Un beau soleil était de la partie le 8 juin 2006 pour la visite d’une forte délégation de l’Académie d’Agriculture de France conduite par son président Alain Rérat. Cette journée organisée par notre confrère Henry Blanc nous a permis de découvrir une véritable université européenne du cheval dans ses multiples activités.
Accueilli par Jacques Thiolat, directeur de l’École Nationale d’Équitation et le Colonel Loïc de la Porte du Theil, écuyer en Chef du Cadre Noir de Saumur, les membres de l’Académie et quelques épouses présentes ont assisté au spectacle du Cadre Noir, une véritable chorégraphie avec des carroussels de haute et basse école par des écuyers enseignants coiffés de leur « bicorne » ou « lampion ». Le seul moyen de distinguer les militaires des civils est l’insigne de la grenade sur le col pour les premiers et le soleil pour les seconds.
L’École Nationale d’Équitation a été créée en 1972 autour du Cadre Noir de Saumur et placée sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative avec le soutien des Haras Nationaux et des ministères de l’Agriculture et de la Défense. Elle forme des cadres supérieurs de l’Équitation en totalisant annuellement plus de 25 000 journées de stages. Mais elle développe également des activités de dressage de chevaux, d’étude et de recherche dans différents domaines techniques, scientifiques et pédagogiques. Elle prépare les chevaux et cavaliers aux différents concours et compétition, en particulier dans les disciplines olympiques.
Nous avons pu découvrir une partie des installations sur 300 hectares, 400 chevaux hébergés dans des boxes individuels, 4 grandes écuries, 7 manèges, 16 carrières olympiques , 50 kilomètres de pistes, un centre de documentation qui rassemble des livres rares et une clinique vétérinaire ultra-moderne. Le repas convivial pris à la cantine de l’École et les nombreux échanges avec nos hôtes de l’ENE nous ont convaincus que le cheval est la plus noble conquête de l’homme mais aussi selon l’expression de Jean Mistler « le cheval joue dans l’histoire le rôle d’un piédestal qui se déplacerait ».
Jean-François Colomer