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N°93 - avr 2024

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04/2024

Le Mensuel

N°93 / Avril 2024

À LA UNE

L’autonomie de la ferme Sainte-Anne en Mayenne passe par la réduction du travail du sol et la production des protéines pour l’alimentation des animaux.

Photo : Terre-net Média

Les enjeux de l’autonomie des exploitations agricoles

L'Académie d'agriculture de France a organisé le 7 février 2024 un colloque sur les "Enjeux de l'autonomie des exploitations agricoles". Marie-Françoise Brizard, agricultrice et académicienne, a témoigné lors de ce colloque.

Vous êtes agricultrice avec votre mari en Mayenne. Quelle est votre définition de l’autonomie des exploitations agricoles ?

Accroître l'autonomie des fermes, quelles que soient leurs productions, leur taille, va de pair avec la réflexion sur "les dépendances" à court, moyen et long terme. La recherche de l'autonomie se situe donc dans le champ de la réflexion stratégique. Dans le cas de notre ferme en polyculture-élevage bovins lait, nous nous sommes interrogés en 1999, lors de notre installation, sur les boussoles qui allaient nous guider. Ainsi, la dépendance aux protéines importées de loin, à l'azote minier, aux molécules chimiques de synthèse nous questionnait. C’étaient des intrants déterminants pour la performance technique mais dont nous dépendions pour leur disponibilité, leur prix et leur impact sur l’environnement.

Nous nous sommes lancés avec cette boussole : "Construire un agroécosystème en polyculture-élevage lait qui, peu à peu, n'aurait plus besoin des béquilles exogènes". Donc, concrètement, se passer d'azote minéral, de molécules, de travail intensif des sols, de tourteau de soja ou colza pour les animaux tout en atteignant des performances technico-économiques et environnementales mesurées (bilans carbone, haies, biodiversité, taux et composition des matières organiques, accroissement de l’autofertilité des sols, résilience face aux sécheresses...).

La recherche d'une chaîne de santé du sol à l'assiette était également une boussole.

Quels sont les principaux moyens que vous avez mis en œuvre ?

Face à cette question et à ce choix stratégique en 1999, peu de réponses nous étaient apportées. Nous avons donc cherché, expérimenté, observé, mesuré, redécouvert l'agronomie en groupe avec des collègues, des techniciens, des chercheurs et beaucoup de lectures de résultats de travaux de recherche. Dans les grandes lignes, la recherche de l'autonomie a modifié profondément les paysages de notre ferme. À taille quasi-constante sur 23 ans, nous avons remplacé les hectares consacrés aux cultures de vente par des cultures de protéagineux, de légumineuses variées, dont la luzerne, et des prairies multi espèces et multi variétés nous rendant autonomes en protéines et en azote minéral.

Depuis 1999, la réduction du travail des sols, le non-labour, la couverture des sols quasi permanente, la diversité des plantes cultivées et associées entre elles, les rotations longues supérieures à cinq ans, l'entretien d'environ 13 km de haies multi strate larges très peuplées, ont peu à peu créé cet agroécosystème qui déploie sa vitalité et ses performances.

Aujourd'hui, quel est votre bilan au niveau de l'exploitation ?

L'autonomie est atteinte en réponse à toutes les dépendances que nous avions identifiées. Le système de la ferme fonctionne comme une boucle. Les performances techniques en production laitière, santé et bien-être animal sont de l'ordre de 7 à 10 000 litres de lait/vache/lactation en vêlage à deux ans en race normande dominante et en agriculture biologique puisque l'ensemble est converti depuis bientôt 10 ans. Le bouclage des cycles de nutriments est presque total. Cette démarche se poursuit et s’affine. Elle est désormais à l'ordre du jour de beaucoup de filières. Notre cheminement démontre qu'en système polyculture-élevage lait et viande, c'est reproductible à grande échelle.

Propos recueillis par Christian Saber

Pour en savoir plus sur cette expérience, voir « Le choix de l’agroécologie : 20 ans de cheminement concret », chapitre 17 dans le tome 2 de « La transition agroécologique. Quelles perspectives en France et dans le monde ? » présenté à la fin de ce Mensuel.

The challenges of farm autonomy

On 7 February 2024, the Académie d’agriculture de France organised a symposium on the “Challenges of farm autonomy”. Marie-Françoise Brizard, a farmer and member of the Académie, spoke at the conference.

You farm with your husband in Mayenne. What is your definition of farm autonomy?

Increasing the autonomy of farms, whatever their production or size, goes hand in hand with thinking about short-, medium- and long-term “dependencies”. The quest for autonomy therefore falls within the scope of strategic thinking. In the case of our mixed-crop dairy farm, when we set up in 1999, we asked ourselves about the compasses that would guide us. We wondered about our dependence on proteins imported from far away, on nitrogen mined from the earth and on synthetic chemical molecules. These were key inputs for technical performance, but we were dependent on them for their availability, their price and their impact on the environment.

We set out with this compass: “Build an agro-ecosystem of mixed farming and dairy farming that gradually no longer needs external crutches”. In practical terms, this means doing without mineral nitrogen, molecules, intensive tillage and soya or rapeseed meal for the animals, while achieving measured technical, economic and environmental performance (carbon balances, hedgerows, biodiversity, rate and composition of organic matter, increased soil self-fertility, drought resilience, etc.).

The search for a health chain from soil to plate was also a compass.

What are the measures you have implemented?

Faced with this question and this strategic choice in 1999, we had few answers. We thus investigated, experimented, observed, measured and rediscovered agronomy in groups with colleagues, technicians and researchers, and read a lot of research results. In broad terms, the quest for autonomy has profoundly changed the landscape of our farm. At virtually the same size over 23 years, we have replaced the hectares devoted to cash crops with protein crops, a variety of legumes, including alfalfa, and multi-species and multi-variety meadows, making us self-sufficient in protein and mineral nitrogen.

Since 1999, reduced tillage, no ploughing, almost permanent soil cover, the diversity of plants grown and associated with each other, long rotations of more than five years, and the upkeep of around 13 km of large, densely-populated, multi-stratified hedges have gradually created this agro-ecosystem, which is showing its vitality and performance.

What is your assessment of the farm today?

Autonomy has been achieved in response to all the dependencies we identified. The farm system works like a loop. Technical performance in terms of milk production, animal health and welfare is of the order of 7 to 10,000 litres of milk/cow/lactation at two-year calving with the dominant Normandy breed and organic farming, as the farm has been converted for nearly 10 years. The nutrient cycles have almost completely come full circle. This approach is continuing and being refined. It is now on the agenda in many sectors. Our approach shows that it can be reproduced on a large scale in a mixed dairy and meat farming system.

Interview by Christian Saber

To find out more about this experience, see "Le choix de l’agroécologie: 20 ans de cheminement concret", chapter 17 in volume 2 of "La transition agroécologique. Quelles perspectives en France et dans le monde?" presented at the end of this Monthly.

To see the conference again: « The challenges of farm autonomy »

LES INFORMATIONS DU MOIS

Une action commune pour « Une seule santé »

La France joue un rôle moteur dans l’approche internationale « Une seule santé ». Si des initiatives prennent forme, « France for One Health » a pour objectif la création de liens entre les acteurs de la santé animale, de la santé environnementale, de la santé végétale et de la santé humaine.

La rencontre « Une seule santé : l’An 1 » a réuni le 12 mars 2024 les Académies de médecine, de chirurgie, de pharmacie, vétérinaire et d’agriculture, ainsi que la Fondation de l’Académie de médecine. Michel Dron, vice-président de l’Académie d’agriculture de France, a rappelé les différentes actions menées par l’Académie, en particulier le rapport One Health qui a été largement présenté ces derniers mois dans le Mensuel.

En conclusion, Christian Boitard, Secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de médecine, a conclu sur le rôle essentiel de la collaboration entre les académies pour orienter, coordonner et soutenir toutes les initiatives dans ce domaine.

Une présence forte et active de l’Académie d’agriculture de France au Salon international de l’agriculture

Pour la première année, l’Académie disposait de son propre stand au SIA.

Les spécialistes des différents domaines de l’Académie (Productions végétales, Interactions milieux-êtres vivants, Environnement et territoires, Forêts et filière bois, Élevages, Alimentation humaine, Sciences de la vie, Sciences humaines et sociales, Agrofournitures, Économie et politique) ont pu échanger avec les partenaires et représentants des organisations professionnelles, avec des agriculteurs et les visiteurs du Salon.

Des académiciens sont intervenus lors de colloques, rencontres et débats sur des thèmes essentiels concernant l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, au niveau national et international. Un « journal de bord » présente l’ensemble de ces activités :
Voir l’Académie au Salon International de l’Agriculture 2024

Éclairer les débats sur une base rationnelle - le rôle de l’Académie

En agriculture, les débats ne manquent pas ! Il s’agit à la fois de lutter contre le réchauffement climatique, de nourrir une population toujours croissante, d’offrir une alimentation saine et équilibrée, de préserver la biodiversité… et d’assurer toutes les transitions nécessaires. Le rôle de l’Académie n’est pas de prendre parti, mais d’éclairer les débats, de faire le point des connaissances afin d’aider aux orientations et décisions. L’Académie organise donc des séances hebdomadaires ouvertes à tous.

Un nouveau document présente ainsi 33 séances et colloques qui ont eu lieu de janvier 2023 à mars 2024. Ils sont classés en trois grands thèmes :
- Agriculture et transition,
- Alimentation, santé et souveraineté,
- Environnement et société.

Ce document a été édité et diffusé lors du Salon international de l’agriculture 2024
Voir la nouvelle plaquette de l'Académie

Tous les enregistrements des séances publiques sont sur le site internet de l’Académie. Dans les « activités » de l’Académie, vous pouvez consulter les pages de présentation des séances hebdomadaires (voir séances précédentes) ou accéder aux enregistrements vidéos sur la chaîne YouTube (voir en direct).

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici

Formation en agroécologie sur la vie du sol.

Photo : UniSpheres Scholae

Sciences comportementales et transitions - 5 mars 2024

Pour initier des transitions, l’action publique doit prendre en compte le comportement humain. Celui-ci est aujourd’hui analysé par un ensemble de disciplines scientifiques qui ont mis au point des méthodes d’évaluation.

D’une façon globale, « il faut dépasser les émotions par l’information et rétablir la confiance par la transparence ».

Pour les transitions agroécologiques, l’acquisition des nouvelles connaissances sur le climat, sur le sol, sur la génétique, sur l’agronomie… par tous les acteurs du monde agricole est essentielle, ainsi qu’une participation accrue des agriculteurs aux programmes agro-environnementaux.

Pour revoir la séance : Sciences comportementales et transitions

Un plan d’action en agriculture urbaine a été mis en place dans la ville de Québec.

Photo : Ville de Québec, l’accent d’Amérique

Place des agricultures intra-urbaines dans les processus écologiques - 6 mars 2024

L’agriculture urbaine est en plein développement, sous de multiples formes. La biodiversité qui lui est associée génère de nombreuses questions : comment cerner et quantifier cette biodiversité ? Sur quelles espèces (insectes, oiseaux, invertébrés…) ? Quelle est la connexion de l’agriculture urbaine avec les quartiers, les espaces verts, les trames vertes, les corridors écologiques ?

Des recherches sont nécessaires pour mieux cerner la place de l’agriculture urbaine dans les processus écologiques.

L’agriculture urbaine amène également à réfléchir sur les sols urbains, sur l’utilisation de l’eau et le recyclage des eaux usées, sur les aménagements et l’urbanisme.

En France, l’agriculture urbaine est multifonctionnelle. En particulier, elle permet de sensibiliser les habitants des villes, de toutes générations, aux cycles du vivant et à la protection de l’environnement.

Pour revoir la séance : Place des agricultures intra-urbaines dans les processus écologiques

Certains robots autonomes déplacent des charges importantes de marchandises.

Photo : Borro Robotics

Le machinisme agricole à l’heure de la révolution numérique - 13 mars 2024

La France compte aujourd’hui 14 000 robots « agricoles », dont la majorité en élevage où les avantages sont évidents : travaux moins pénibles, réduction des astreintes de traite, gain de temps…

Mais qu’en est-il dans les autres secteurs ?

Quelles sont les raisons qui amènent les agriculteurs à « passer au robot » … ou non ?

Au cours de cette séance, un producteur en grandes cultures, un éleveur, un distributeur, un développeur d’aide à la décision et un constructeur de matériel agricole ont témoigné de leurs motivations et de leurs usages.

Les outils d’aide à la décision (OAD) sont de plus en plus plébiscités par les agriculteurs. Leurs bénéfices sont économiques et environnementaux et ils sécurisent les décisions, la traçabilité des interventions, le respect du cahier des charges et de la réglementation.

Enfin, en agriculture, les applications du numérique concernent également les conseillers pour l’expérimentation et tous les travaux des chercheurs et des sélectionneurs.

Pour revoir la séance : Le machinisme agricole à l’heure de la révolution numérique

Laboratoire de façonnage de cosmétique avec technologies d’extraction.

Photo : Phytodia

Les enjeux agricoles pour une cosmétique respectueuse des limites planétaires - 20 mars 2024

La filière industrielle cosmétique française est mal connue. Pourtant, elle est leader sur les marchés internationaux de parfums et de cosmétiques avec 6 300 établissements et 250 000 emplois en France.

Au cours de cette séance, quatre spécialistes de Cosmetic Valley, de LVMH division beauté, de l’entreprise de stéarinerie Dubois et de Greentech sont intervenus pour partager leur expérience.

Face aux enjeux actuels, l’industrie cosmétique évolue vers plus de naturalité par l’utilisation de ressources biologiques renouvelables (plantes, algues, bactéries, levures et champignons…). La recherche est essentielle. Ainsi, 500 projets sont portés par Cosmetic Valley.

Les voies de progrès sont également multiples : choix sur les ingrédients concernant leur condition de production et de fabrication (synthèse, extraction, fermentation), les circuits courts et l’appui au développement économique territorial.

Enfin, les sociétés accompagnent les agriculteurs dans des démarches agroécologiques pour une agriculture durable.

Pour revoir la séance : Les enjeux agricoles pour une cosmétique respectueuse des limites planétaires

La contamination par les mycotoxines des denrées alimentaires et des aliments pour animaux est un problème mondial.

Photo : Nutrix

Mycotoxines et changements climatiques : situation actuelle et évolutions prévisibles - 27 mars 2024

Les mycotoxines sont des toxines naturelles produites par certaines moisissures (champignons). Une trentaine présentent des propriétés toxiques préoccupantes pour l’Homme et l’animal. Elles se retrouvent dans de nombreuses denrées d’origine végétale : les céréales, les fruits, les noix, les amandes, les grains, les fourrages…

Or le climat influence directement la croissance des moisissures et leur capacité à produire des toxines.

Dans sa conclusion, Jean Jouzel, membre de l’Académie d’agriculture, a souligné que les relations entre le climat et la santé devraient être davantage étudiées. Il s’agit de relations complexes et variables selon les pays. Le climatologue a posé la question de modélisations de l’évolution des cultures, des dates de semis, des pratiques culturales, des ravageurs, de la croissance des mycotoxines… tenant compte des changements climatiques et des impacts sur la santé.

Pour revoir la séance : Mycotoxines et changements climatiques

Dans les Alpes occidentales, des chiens protègent les moutons contre une espèce restée sauvage : le loup.

Photo : Silvia Dalmasso -LifeWolfAlps projet

Les domestications animales et végétales passées et à venir - 3 avril 2024

La croissance de la population humaine est basée en particulier sur les domestications des plantes et des animaux lors de la révolution néolithique. Au niveau mondial, la domestication des plantes concerne moins de 20 espèces pour 95 % des besoins de l'humanité (blé, riz, maïs, canne à sucre, orge, sorgho, millet, manioc, pomme de terre, légumineuses...). A titre d'exemple, la domestication du maïs, initiée en Amérique latine il y a environ 9 000 ans, a produit une diversité riche et adaptée pour de nombreuses régions du monde.

L'alimentation mondiale dépend également de quelques espèces animales (bovins, porcins, ovins, caprins, volailles...).

Aujourd'hui, l'agriculture est contrainte (limites territoriales, adaptation au climat, agroécologie...) et de nombreuses espèces peuvent constituer de nouvelles ressources pour l'avenir. Actuellement, les poissons et les insectes sont les plus étudiés pour l'alimentation. De plus, le règne végétal est source de principes actifs d'intérêt thérapeutique.

La domestication est ainsi un processus permanent très sollicité.

Pour revoir la séance : Les domestications animales et végétales passées et à venir

LES PROCHAINES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France organise ses séances en présentiel dans ses locaux.

Programme complet des séances > ici

Les séances sont également diffusées en direct sur la chaîne YouTube > ici

Les poils de la tomate sont des trichomes glandulaires qui concentrent des molécules de défense.

Photo : Les jardins de Laurent

Métabolites spécialisés des plantes et agriculture - 24 avril 2024

Comment mieux protéger les plantes contre des maladies, des ravageurs et des stress abiotiques ?

Les plantes peuvent produire elles-mêmes des métabolites spécialisés ayant des rôles physiologiques et écologiques majeurs tout au long de leur cycle de vie. De plus, certains de ces métabolites présentent des effets positifs sur la nutrition et la santé animale et humaine, et constituent des sources de médicaments, de colorants, d’arômes ou de parfums pour l’industrie alimentaire, cosmétique et la santé.

De nouvelles techniques d’amélioration des plantes devraient permettre de réintroduire ces composés de façon raisonnée et optimale dans les plantes cultivées.

Pour suivre la séance : Métabolites spécialisés des plantes et agriculture

Un gramme de sol contient un milliard de bactéries et 100 000 à 1 million d’espèces de champignons, d’amibes, de collemboles, d’acariens… qui font transiter des éléments essentiels vers le monde végétal.

Photo : Ecosciences - Gilles Macagno

Rôles et gestion du sol face aux changements climatiques - 28 mai 2024

Cette séance est organisée par l’Académie des sciences et l’Académie d’agriculture de France. Elle aura lieu dans la grande salle des séances de l’Académie des sciences.

Après une présentation des enjeux liés aux sols, plusieurs exposés porteront sur la fixation et le stockage du CO2, les rôles du fer et des oxydo-réductions, de la flore microbienne et de la flore macroscopique.

Les exposés seront suivis de questions et d’une discussion générale en fin de séance.

Elle a pour objectif de sensibiliser le public et les étudiants à l’importance du sol face aux changements climatiques.

Pour suivre la séance : Rôles et gestion du sol face aux changements climatiques

La question environnementale a pris une place déterminante dans la gouvernance foncière.

Photo : Association d’étude et de protection de la nature dans les Vosges

Pourquoi et comment transformer la gouvernance foncière ? - 29 mai 2024

Depuis plusieurs décennies, le rapport à la terre s’est fortement complexifié. Les usages du sol sont variés, les réglementations diverses, les acteurs suivent des intérêts divergents, les instances se sont multipliées.

La question environnementale a pris une place déterminante, qui se traduit par l’importance du code de l’environnement à côté des codes civil, rural ou de l’urbanisme.

Cette séance a pour thème la gouvernance foncière. Il s’agit d’abord de dégager un diagnostic synthétique sur les enjeux fondamentaux puis d’échanger sur l’harmonisation des rôles de l’État et des collectivités locales pour une gouvernance foncière plus efficace.

Pour suivre la séance : Pourquoi et comment transformer la gouvernance foncière ?

En France, les « grands troupeaux » se généralisent : 36% des vaches laitières sont dans des élevages d’au moins 100 vaches en 2020 contre 11% en 2010.

Photo : Troupeau en Drôme-Isère - Grands troupeaux Magazine

Les très grands troupeaux laitiers dans différents pays du monde : importance, évolution, limites - 5 juin 2024

Aux États-Unis comme en Chine, les troupeaux de plus de 1000 vaches assurent désormais près des 2/3 de la collecte laitière.

L’Inde, premier producteur mondial, assure son autosuffisance à partir de ses dizaines de millions de micro-troupeaux. Mais elle vient d’afficher son ambition de conquête du marché laitier mondial avec de très grands troupeaux tournés vers l’export.

En France, la question des très grandes fermes laitières semble taboue depuis l’arrêt de l’unique projet à 1000 vaches. C’est la classe des 100-200 vaches qui s’est développée. Cette spécificité française est-elle un handicap pour la compétitivité mondiale ou un atout pour mieux valoriser face aux attentes sociétales ?

Pour suivre la séance : Développement des très grands troupeaux laitiers dans différents pays du monde : forces motrices, enjeux et impacts

LES COLLOQUES

Visuel du colloque « Antibiorésistance »

L’antibiorésistance, l’affaire de tous ! De la recherche aux pratiques - 12 juin 2024 de 9 h 00 à 17 h 15

« Les antibiotiques sont des médicaments qui servent à lutter contre les infections dues à des bactéries. Ils ont sauvé et sauvent souvent encore des millions de vies chaque année, mais leur efficacité est menacée car les bactéries peuvent s’adapter et résister au traitement » - Institut Pasteur.

La résistance aux antibiotiques - ou antibiorésistance - est aujourd’hui un enjeu de santé publique majeure. Un colloque est donc organisé conjointement par l’Académie d’agriculture de France, l’Académie nationale de chirurgie, l’Académie nationale de chirurgie dentaire, l’Académie nationale de médecine, l’Académie nationale de pharmacie, l’Académie vétérinaire de France et l’Académie des sciences.

En matinée, la première session porte sur la « Recherche et l’état des connaissances scientifiques ».

L’après-midi, la seconde session a pour thème : « Aspects européens et internationaux : évolutions récentes ».

Une table ronde sera consacrée à un débat général sur « Comment améliorer l’enseignement pour lutter contre l’antibiorésistance : sur le chemin du progrès ».

Pour participer à ce colloque : L’antibiorésistance, l’affaire de tous ! De la recherche aux pratiques

LA CHAÎNE VIDÉO DE L’ACADÉMIE

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites et sans inscription.

Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention dans le cadre de l’Académie ?

Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées par le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, 422 vidéos ont été enregistrées et 2 500 personnes sont abonnées à la chaîne YouTube de l’Académie. Pour vous abonner gratuitement, cliquez ici

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire :

Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

- Thèse d’Alice Maison : « Modélisation des impacts des arbres sur la qualité de l’air, de l’échelle de la rue à la ville »

Thèse analysée par Alain Perrier, membre de l’Académie d’agriculture de France
- Directrice de thèse : Karine Kata-Sartelet, directrice de recherche, CEREA, Centre d’enseignement et de recherche environnement atmosphérique (ENPC)
- Co-encadrante : Andrée Tuzet, chargée de recherche, UMR ECOSYS, Écologie fonctionnelle et écotoxicologie des agrosystèmes (INRAE)


- Thèse de Théo Martin : « Les sentinelles de l’étable : robotisation de la traite et nouvelle division du travail dans l’élevage laitier français »

Thèse analysée par Guy Waksman, membre de l’Académie d’agriculture de France
Directeurs de thèse :
- Pierre Gasselin, ingénieur de recherche, INRAE
- Lucette Laurens, professeure de géographie, université Paul Valéry Montpellier 3


- Thèse de Marie-Charlotte Bopp : « Dynamique spatio-temporelle des communautés adventices en réponse aux pratiques de gestion des sols et conséquences pour les processus de recyclage de la matière organique dans les vignobles : une approche fonctionnelle »

Thèse analysée par Jacques Gasquez, membre de l’Académie d’agriculture de France
- Directrice de thèse : Elena Kazakou, professeure, Institut Agro Montpellier
- Co-directeur de thèse : Guillaume Fried, chargé de projet de recherche, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)


- Thèse d’Anaïs Echchatbi : « Une économie de l’hétérogénéité. Sociologie de l’organisation des marchés dans des filières céréalières alternatives »

Thèse analysée par Jean Cordier, membre de l’Académie d’agriculture de France
- Directeur de thèse : Ronan Le Velly, professeur de sociologie, Institut Agro Montpellier
- Co-directeur de thèse : Jean-Marc Touzard, directeur de recherche en sciences économiques, INRAE


- Thèse d’Adeline Karolkowski : « Compréhension des mécanismes de formation des défauts de flaveur de fractions de féverole obtenues par turbo-séparation »

Thèse analysée par Hervé This, membre de l’Académie d’agriculture de France
Co-directeurs de la thèse :
- Christian Salles, directeur de recherche INRAE, Centre des sciences, du goût et de l’alimentation (CSGA)
- Loïc Briand, directeur de recherche INRAE, Centre des sciences, du goût et de l’alimentation (CSGA)


- Thèse de Justine Dahmani : « La transition vers une restauration scolaire plus durable, évaluation et mise en place d’actions : le cas de la ville de Dijon »

Thèse analysée par Jean-Michel Lecerf, membre de l’Académie d’agriculture de France
Directrice de thèse : Sophie Nicklaus, directrice de recherche, INRAE, Dijon
Co-encadrante de thèse : Lucile Marty, chercheuse, INRAE, Dijon

- Thèse d’Édouard Munier : « Maîtrise de la fermentation butyrique par une microflore lactique réductrice »

Thèse analysée par Jean-Christophe Augustin, membre de l’Académie d’agriculture de France
Co-directeurs de thèse :
- Eric Beuvier, directeur de recherche, université de Bourgogne Franche-Comté (Dijon) - INRAE
- Rémy Cachon, professeur des universités, université de Bourgogne Franche-Comté (Dijon) - L’institut Agro Dijon


- Thèse de Joshua Malsa : « Identification et caractérisation de plantes bioactives pour la gestion des petits strongles chez les chevaux »

Thèse analysée par Françoise Clément, membre de l’Académie d’agriculture de France
Directeur de thèse : Guillaume Salle, ingénieur de recherche, INRAE Val de Loire
Co-encadrement : Géraldine Fleurance, ingénieure de recherche, IFCE, INRAE Clermont Auvergne Rhône-Alpes

> Pour consulter les analyses de thèses

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Notes académiques

L’ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet. Elles prennent trois formes : les fiches « Questions sur… » qui développent un sujet complet sur quatre pages, les fiches pédagogiques « Repères » basées sur des chiffres, et de courtes vidéos.

L’encyclopédie s’enrichit en permanence de nouveaux thèmes. Il est donc intéressant de la consulter régulièrement. 602 documents ont déjà été publiés. Ils ont été établis par 149 académiciens et 72 experts extérieurs.

Voici la présentation du contenu de deux grands thèmes de l’encyclopédie : « Fournitures, matériels et services », « Économie et politique », ainsi que les nouvelles parutions.

Pour en savoir plus, consulter Table des matières des documents de l’encyclopédie.

Pour les fruits et légumes, des centaines de nouvelles variétés sont créées selon les attentes des consommateurs : goût, texture, couleur, forme, calibre, aptitudes culinaires, bénéfices santé…

Photo : SEMAE

Grand Thème 9 : Fournitures, matériels et services

Ce thème comprend 19 fiches réparties sur 3 chapitres : Produits de traitement, Semences, Fertilisants.

Voir, à titre d’exemples,
La fiche de Bernard Ambolet et de Jean-Louis Bernard : Qu'appelle-t-on pesticides ?

La fiche de Christian Saber : Pourquoi créer des milliers de variétés végétales ?

Selon le GIEC, le secteur des terres représenterait 40% du potentiel d’atténuation du changement climatique.

Photo : conçue par Freepik

Grand Thème 10 : Économie et politique

Ce thème comprend 48 fiches réparties sur 9 chapitres : Histoire, Économie générale, Politique agricole, Marchés spécifiques végétaux, Marchés spécifiques animaux, Économie et environnement, Économie agro-alimentaire, Gestion, Questions juridiques et fiscales

Voir, à titre d’exemples,
La fiche de Jean-Louis Rastoin : Qu'entend-on par souveraineté alimentaire ?

La fiche de Thierry Pouch : Le commerce extérieur agroalimentaire français

La fiche de Jean-Paul Bonnet : L'irrigation agricole en France

La fiche de Guillaume Benoit : Carbone, terres et transition climatique

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L’ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre, contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

Éditions Presses des Mines.

La transition agroécologique - Quelles perspectives en France et ailleurs dans le monde ?

Cet ouvrage montre que les filières agricoles et alimentaires sont entrées en « transition agroécologique » et qu’elles peuvent et doivent contribuer à lutter contre la dégradation de l’environnement. Il a été rédigé par une quarantaine de membres de l’Académie d’agriculture ayant un rôle primordial dans cette évolution.

Pourtant, il n’y a pas de consensus sur ce qu’est l’agroécologie. Il est toutefois acquis, comme l’écrit Michel Griffon, qu’elle est bien « la nouvelle discipline qui devrait assurer une cohérence intellectuelle entre l’agronomie et l’écologie ». Mais adopter les méthodes de l’agroécologie n’est pas aisé car il faut raisonner globalement du sol au consommateur, penser le couple élevage-polyculture et utiliser les processus naturels permettant de produire en interaction avec le milieu.

L’ouvrage préconise d’abord d’agir avec la nature. Il s’agit d’éviter les positions dogmatiques, de la part des politiques, des chercheurs, des écologistes et des professionnels de l’agriculture et de l’alimentation. Enfin, l’innovation doit être ouverte et collective.

EN DÉBAT

L’innovation végétale, entre brevet et certificat d’obtention végétale - un enjeu essentiel

Les nouvelles techniques d’édition des génomes sont en débat au Parlement européen. Les plantes qui en seraient issues pourraient être exemptées des exigences réglementaires des OGM si leur génome portait moins de vingt modifications et si elles répondaient aux besoins d’une agriculture durable. Toutefois, le texte adopté le 7 février 2024 demande également l’interdiction de breveter les nouvelles modifications génétiques.

Les enjeux du débat

Le Comité des enjeux sociétaux de SEMAE (interprofession réunissant tous les acteurs des semences) est un comité indépendant d’experts de différentes disciplines. Il avait déjà formulé un avis en 2023 sur les enjeux de la propriété intellectuelle des semences.

En voici les points essentiels :

- Avec les techniques d’ingénierie génétique, le brevet d’invention est entré dans le monde des semences. Des brevets ont été déposés sur la technologie de base CRISPR-Cas9. Les grandes sociétés impliquées dans la chimie et la recherche variétale ont ensuite acquis des licences, souvent exclusives. Les évolutions technologiques devraient permettre à l’avenir d’associer de nombreux caractères brevetés dans une même variété. La confiscation de la ressource génétique par les brevets serait alors irréversible.

Ainsi, les brevets sont l’un des moteurs de la concentration des entreprises et de la standardisation des variétés et des cultures.

- Dans le monde des semences, la propriété intellectuelle est régie depuis 1961 par un cadre plus souple, celui du Certificat d’obtention végétale (COV). Le COV garantit à l’obtenteur un monopole d’exploitation commerciale de la nouvelle variété pendant 20 à 25 ans. Parallèlement, il donne le droit à toute personne d’utiliser cette variété pour en créer une nouvelle, distincte des variétés d’origine. Le COV autorise également l’agriculteur à reproduire ses semences.

« Remettre les principes du COV au cœur de la propriété intellectuelle des plantes impose d’interdire les brevets non seulement sur les variétés, mais aussi sur les plantes et sur les caractères génétiques… C’est le cœur des amendements votés au Parlement européen… Il s’agit de pouvoir obliger le titulaire d’un brevet à concéder une licence permettant d’utiliser l’objet de son brevet contre rémunération. De telles licences obligatoires existent en droit européen ».

Pour les experts du Comité des enjeux sociétaux de SEMAE, le Certificat d’obtention végétale est essentiel car il permet que la création variétale soit active, réactive et diversifiée. En effet, la diversité génétique est la meilleure garantie pour l’agriculture d’avoir la capacité de s’adapter face aux dérèglements climatiques et aux enjeux environnementaux.

Les auteurs de cet article sont Pierre-Benoît Joly (directeur de recherche, économiste et sociologue, INRAE), Alexandrine Rey (juriste, Cirad), Anne-Françoise Adam-Blondon (directrice de recherche en biologie et amélioration des plantes, INRAE), Antoine Messéan (chercheur en agronomie système, INRAE), Denis Couvet (professeur en écologie et gestion de la biodiversité, Muséum national d’histoire naturelle), Jean Christophe Glaszmann (Agronome, chercheur en génétique végétale, Cirad), Lorène Prost (directrice de recherche en agronomie système, INRAE), Michel Dron (professeur émérite en biologie végétale, université Paris-Saclay), ainsi que Anne-Claire Vial, agricultrice et présidente d’Arvalis, Jean-Martial Morel, paysan maraîcher et semencier, Marcel Lejosne, agriculteur et dirigeant d’entreprises dans la production végétale à des fins industrielles.

Pierre Benoit Joly, Antoine Messéan, Denis Couvet, Michel Dron et Marcel Lejosne sont membres de l’Académie d’agriculture de France.

Cet article a été publié dans The Conversation le 4 mars 2024

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