Le premier inventaire des sites pollués en France, fut effectué en 1978. Depuis cette première période, deux types d’inventaires des sites et sols pollués ou potentiellement pollués furent mis en place, dès les années 1990. Une base de données concerne les sites et sols pollués ou potentiellement pollués, appelant une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif (BASOL du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie). BASOL avait répertorié 6442 sites au dernier inventaire (2016). Un second type d’inventaire (BASIAS, coordonné par le BRGM), effectue un recensement de tous les sites industriels ou de services, abandonnés ou non abandonnés, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement (sols, eaux, air). 257.000 sites étaient répertoriés en 2012 et aux environs de 300 000 en 2013. Ces sites et en particulier ceux répertoriés dans la base BASOL, font l’objet de mesures pour prévenir les risques sur les personnes et l’environnement.
Pour répondre aux besoins fonciers, maîtriser le développement urbain et assurer la protection de la santé et de l’environnement, des actions de réhabilitations sont entreprises avec des objectifs qui sont définis en fonction des usages envisagés.
Des exemples de dépollution et d’aménagement plus ou moins emblématiques, plus ou moins coûteux et plus ou moins rapidement réussis peuvent être évoqués (e.g. site Renault à Boulogne –Billancourt, site du Stade de France à Saint Denis, plus modestement site EDF-GDF comme par exemple à Nancy, divers sites industriels ou tout simplement de garages et stations services, etc.)
Ces sites d’anciennes activités industrielles (sidérurgiques, chimiques, mécaniques, etc.) localisés le plus souvent en milieu urbain ou périurbain, font l’objet de travaux qui vont de la surveillance des nappes (e.g. mise en place de piézomètres et analyse des eaux) au traitement ( physique, chimique, biologique) des « terres » et des eaux.
Une séance, consacrée à la gestion et valorisation de ces sites (dans le cadre du développement de l’urbanisation, de la politique foncière, du maintien de la qualité des sols et des eaux, etc.) comprendra après une introduction, présentant la séance en résumant l’état des lieux et des problématiques actuelles, trois exposés majeurs correspondants à des domaines portant sur : (1) les outils d’évaluation et de gestion des risques, l’évolution des politiques et réglementations en fonction des objectifs et usages envisagés (2) des exemples de projets innovants de traitements de sites industriels mis en place au service du développement et de l’environnement en région lyonnaise (« requalification de la vallée de la chimie » ; « développement d’une phyto-plateforme ») ; (3) La réalisation d’une requalification d’une friche industrielle (site Renault de Boulogne Billancourt) pour illustrer et discuter des enjeux économiques, environnementaux et sociétaux pour les villes. Après la période réservée aux débats, questions –discussions, une conclusion soulignera les points essentiels de ces présentations et les perspectives de développement et d’applications.
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La reconquête des friches industrielles
16/11/2016 à 14h30
Animateur(s) :
Introduction
Exposé(s)
Pollution des sols : de la méthode et de la rigueur pour réussir la réhabilitation des friches
Frank MAROT, ADEME, Service Friches Urbaines et Sites Pollués, AngersDéveloppement de filières de traitement et de valorisation des friches industrielles : La métropole de Lyon à la reconquête de la vallée de la chimie
Alain DUMESTRE (1) et Julien LAHAYE (2), (1)Directeur Général, SERPOL (entreprise de dépollution du groupe SERFIM), Vénissieux (2) Métropole de Lyon, en charge du projet urbain Vallée de la ChimieLa requalification des friches industrielles, un enjeu économique, environnemental et sociétal pour les villes
Laurent ROUVREAU, Responsable de l’unité Relations avec les Entreprises, BRGM, OrléansConclusion
Synthèse de la séance