Cette question, Laurent Duplomb, sénateur de Haute-Loire, la pose dans le Rapport d’information n° 528 (2018-2019), qu'il a rédigé pour le compte de la Commission des affaires économiques - Groupe d’études Agriculture et Alimentation du Sénat.
L'introduction de la note de synthèse du rapport précise :
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"La France est incontestablement une puissance agricole de premier plan, représentant à elle seule près de 17 % de la production européenne.
Fruit d’une histoire et d’une longue tradition d’excellence, la puissance agricole nationale tient avant tout aux savoir-faire de femmes et d’hommes dévoués à leur métier, à l’importance de ses surfaces agricoles couvrant près de 50 % du territoire et à son potentiel agronomique élevé.
L’indicateur le plus souvent mis en avant pour démontrer les bonnes performances de notre agriculture sur les marchés mondiaux est l’excédent commercial structurel français en matière de produits agricoles. Troisième excédent sectoriel derrière le secteur aéronautique et spatial et la chimie, il fait de l’agriculture l’une des fiertés commerciales françaises.
Toutefois, cet indicateur masque des évolutions alarmantes :
1) La production française stagne en volume alors que celle de ses concurrents augmente ;
2) L’excédent commercial agricole risque de disparaître si la tendance actuelle se poursuit ;
3) Les importations de produits agricoles et alimentaires augmentent alors que leur respect des normes de production exigées en France n’est pas assuré. Il en résulte une atteinte à la sécurité alimentaire des Français, à la compétitivité économique de notre agriculture, et, partant, au revenu de nos agriculteurs.
Le groupe d’études Agriculture et alimentation du Sénat a souhaité, lors de sa reconstitution en février 2018, débuter ses travaux en faisant un tour d’horizon de ces problématiques autour d’un dialogue avec plusieurs experts de ces questions. Avant d’entamer des auditions plus prospectives, le groupe d’études a souhaité ne pas se précipiter et prendre le temps de décrire un enjeu auquel l’agriculture française doit faire face aujourd’hui : la perte de son influence sur les marchés mondiaux.
Aux termes de plusieurs auditions étalées sur un semestre, le groupe d’études présente, dans ce document, les principaux éléments lui ayant été transmis afin de donner une image sincère à l’instant "T 0", c’est-à-dire en ce début 2019, de l’agriculture française au niveau mondial. Cette communication synthétique entend avant tout alarmer le citoyen sur cette face cachée de l’agriculture française. Elle constitue la première étape d’un travail à long terme du groupe d’études. Désormais conscient de cette situation, le groupe d’études entamera dès 2019 une série d’auditions pour prolonger ses réflexions et devenir force de propositions dans les débats à venir".
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