Afin d'impulser significativement le programme national de montée de la part d'énergies renouvelables, l'État français a lancé successivement quatre appels à projets, visant à susciter l'installation d'unités consommant de la biomasse et produisant simultanément de la chaleur et de l'électricité. Le principe est que le soumissionnaire propose un projet technique bien identifié, et annonce le prix auquel il entend vendre l'électricité ; si son projet est accepté, il bénéficie d'un contrat d'achat garanti en quantités et prix, sur le moyen-long terme. Ces appels d'offre ont recueilli un succès certain à en juger par le nombre de dossiers soumis et retenus. En revanche, ils ont procuré une certaine déception en raison de la non-réalisation de projets retenus. De plus les règles les encadrant ont provoqué un certain nombre de critiques, en particulier sur le fort dimensionnement imposé aux projets. La séance du 16 janvier a invité un certain nombre de professionnels – qui ont été impliqués sur ces appels d'offre – à venir témoigner de leur expérience, d'exposer leur vision des "bien" et des "moins bien" du processus, et d'en débattre avec l'assistance.
Patrick Ollivier