Dans un courrier préparé par plusieurs membres de l’Académie d'agriculture de France et adressé, hier, à Didier Guillaume, notre Secrétaire perpétuel Constant Lecoeur écrit : "la proposition législative de la Commission européenne pour la future Politique agricole commune (PAC) risque d’affaiblir grandement la définition des Appellations d’origine protégée (AOP). En effet, celle-ci indique que [leur] qualité ou [leurs] caractéristiques sont dues essentiellement ou exclusivement à un milieu géographique particulier et aux facteurs naturels et, le cas échéant, humains qui lui sont inhérents. L’ajout de l’expression le cas échéant implique une non obligation d’intégrer des facteurs humains fait ainsi courir un risque quant au sens des AOP".
Le soir même Valérie Métrich-Hecquet, Directrice générale au Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, lui répondait : "Merci pour ce message qui rejoint complètement les préoccupations du Ministère et qui est intégré dans la position française sur la PAC de fin 2018 (p3 deuxième paragraphe). Le ministre porte régulièrement depuis un an, dans les enceintes du Conseil, cette demande de revenir à la définition actuelle prenant en compte les facteurs humains sans atténuation dans la rédaction. Nous avons également porté cette position lors de nos échanges avec le Parlement européen. Nous vous tiendrons au courant de l'évolution de la négociation sur ce point".
Pour prendre connaissance du courrier de l'Académie d'agriculture de France, télécharger le fichier PDF, ci-dessous :