus sur cette #seancehebdo et y venir

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LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

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Santé du végétal, une seule santé et un seul monde

28 janvier 2020 – Paris

La démarche « Une seule santé » est la reconnaissance que santés humaine, animale et végétale sont interdépendantes. Elle est également une réponse à un contexte nouveau : changement climatique, croissance démographique mondiale, diminution des ressources naturelles, mobilité croissante des populations, ce qui génère de nouveaux risques de pandémie.

Ainsi, ce colloque avait pour objectif de mieux appréhender les enjeux, les spécificités et les interactions de la santé des plantes avec la santé humaine et la santé animale.

La matinée a été consacrée à la santé du végétal autour de quatre impératifs : connaître, comprendre, innover et entreprendre. Le concept One Health a été développé l’après-midi lors de deux tables rondes sur « Science et santé » et « Comment favoriser le débat sociétal ? ».

Les nombreux participants ont été très attentifs aux échanges avec des spécialistes issus des organisations internationales, des pouvoirs publics et collectivités territoriales, du monde académique et de la recherche, du monde agricole, des entreprises et des médias. Des chercheurs sont venus également témoigner sur la lutte biologique au Canada et les synergies entre biotechnologies et biodiversité au Costa Rica.

Enfin, la table ronde sur le débat sociétal a réuni un représentant de la grande distribution, une sénatrice, un agriculteur et une journaliste. La nécessité et l’exigence éthique d’informer à partir des faits scientifiques ont été réaffirmés.

> Revivre le colloque

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Le prix de l’information scientifique à destination du public

5 février 2020 – Paris

Ce prix a été créé par l’Académie d’agriculture. Son jury a désigné parmi 15 dossiers la lauréate 2020, Bérengère Lafeuille, grand reporter à La France Agricole.

Il a été séduit par les très grandes qualités de son dossier « Petites exploitations : une richesse ignorée », paru dans la France Agricole du 22 novembre 2019.

La journaliste a d’abord combattu des idées reçues sur les petites fermes (simple complément d’activités, pas professionnelles, pas fiables, inutiles…) avant de rendre hommage à ces agriculteurs « bien dans leurs bottes ». En fait, ces petites exploitations sont très peu étudiées alors qu’elles méritent d’être connues et reconnues.

Bérengère Lafeuille est ingénieure agricole de LaSalle Beauvais. Âgée de 34 ans, elle est aujourd’hui spécialisée sur les sujets institutionnels et politiques à La France Agricole.

Le jury a, par ailleurs, eu un coup de cœur pour le reportage de Laurence Defranoux, intitulé « Inde : Mullenkolly, l’infinie tristesse des paysans » paru dans Libération du 17 mai 2019.

Ces deux journalistes seront mises à l’honneur par Marion Guillou, membre de l’Académie d’agriculture et du Haut Conseil pour le Climat, le 5 février 2020, lors du colloque organisé par l’Académie sur l’Etat de l’agriculture.

> En savoir plus

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Etat de l’agriculture 2020 – Le métier d’agriculteur face à la transition écologique

5 février 2020 - Paris

Ce colloque aborde un sujet de grande actualité : « Le métier d’agriculteur face à la transition écologique ».

La matinée sera consacrée aux faits qui ont marqué l’agriculture en 2019, au concept d’agroécologie, des origines à sa mise en œuvre, à son appropriation par les agriculteurs, à la transition écologique en Europe, aux interactions avec l’économie.

L’après-midi, une première table ronde abordera les transformations en cours dans les activités de l’agrofourniture et du conseil, la seconde rassemblera des personnalités sur le thème « Quelles formations pour quels métiers ? ».

Ce colloque est organisé par l’Académie d’agriculture de France, avec la participation du Crédit agricole et du groupe de presse Réussir – AGRA.

> En savoir plus sur ce colloque

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Agriculture et environnement : santé des plantes, santé des hommes

10 mars 2020 - Paris

Ce colloque est organisé par l’Association pour l’Etude de l’Histoire de l’Agriculture (AEHA) dans le cadre de l’Année internationale de la santé des végétaux – 2020.

La session du matin « Connaître et comprendre » sera consacrée à l’historique des pratiques agricoles pour la protection des plantes, de la chimie et de la santé des végétaux, de la lutte biologique, de la préservation de la forêt et de la protection intégrée des cultures.

L’après-midi, la session « Surveiller et protéger » abordera l’organisation dans ce domaine en Europe, la protection des plantes et de l’environnement ainsi que les controverses sur les pesticides et la santé.

> En savoir plus sur ce colloque et y participer

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ANALYSES DE THÈSES ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

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Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses


Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Thèse d’Etienne Guillocheau : « Effet protecteur des produits laitiers sur le risque de syndrome métabolique : quel est l’impact de l’acide trans-palmitoléïque ? »

Thèse analysée par Jean-Paul Jamet, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Professeur Vincent Rioux, Agro campus-Ouest, Laboratoire de biochimie Nutrition humaine, Rennes

Thèse d’Anthony Sehl : « Impact de la forme moléculaire et supramoléculaire de vectorisation des acides gras polyinsaturés N-3 sur leur biodisponibilité : étude physico-chimique et in vivo chez le rat »

Thèse analysée par Didier Majou, membre de l’Académie d’agriculture

Directrice de thèse : Maud Cansell, professeur, Ecole Nationale Supérieure de Chimie, de Biologie et de Physique (ENSCBP) – Bordeaux INP

Thèse de Alexis Thoumazeau : « A new integrative and operational framework to assess the impact of land management on soil quality » (« Un nouveau cadre intégrateur et opérationnel pour évaluer l’impact de la gestion des terres sur la qualité des sols »)

Thèse analysée par Jean Louis Morel, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Alain Brauman, directeur de recherche IRD France,

Co-directrice de thèse : Cécile Bessou, chargée de recherche, IRD France

Co-directeur de thèse : Frédéric Gay, chargé de recherche, Cirad France

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DIFFUSION DES CONNAISSANCES

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LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D’ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici , pour les Avis > En cliquant ici , pour les Points de vue d'Académiciens et En cliquant ici , pour les Notes académiques

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DIFFUSION DES CONNAISSANCES

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LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'un thème qui y est développé. Nous vous indiquons le chapitre dans lequel il est classé, pour faciliter votre accès au PDF :

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Contaminants naturels des végétaux : sécurité alimentaire et gestion durable

La sécurité sanitaire des aliments impose de réduire les contaminants naturels, en particulier des mycotoxines produites par certains champignons des céréales.

La connaissance de ces contaminants est relativement récente. La lutte contre ces champignons passe par l’utilisation de fongicides et des moyens de biocontrôle peuvent aussi être mobilisés contre les insectes vecteurs qui les propagent. La lutte peut également être étendue aux adventices hôtes qui facilitent le cycle de ces champignons.

Les auteurs de ce dossier ont détaillé tous ces contaminants naturels. Si l’utilisation des pesticides doit être réduite autant que possible, elle reste cependant indispensable pour lutter contre le développement des mycotoxines. Ces pesticides doivent être disponibles pour répondre à la diversité des risques, en complément de techniques de cultures adaptées.

Par Marc Delos, Michel Dron, Dominique Parent-Massin et Isabelle Oswald, membres de l’Académie d’agriculture

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DIFFUSION DES CONNAISSANCES

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LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :

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La sécurité alimentaire de l’Afrique face au défi du changement climatique

Vous n’avez pas participé à la conférence ministérielle de l’initiative « Adaptation de l’Agriculture Africaine qui a eu lieu en novembre 2019 à Marrakech ?

Heureusement, Guillaume Benoit, membre de l’Académie d’agriculture de France, nous en propose un compte-rendu détaillé. Cette conférence a mobilisé 27 pays africains ainsi que des organisations internationales, des bailleurs, des acteurs financiers et d’assurances et une cinquantaine de scientifiques.

L’importance stratégique de l’agriculture africaine a d’abord été soulignée. La faiblesse des rendements, la dégradation des sols, la sur ou la sous-exploitation de l’eau sont des défis essentiels. Si les constats sont inquiétants, les participants ont également évoqué des pistes d’amélioration pour préserver ces ressources.

Enfin, le panel scientifique a surtout mis l’accent sur les financements, les partenariats et les orientations politiques indispensables pour « passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture plus productive ».

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Biotechnologies végétales et biodiversité

Dans la revue « Sciences et Pseudo-sciences », André Gallais, membre de l’Académie d’agriculture, est l’auteur d’un article intitulé « Biotechnologies végétales et biodiversité ».

En effet, des plantes cultivées doivent faire face aux menaces de différents bioagresseurs. C’est le cas pour les papayers, certaines espèces fruitières à noyaux du genre Prunus (prunier, abricotier), les oliviers, la variété de banane Cavendish... Différentes biotechnologies (transgénèse, mutagénèse dirigée…) peuvent ainsi protéger certaines espèces cultivées menacées de disparition.

Par ailleurs, le changement climatique est trop rapide pour que la sélection classique dispose du temps nécessaire pour la création de variétés adaptées. Les biotechnologies sont des outils puissants permettant d’accélérer le processus de création variétale pour préserver la biodiversité actuelle.

Mais il est également possible d’enrichir la biodiversité actuelle. André Gallais cite quelques exemples : « Les espèces dites orphelines… qui ne font pas ou peu l’objet de travaux d’amélioration, comme le sarrasin, le topinambour, la moutarde, la cameline, l’épeautre, l’avoine, le sainfoin, le lotier… pourraient bénéficier de ces techniques d’amélioration. En effet, sans grand investissement, il deviendrait possible de développer chez ces espèces de nouvelles variétés par un transfert rapide de gènes d’intérêt. En augmentant le nombre d’espèces cultivées, cela pourrait faciliter la diversification des rotations et la diversité des systèmes de cultures ».

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DIFFUSION DES CONNAISSANCES

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LA FORET ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'une fiche :

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Quelle place pour le bois dans l’industrie du papier et du carton ?

Dans l’opinion, utiliser du papier participe à la destruction des forêts. C’est en fait tout le contraire.

Le bois utilisé par l’industrie papetière française provient des coupes d’éclaircies, des taillis et des cimes des arbres, mais jamais des troncs. Ces coupes d’éclaircies correspondent à une nécessité sylvicole : laisser l’espace vital aux arbres qui fourniront des bois d’œuvre à forte valeur. C’est ainsi que l’industrie papetière participe à la gestion durable des forêts.

Cette fiche précise que le bois est la source de fibres la plus utilisée pour la fabrication du papier. La production en France de pâte de cellulose destinée au papier provient à 95% du territoire national.

Les résineux (Pin maritime, Epicéa…) constituent 68% de la ressource. Leurs fibres longues concourent à la résistance du papier. Par contre, les feuillus (Châtaignier, Peuplier…) lui apportent l’opacité nécessaire.

Par Jacques Sturm, membre de l’Académie d’agriculture

Fiche à consulter dans le chapitre 3 « Le bois, produit majeur de la forêt »

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DIFFUSION DES CONNAISSANCES

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LES REPÈRES

Ce sont des fiches pédagogiques très synthétiques comprenant un graphique commenté qui apporte un éclairage novateur sur un sujet concernant l’agriculture.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

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Evolution du rendement moyen annuel du blé – France entière de 1815 à 2018

Opinion répandue :

« L’abandon des moyens mis au service de la production après 1950 tels que variétés modernes, produits de synthèse, etc. n’aurait que peu de conséquences sur la productivité du blé tendre ».

L’analyse de l’Académie :

« Entre 1945 et 1995, le rendement moyen des blés français a connu une hausse continue, passant de 14-15 q/ha à 70 q/ha grâce à la génétique qui bénéficie d’un emploi cohérent des fertilisants, des produits de protection (herbicides, fongicides et régulateurs en particulier) et du perfectionnement des méthodes de travail.

Depuis, le ralentissement de la progression et l’irrégularité des rendements semblent reliés à une certaine désintensification (économies d’apports azotés, de fongicides…) et au changement climatique ».

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DIFFUSION DES CONNAISSANCES

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LES QUESTIONS SUR...

Ce sont des fiches de synthèse sur des questions d’intérêt général. Elles permettent d’appréhender simplement un sujet complexe ou peu connu.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

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Quels sont les grands moments de l’histoire de l’agriculture ?

Depuis sa naissance il y a environ 12 000 ans au Moyen-Orient, l’agriculture est en mouvement. Son histoire est riche et complexe, mais elle est marquée par de grandes étapes résumées dans une fiche.

Tout d’abord, l’apparition de l’agriculture a permis de sécuriser l’alimentation des populations qui deviennent ainsi plus sédentaires. De l’Antiquité au Moyen Âge, les modes de culture progressent lentement, les défrichements se multiplient et la population augmente. Puis la première grande révolution agricole est marquée par de nombreuses innovations avec la mécanisation, le développement du commerce, l’introduction de nouvelles plantes cultivées. C’est à partir de 1950 en Europe que le progrès agricole fait un véritable bond en avant avec l’utilisation de variétés sélectionnées, des engrais chimiques et le développement des traitements pour protéger les cultures.

Aujourd’hui, de nouvelles révolutions se dessinent. Elles sont variées et internationales. L’auteur cite ainsi l’accroissement important de la taille des exploitations et l’utilisation généralisée de l’informatique dans tous les domaines, y compris l’élevage.

Par André Neveu, membre de l’Académie d’agriculture de France

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A NOTER AUSSI...

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L’Académie d’agriculture vous propose sur son site Internet un calendrier de l’actualité de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Ce calendrier est mis à jour avec les événements qui sont portés à la connaissance de l’Académie.

Vous trouverez ci-dessous quelques informations d’actualité :

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• Publication du rapport sur le développement de « la bioéconomie bleue » du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Il porte sur le potentiel et les impacts environnementaux de la valorisation des bio ressources issues des milieux aquatiques, marins et d’eaux douces - janvier 2020

 

• Publication de la lettre du blog de veille du Centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation – janvier 2020

 

• L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié son programme de travail 2020

 

• Conférence « Populismes : vers une démondialisation agricole » organisée à l’occasion de la parution de Déméter 2020, ouvrage de référence sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement durable dans le monde – 6 février 2020 – Paris

 

• Colloque international « Alimentation et biodiversité : se relier dans la nature » organisé par la Chaire Unesco Alimentation du monde – 7 février 2020 – Montpellier

 

• Colloque sur « L’avenir des filières semences de légumineuses » organisé par le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS) et l’Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement (INRAE) – 11 février 2020 - Paris

 

• Festival international sur la vigne et le vin – du 28 au 31 mai 2020 à Cognac – Possibilité d’envoi de réalisations jusqu’au 21 février 2020

 

• Journée de l’agroécologie organisée par le mouvement « Pour une agriculture du vivant » - 28 février 2020 au Salon International de l’Agriculture

 

• Colloque sur « L’agriculture durable : le levier des biotechnologies végétales » organisé par l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) - 3 mars 2020 – Lyon

> En savoir plus

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LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

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Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (
christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> En savoir plus

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Piscicultures du monde – Aujourd’hui et demain

L’accroissement de la population mondiale pose des questions majeures concernant son alimentation. Aujourd’hui, la contribution de l’aquaculture à l’alimentation humaine dans le monde atteint celle de la pêche. La production mondiale de l’aquaculture devrait être de 110 millions de tonnes en 2025, alors qu’elle n’était que de 73 millions en 2014.

Un vrai challenge pour de nombreux pays qui pourraient ainsi réduire leur dépendance alimentaire.

Jérôme Lazard, membre de l’Académie d’agriculture de France, a une riche expérience qu’il partage dans son ouvrage. Il aborde des sujets essentiels : la maîtrise de l’alimentation des élevages, le développement d’une aquaculture durable, la gestion de la biodiversité des espèces.

Son ouvrage, riche et d’une grande clarté, est un document de référence pour tous les chercheurs et les acteurs de la pisciculture.

> En savoir plus sur l'ouvrage

> Lire l’analyse de l’ouvrage au sein de l'Académie

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Faire science à part : Politiques d’inclusion sociale et agriculture familiale en Argentine

L’histoire des sciences et l’histoire des techniques sont étroitement liées. Les technosciences désignent le plus souvent « la science en action ». Toutefois, elles sont parfois accusées de ne pas prendre en compte les grands défis.

Sociologue, Frédéric Goulet s’intéresse aux rapports qu’entretiennent les sociétés avec le développement des sciences. Dans l’Argentine des années 2000, il s’est livré à une enquête approfondie auprès de chercheurs, d’enseignants, d’étudiants, de fonctionnaires, de constructeurs, de distributeurs et de clients de matériels agricoles. Il a analysé en particulier les initiatives pour orienter la recherche agricole en faveur de l’agriculture familiale, dont les petits producteurs sont laissés pour compte des politiques publiques et des avancées technologiques.

La recherche d’une science plus « juste » est ainsi le thème central de cet ouvrage.

> Lire l’analyse de l'ouvrage au sein de l'Académie

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EN DÉBAT...

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Production agricole et préservation de l’environnement : est-ce possible ?

Christian Huyghe, directeur scientifique de l’INRAE et membre de l’Académie d’agriculture de France pose cette question cruciale. En effet, les activités humaines impactent l’environnement au niveau du climat et de la biodiversité. Pour les gaz à effet de serre, l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire représentent 23% des émissions mondiales. Le changement climatique et les pratiques agricoles provoquent une perte de biodiversité, en particulier au niveau des insectes qui sont à la base de chaînes alimentaires.

Cependant, l’agriculture est indispensable et doit couvrir les besoins alimentaires d’une population mondiale en forte croissance. Dans son article, Christian Huyghe analyse donc « comment concilier environnement et productivité ». Il évoque l’agriculture de précision, puis développe les trois principes d’action auxquels doit répondre l’agroécologie. Il s’agit de la prophylaxie en réduisant la pression des agresseurs, l’utilisation de pratiques culturales spécifiques : choix des espèces et variétés, bio contrôle, associations d’espèces, gestion spatiale des résistances, et l’adaptation des filières alimentaires à de nouvelles conditions environnementales.

Il conclut en affirmant : « Des options existent, mais elles imposent des changements profonds de production agricole, des démarches collectives et un grand courage politique »

> Lire l'article

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LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

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Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

> En savoir plus

La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Contact : EasyRéunion

Réservation en ligne

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Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Jean-Louis Bernard, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Jean-François Colomer, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Jean-Claude Pernollet, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman

Sources photographiques : Académie nationale de Pharmacie, Académie d’agriculture de France, Centre Jacques Seebacher – Université de Paris, Agra presse, FarmLEAP, Ville de Béthune, Svt6eviora, Wikipédia, IUSS- The International Union of soil Sciences, La France Agricole, FAO, EFSA, Cameroon-report, Bio actualités, Caroline PC40, Presse des Mines, CIRAD​​​​​​​

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18, rue de Bellechasse 75007 Paris