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N°98 - nov 2024

98
11/2024

Le Mensuel

N°98 / Novembre 2024

À LA UNE

Éleveuse de chevreaux.

Photo : ©Claire Boyer (IDELE)

La place des femmes en agriculture.
Les spécificités de l’accès, de l’attractivité et de l’exercice des métiers

Anne-Charlotte Dockes

Avec la chute du nombre d’exploitations agricoles en France, la question du renouvellement des actifs constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour le maintien de l’agriculture française, des savoir-faire et des métiers. Si les femmes ont longtemps constitué la moitié de la population agricole, leur nombre a considérablement diminué au cours de la modernisation agricole du 20e siècle et stagne aujourd’hui à 26 % du total des chefs d’exploitation. Alors que près d’un tiers des fils et filles d’agriculteurs s’installaient en 1977, aujourd’hui seules 6 % des filles embrassent ce métier pour environ 25 % des fils. Les femmes sont porteuses de projets spécifiques, et sont confrontées à des difficultés particulières pour l’accès ou l’exercice des métiers de l’agriculture (choix des études, accès au financement, image, adaptation des équipements et outils, etc.). Elles sont, plus fréquemment que les hommes, non issues du milieu agricole, s’installant sans formation agricole, installées à plus de 40 ans ou encore réalisant une carrière courte dans le métier. En outre, la reconnaissance du travail des éleveuses et salariées d’élevage, de leurs responsabilités, et l’équité femmes-hommes sont des enjeux essentiels pour faciliter leur entrée dans le métier et accroître leur épanouissement au travail.

L’objectif de la séance prévue par l’Académie d’agriculture est de proposer un état des lieux sur la situation des femmes en agriculture, avec un regard spécifique sur l’élevage.

Séance hebdomadaire du mercredi 27 novembre 2024 de 14h30 à 17h - 18, rue de Bellechasse, Paris

> consulter le programme : ici

The place of women in agriculture.
The specificities of access, attractiveness and practice of the professions

Anne-Charlotte Dockes

With the decline in the number of farms in France, the question of renewing the workforce is now a major challenge for maintaining French agriculture, its know-how and its professions. While women have long made up half of the farming population, their numbers fell considerably during the agricultural modernization of the 20th century, and today stagnate at 26% of all farm managers. Whereas almost a third of farmers’ sons and daughters set up in business in 1977, today only 6% of daughters take up the profession, compared with around 25% of sons. Women are the bearers of specific projects, and are confronted with particular difficulties in accessing or exercising agricultural professions (choice of studies, access to financing, image, adaptation of equipment and tools, etc.). They are more likely than men to have no agricultural background, to have set up in farming without any agricultural training, to be over 40 or to have had a short career in the profession. In addition, recognition of the work and responsibilities of female and male livestock farmers, and gender equity, are essential to facilitate their entry into the profession and enhance their fulfillment at work.

On November 27, 2024, the Académie d'agriculture will be hosting a session aimed at taking stock of the situation of women in agriculture, with a specific focus on livestock farming.

LES INFORMATIONS DU MOIS

Les agrowebinaires du mardi : une nouvelle mini-série en novembre

« Les données agricoles : maîtrise et finalités »

Après la première mini-série « Les solutions fondées sur la nature », en octobre, une nouvelle mini-série démarrera le 19 novembre.

Lors du premier webinaire, le mardi 19 novembre à 13h, une discussion avec Benjamin Novak, auteur de l’ouvrage Mémo visuel de l’agronomie (Dunod), permettra de comprendre le rôle et les fonctions des données en agriculture.

Les deux séances suivantes, les mardi 26 novembre et 3 décembre, seront l’occasion de discuter d’abord d’innovations dans l’acquisition, la gestion et l’usage des données, puis d’expériences concrètes qui permettront de reboucler sur la maîtrise et la finalité des données agricoles.

Pour plus d’informations : ici

Pour vous inscrire : Liens

Hervé This.

Le prix Sonning 2025 attribué à un académicien de l’agriculture !

Ce prix international est décerné tous les deux ans par l’Université de Copenhague au Danemark pour un travail important qui enrichit la culture européenne.

A côté de personnages illustres (le 1er lauréat a été Winston Churchill en 1950) et d’artistes d’influence internationale, c’est la première fois qu’un scientifique spécialiste de technologies alimentaires bénéficie de cette reconnaissance pour une œuvre culturelle. Ce n’est pas un hasard que ce soit notre confrère Hervé This, dont l’œuvre est à la fois construite à partir de science physique et chimique, de technologies alimentaires et d’arts culinaires !

Pour en savoir plus sur le prix Sonning : ici

Pour mieux connaître notre confrère : Hervé This

« 4 °C de plus, et alors ? »
Le regard du GIS Relance agronomique sur la place de l’agriculture

Après les rencontres du printemps 2024 sur quatre thématiques (+ 4 °C, une dystopie ? ; + 4 °C, penser géopolitique agricole ; Paysages alimentaires à réinventer ; Refuser le + 4 °C pour organiser la rupture), et un atelier d’échanges autour des conclusions des rencontres et des recommandations du GIS RA, un livret de synthèse très richement illustré est accessible en ligne.

Plusieurs académiciens ont contribué à ce travail.
À consulter et diffuser sans modération !

Pour télécharger le livret : ici

Pour mieux connaître le GIS-RA : Lien

Un observatoire de la transition écologique de l’agriculture (TRAGECO)

Bernard Chevassus-au-Louis (président d’Humanité et biodiversité), membre de l’Académie d’agriculture, nous informe de la parution de l’ouvrage qui rend compte des travaux de conception d’un observatoire de la transition écologique de l’agriculture menés dans le cadre du projet TRAGECCO, avec le soutien de l’Office français de la biodiversité.

A partir de neuf indicateurs (six indicateurs de pression de l’agriculture sur la biodiversité, trois indicateurs de pratiques favorables à la biodiversité), un taux de transition agroécologique (TTAE) est calculé, qui permet de mesurer la trajectoire agroécologique à une échelle territoriale large comme celle d’un pays, mais également de comparer des territoires entre eux.

Pour accéder à l’ouvrage et à la partie téléchargeable : ici

NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS : À VOS AGENDAS !

LES SÉANCES DE L’ACADÉMIE EN NOVEMBRE

L’Académie d’agriculture de France organise ses séances en présentiel dans ses locaux le mercredi de 14h30 à 17h.

Programme complet des séances > ici

Les séances sont également diffusées en direct sur la chaîne YouTube > ici

Photo : ministère des Solidarités

« La précarité alimentaire » - 6 novembre 2024

Si le thème de la sécurité alimentaire a été beaucoup traité depuis quelques mois, la précarité alimentaire est mal connue et mérite une réflexion d’ensemble des multiples problèmes qu’elle pose : aspects économiques, sociaux et de santé publique. Le nombre de personnes en situation de précarité alimentaire s’accroît en effet partout dans le monde, dans les pays riches tout autant que dans les pays pauvres. Ce sujet qui retient de plus en plus l’attention est actuellement au centre de débats importants : les États-Unis devront voter la nouvelle loi agricole (Farm Bill), le nouveau Parlement européen devra voter son budget et donc discuter des montants alloués au Fonds social européen. Ce sujet d’importance fera ainsi l’objet de trois séances au cours de notre année académique.

Cette première séance s’interrogera sur ce qu’est la précarité alimentaire et les politiques publiques pour y remédier, décidées en France, dans l’Union européenne et aux États-Unis.

Consultez le programme : ici

Photo : Guilhem Bourrié

« Les microbiotes : des recherches aux innovations » - 13 novembre 2024

Qu’il soit animal (y compris humain), végétal, ou présent dans le sol, le microbiote est progressivement devenu un sujet grand public. La presse économique (Les Échos : 12 articles reliés de près ou de loin aux microbiotes depuis le 01/01/2024) ou généraliste (Le Monde : 7 articles) publie régulièrement à leur propos. Par ailleurs, la recherche scientifique ne cesse d’avancer dans la connaissance de ces milieux extrêmement complexes, et le transfert de ces recherches à l’économie accélère considérablement, comme le montrent les sommes croissantes qui sont investies à travers le monde. Enfin, le revers de la médaille est l’explosion des discours dépourvus de tout fondement scientifique qui promeuvent tel ou tel régime ou complément alimentaire (pour humains ou animaux), ou un amendement miracle (pour les végétaux ou le sol), en prétendant renforcer ou améliorer les microbiotes.

Nous tenterons lors de cette séance d’établir un état des principaux axes de recherche, et des enjeux en matière de santé au sens le plus large.

Consultez le programme : ici

Photo : IGN

« Occupation et conservation des terres » - 20 novembre 2024

L’accord de Kunming-Montréal s’est doté d’objectifs ambitieux en matière d’occupation et de conservation des terres. Les cibles 1 (Arrêter la conversion des écosystèmes intacts et à forte intégrité écologique), 2 (Veiller à ce que d'ici 2030, au moins 30 % des zones dégradées fassent l'objet d'une restauration ou d’une régénération) et 3 (Protéger d'ici 2030 au moins 30 % des terres et des mers) peuvent laisser penser qu’il ne s’agit que de conserver et restaurer des espaces naturels. Mais la cible 2 inclut explicitement un enjeu fort de régénération des espaces agricoles, forestiers et urbains dont l’intégrité écologique est l’indicateur phare, reconnaissant ainsi l’importance du fonctionnement écologique de ces espaces.

Comment conjuguer ces deux cibles en agriculture et foresterie avec les enjeux économiques de ces espaces, une tension croissante entre citoyens, qui appellent à une transition écologique, et producteurs, qui se voient comme victimes de cette transition alors qu’ils pourraient en être les moteurs ?

Cette séance présentera différentes visions des mondes scientifique, économique et politique éclaireront le débat.

Consultez le programme : ici

Rappel :
« La place des femmes en agriculture. Les spécificités de l’accès, de l’attractivité et de l’exercice des métiers » - 27 novembre 2024

Voir rubrique « À la Une »

Consultez le programme : ici

LES PROCHAINS COLLOQUES

Cépages de vigne résistante.

Photo : ©Hervé This

« La vigne et le vin demain » - jeudi 28 novembre 2024 de 9h30 à 17h15 - 18, rue de Bellechasse, Paris

L'Académie d'agriculture de France organise, le 28 novembre, rue de Bellechasse, un colloque sur le thème « Vigne et vin demain ».

Le colloque veut explorer les pistes scientifiques et technologiques qui permettront à la viticulture de faire face au changement climatique. La viticulture est particulièrement sensible à la conjonction entre enjeux agronomiques, économiques et culturels. Depuis des centaines d’années, la culture de la vigne a façonné les paysages des régions viticoles, leurs organisations sociales et la typicité de leurs vins qui résulte de l’adéquation entre la culture de cépages particuliers et des pratiques œnologiques spécifiques. La notion de terroir intègre des paramètres environnementaux, notamment pédologiques et géomorphologiques, dans la délimitation des régions viticoles, selon des cadres juridiques anciens, qui ont perduré jusque dans les textes de l’Union européenne.

En France, les pratiques viticoles sont strictement encadrées avec notamment la reconnaissance de conditions mésoclimatiques (régionales), la délimitation des terroirs, la spécification des cépages autorisés, des méthodes culturales et des types de produits conférant des identités régionales et locales.

Dans un tel contexte, les études de l’effet des changements climatiques sur la viticulture prennent une importance particulière.

Pour consulter le programme et participer à ce colloque : La vigne et le vin demain

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L’ACADÉMIE

Le plaidoyer des coopérations France-Afrique : où en est-on ?

La rencontre du 10 octobre 2024, à Montpellier, entre étudiants et académiciens a été d’une grande richesse et a fortement nourri les réflexions de l’Académie d’agriculture pour préparer le plaidoyer qui sera présenté lors du colloque du 13 février 2025 organisé par l’Agence française de développement.

Les étudiants ont ainsi interpellé les porteurs du projet de plaidoyer sur cinq points :
- commencer par une analyse critique des partenariats actuels,
- se situer par rapport à l’objectif de souveraineté alimentaire africaine comme européenne,
- faire une évaluation de l’aide publique au développement apportée récemment à l’Afrique sub-saharienne pour examiner si et en quoi elle répondait aux demandes locales,
- adopter une approche multipartite et à plusieurs échelles (locales, par pays, par région économique),
- impliquer les différentes parties prenantes dans la programmation.

« Un feu d’artifice de questionnements et de suggestions très bien argumentés » a conclu notre présidente Marion Guillou.

Pour consulter le plaidoyer : ici

Source : INRAE

La contribution de membres de l’Académie d’agriculture au symposium de l’Union européenne des Académies d’agriculture (UEAA)

Lors du symposium de l’UEAA qui s’est tenu à Bucarest le 10 octobre 2024 sur le thème « New research techniques and the agricultural progress », la conférence d’ouverture signée par trois académiciens de sections différentes de notre compagnie (C. Regnault-Roger, A. Toppan et M. Thibier) a porté sur le thème « Does genome editing have a future in EU agriculture. The case of agricultural crop production ».

Cette conférence a nourri une motion sur le sujet de l’édition du génome votée par l’UEAA lors de ce symposium.

Par ailleurs, à ce même symposium, une communication de sujet plus physiologique intitulée « Learning from hen’s physiology to improve the sustainability of egg production » a été présentée par l’académicien M. Duclos.

Pour consulter l’article associé à la conférence : Lien

Retrouvez la motion votée par l’UEAA : ici

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

À VOIR OU REVOIR

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici (choisir la playlist « Séances hebdo »)

Photo : V. Gond, Cirad

« Déforestation importée : enjeux politiques » - séance du 16 octobre 2024

Cette séance a permis de faire le point sur l’histoire récente de la déforestation importée et des enjeux géopolitiques associés.

En effet, selon une étude récente, 20 à 25 % de la déforestation est associée au commerce international des produits agricoles et forestiers. Les États-Unis, la Chine et l’Union européenne possèdent les « empreintes déforestation » les plus élevées dans le commerce international. À l’échelle internationale, les principaux produits concernés par les politiques publiques visant une gestion responsable sont le café, le cacao, le caoutchouc, l’huile de palme, le soja, le bœuf et le bois ainsi que les produits dérivés comme le cuir, le charbon de bois, le papier. La stratégie française cite en outre le coton, la canne à sucre, le maïs, le colza, les crevettes et produits miniers.

Revoir la séance : ici

Source : INRAE

« IA, intelligence artificielle, telle qu’utilisée par les industriels et sociétés de services, fournisseurs des agriculteurs » - séance du 9 octobre 2024

Cette séance a donné à voir la pénétration très significative de l’IA dans les secteurs des semences, de l’agrochimie, des machines agricoles et des outils logiciels des agriculteurs.

Revoir la séance : ici

Photo : Jean Weber - INRAE

« Dynamiques de la consommation alimentaire et impacts sur la stratégie des acteurs » - séance du 2 octobre 2024

Cette séance a permis de partager les grands enjeux posés par l’analyse des évolutions de la consommation alimentaire, notamment sa diminution, et les stratégies mises en place par les acteurs. Le débat va alimenter les travaux d’un groupe d’experts de l’Académie d’agriculture de France qui souhaite mesurer les écarts potentiels entre la consommation « probable » et la consommation « souhaitable », intégrant les enjeux nutritionnels et environnementaux.

Revoir la séance : ici

Photographies de racines en laboratoire.

Photo : ©Christophe Maurel et al.

Le rôle des racines dans l’adaptation des plantes au changement climatique - séance du 25 septembre 2024

Cette séance a illustré divers aspects de la capacité d’adaptation des systèmes racinaires, notamment en réponse à de très grandes variations de la disponibilité en eau du sol. Elle s’est attachée également à montrer comment les études sur les systèmes racinaires améliorent la compréhension multidisciplinaire de l’impact du changement climatique sur le monde végétal, aussi bien au niveau du fonctionnement des plantes prises individuellement qu’au niveau de la dynamique des espèces dans les écosystèmes.

Revoir la séance : Le rôle des racines dans l’adaptation des plantes au changement climatique

LA CHAÎNE VIDÉO DE L’ACADÉMIE

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites, sans inscription. Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention ?

Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées par le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, 444 vidéos ont été enregistrées et 2 650 personnes sont abonnées à la chaîne YouTube de l’Académie. Pour vous abonner gratuitement, cliquez ici

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Notes académiques

Une note académique publiée en septembre 2024

Adaptation des cultures au changement climatique : apport possible de l’édition génomique

Par André Gallais, Yves Lespinasse et Pierre Devaux

Le changement climatique se traduit par un réchauffement, avec des risques plus fréquents de sécheresse, et aussi par une grande variation spatiale et temporelle des conditions climatiques, avec des événements extrêmes. Pour adapter les cultures à ce changement, il faudrait des variétés végétales qui cumulent plusieurs types de tolérance, notamment aux fortes températures et au stress hydrique à différents stades de la vie de la plante, mais aussi des résistances à différents types de bioagresseurs associés à ce changement climatique. En illustrant notre propos par différents exemples, nous montrons que les techniques d’édition du génome peuvent être un outil pour aider l’amélioration des plantes conventionnelle à obtenir plus rapidement de telles variétés. Dans la discussion, nous comparons la voie de sélection de variétés adaptées à différentes conditions (dites variétés multi-adaptées), grâce à l'édition génomique, à la voie de mélange de variétés présentant des adaptations à différentes conditions climatiques et nous concluons que les deux approches peuvent être complémentaires.

Pour la consulter : ici

LES ANALYSES DE THÈSE

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent-Dufrenoy. Contactez, pour ce faire :
Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

- Thèse de Maëva Durand : « Alimentation sur mesure et estimation du bien-être des truies gestantes à partir de données hétérogènes »
Thèse analysée par René Baumont, membre de l’Académie d’agriculture de France
Directrice de thèse : Charlotte Gaillard, chargé de recherche, INRAE
Co-directrice de thèse : Christine Largouet, maître de conférences, Institut Agro
> Pour consulter l’analyse de thèse

L’ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches synthétiques traitant d’un sujet. Elles prennent trois formes : les fiches « Questions sur… » qui développent un sujet complet sur quatre pages, les fiches pédagogiques « Repères » basées sur des chiffres, ou de courtes vidéos.

L’encyclopédie s’enrichit en permanence de nouveaux contenus.

Pour en savoir plus sur l’ensemble de l’encyclopédie, consulter la Table des matières des documents

Les nouvelles fiches encyclopédiques (du 16 septembre au 15 octobre 2024)

Grand Thème 1 : Cultures végétales

- Evolution du rendement moyen annuel du blé France entière de 1815 à 2024
(fiche Repère)
- Progressions comparées des rendements moyens français du blé tendre et du maïs
(fiche Repère)

Grand Thème 8 : Alimentation & santé humaines

- Quelques intoxications alimentaires aux mycotoxines, au cours des siècles
par Dominique Parent-Massin

Grand Thème 10 : Économie et politique

- Agricultures périurbaines : vers une résurrection du modèle de Von Thünen ?
par Jean-Paul Charvet (mise à jour)
- Changement climatique et production de blé aux Etats-Unis
par Jean-Paul Charvet (mise à jour)
- Economie et politique rurale : le couple « produit/territoire », les potentiels du numérique
par Anne Rollet (mise à jour)

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L’ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre, contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture ont été lus très attentivement par un académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

Agricultures urbaines en Afrique subsahérienne francophone et à Madagascar
(Christine Aubry et Christine Margetic, coord.)

Presses universitaires du Midi

Cet ouvrage s’inscrit dans une forme de continuité avec Les Agricultures urbaines en France, dirigé également par Christine Aubry. Il rend compte des nombreux travaux menés dans huit pays d’Afrique sub-saharienne et à Madagascar.

L’ouvrage est organisé en cinq parties, répondant aux différentes problématiques des agricultures urbaines (AU) :
- Protéger ? Quels projets politiques autour de l’agriculture urbaine ?
- S’accommoder ? Quelles espèces agricoles face à des enjeux d’environnement ?
- Produire ? Quelles fonctions et pratiques pour les AU ?
- S’adapter ? Quelle résilience des et par les AU ?
- Nourrir ? Quelle alimentation pour quelle AU ?

Cet ouvrage collectif (58 auteurs !), doté d’une riche bibliographie et très bien illustré, est désormais une référence pour tous ceux qui s’intéressent au développement des agricultures urbaines dans le monde.

Présentation de la note de lecture par Christian Ferault et François Papy : ici

L’agroécologie
(Philippe Mauguin, Thierry Caquet, Christian Huyghe)

Que sais-je ?

Cet ouvrage, co-écrit par le PDG et les deux directeurs scientifiques Environnement et Agriculture d’INRAE, sur le format du « Que sais-je ? », est à la fois un gage de qualité scientifique du propos et une gageure pour rendre simples un ensemble de sujets complexes.

En offrant une vision globale et synthétique de ce qu’est l’agroécologie (et ce qu’elle n’est pas !), les auteurs réussissent à partager toutes les connaissances accumulées depuis 15 ans à un public large pour comprendre en quoi la transition agroécologique dans le monde répond aux défis actuels de nos sociétés.

Ce petit livre (125 pages) est à mettre dans un maximum de mains...

Présentation de la note de lecture par Chantal Gascuel : ici

EN DÉBAT

Les solutions fondées sur la nature, quelles réalités pour l’agriculture ?

Après la mini-série de trois webinaires sur le thème « Les solutions fondées sur la nature » (SFN), organisée par l’Alliance Agreenium, l’Académie d’agriculture et l’ACTA, nous ne pouvons que nous réjouir de l’engouement pour les innovations dans le domaine large des solutions fondées sur la nature.

Il faut cependant s’interroger sur ce foisonnement d’initiatives, car derrière les mots existent différentes réalités. Le terme de « solutions basées sur la nature » (nature-based solutions) est largement porté par les institutions internationales en vue de l’adaptation au changement climatique dans tous les secteurs d’activité (voir la stratégie de l’Union européenne) et de la préservation de la biodiversité. Celui de biomimétisme a plutôt une visée de développement technologique. Quant aux termes de biocontrôle et de biostimulation, ils concernent en priorité l’activité agricole (voir l’approche d’INRAE sur le sujet). Et au sein même des démarches de biocontrôle et de biostimulation, il existe différentes méthodes (à retrouver dans les interventions des webinaires).

De nombreux travaux de recherche sont en cours à l’échelle internationale. En France, plusieurs programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) financés par France Relance 2030 traitent de cette thématique, dont un dédié spécifiquement aux solutions fondées sur la nature, Solu-Biod. Pour les secteurs agricole et forestier, plusieurs PEPR pilotés par INRAE soutiennent ainsi des projets de recherche qui ont à voir avec les solutions fondées sur la nature. Des applications se développent désormais et parallèlement à grande échelle.

Malgré les innovations et les nouvelles connaissances, la pratique agricole, déséquilibrant par fonction les écosystèmes pour les orienter vers la production d’une biomasse utile à l’Homme, peine encore à se passer de techniques perturbatrices de la biodiversité, qu’il s’agisse des assolements, de la mécanisation ou des produits de défense des cultures.

Au-delà de solutions fondées SUR la nature, ne doit-on pas se résoudre, pour l’agriculture, à accepter les solutions fondées AVEC la nature ? C’est le sens même de l’agroécologie...

Pour revoir la mini-série des trois webinaires « Solutions fondées sur la nature » : ici

Pour découvrir les travaux de recherche du PEPR Solubiod : ici

LES SERVICES DE L'ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie

Le fonds documentaire de l’Académie est riche de près de 40 000 ouvrages complétés par les archives manuscrites de nombreux académiciens. Il rassemble la totalité des publications de la Société royale d’agriculture depuis 1761, puis de l’Académie après 1915 : périodiques (mémoires, bulletins, comptes rendus) et ouvrages édités par la Compagnie.

Les principales collections font l’objet de numérisation grâce à un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BNF). Elles sont consultables en ligne et permettent une recherche par reconnaissance des caractères.

Enfin les titres disponibles et consultables sur rendez-vous à la bibliothèque de l’Académie sont catalogués grâce au logiciel KOHA sur le site https://bibliotheque.academie-agriculture.fr/. À ce jour, 3 732 titres sont répertoriés.

> En savoir plus

La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - 7e arrondissement, ces salles peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire, deux possibilités :

- Réserver via notre prestataire EasyRéunion : http://www.easyreunion.fr/

ou

- Réserver en sollicitant directement l’Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le Mensuel est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Chantal Gascuel
Rédacteur en chef : Philippe Prévost

Comité de lecture : Jean-Louis Bernard, Jacques Brulhet, Yves Brunet, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Chantal Chomel, Michel Dron, André Fougeroux, Chantal Gascuel, Marion Guillou, Anne-Marie Hattenberger, Jean-Jacques Hervé, Constant Lecoeur, Patrick Ollivier, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman

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Pour nous écrire : contact@academie-agriculture.fr
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