Nos modes de vie et de consommation ont conduit à la multiplication des emballages, alimentaires, ce qui a généré beaucoup de déchets. Les politiques d’éco-conception et de recyclage n’ont pas produit d’effets suffisants, notamment pour le plastique Les problèmes environnementaux générés ne peuvent être considérés comme résolus et bien au contraire, ils ont entraîné de vigoureuses remises en cause sociétales et finalement politiques et réglementaires. D’importantes conséquences sont à en attendre sur l’ensemble de la filière alimentaire.
De nouveaux modèles de consommation , de nouveaux types d’emballages semblent se développer : emballages réutilisables, vente en vrac, plastiques bio-sourcés et/ou biodégradables, ainsi que de nouvelles manières de réduire les déchets: réduction à la source des emballages, recyclage accru et inclusion croissante de matières recyclées dans les emballages neufs, remise en cause du plastique lui-même. Or, il s’agit bien, encore, du matériau clé des emballages de la filière alimentaire…
Les réglementations européennes et françaises sont ambitieuses. Pour ne parler que du plastique :plastiques 100% recyclés en 2025 pour la France par exemple, taux d’incorporation minimum de plastiques recyclés dans les emballages plastiques neufs, réduction des déchets abandonnés ,notamment marins. Curieusement (….), la résolution attendue de ces problèmes, suite à la mise en oeuvre de ces réglementations ,conduit quand même , in fine, à….l’interdiction en 2040 des emballages plastiques à usage unique, source desdits problèmes ,entre-temps supposés résolus.
Ces évolutions, auréolées aujourd’hui de toutes les vertus, posent plusieurs types de questions :
- les autres enjeux environnementaux (effet de serre, préservation de la biodiversité etc…) sont ils « alignés » avec ceux relatifs aux déchets d’emballages ?
- qu’en est il des autres enjeux, spécifiques du domaine alimentaire comme la sécurité des aliments (migrations par exemple..) ou le gaspillage alimentaire ?
- quels emballages demain pour les produits alimentaires et quelles conséquences pour la filière alimentaire(production , distribution et consommation et finalement coût de l’emballage) ?
Ce sont ces questions que la séance du 3 novembre organisée par la section 8, en concertation avec la section 7, entend aborder. Elles sont complexes , nul doute que cette seule séance ne saurait « en venir à bout ». Il devrait donc logiquement y avoir une suite, en particulier quant à la question complexe des plastiques « biosourcés » et/ou biodégradables.