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N°89 - déc 2023

89
12/2023

Le Mensuel

N°89 / Décembre 2023

À LA UNE

Le Grand Palais Éphémère et sa structure en bois pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris

Photo : Jean-Luc Peyron

La gestion durable des forêts : prévenir les risques, rendre de multiples services

La gestion durable des forêts est héritière d’un long passé mais a été relancée sous sa forme actuelle dans le sillage du développement durable popularisé par le rapport de Gro Harlem Brundtland sur « notre futur commun » (1987).

Définie brièvement, elle vise d’une part à prévenir les risques et, d’autre part, à rendre les services susceptibles d’être demandés par les générations actuelles et futures.

À la charnière entre 2023 et 2024, deux séances publiques de l’Académie d’agriculture de France illustrent respectivement ces deux axes : celle du 15 novembre 2023 concerne les stratégies d’action face au risque accru de feux de forêts ; celle du 31 janvier 2024 porte sur le rôle de la construction bois en faveur de la bioéconomie.

Un risque accru de feux de forêts

En France, au cours des dernières décennies, les surfaces incendiées ont montré une nette sensibilité aux années de forte sécheresse. Cependant, depuis une quinzaine d’années, elles ont semblé se stabiliser en moyenne à un niveau raisonnable, preuve que les actions de prévention et de lutte ont fonctionné dans un contexte marqué par des contraintes climatiques avérées. Aujourd’hui, le changement climatique se renforce et laisse présager de crises de plus en plus intenses, propices aux incendies, dans le sud-est, le sud-ouest, mais aussi d’autres régions peu concernées jusque-là. L’année 2022 marque peut-être un tournant dans cette évolution. Un retour d’expérience sur les dommages qu’elle a occasionnés dans le massif forestier landais est utile pour aider à préciser les stratégies de prévention, lutte et reconstitution à mettre en place pour faire face désormais à ce risque accru.

Les Jeux de Paris 2024 : vitrine internationale des évolutions de la construction avec du bois en France

La fourniture de bois est un service écosystémique majeur de la forêt. Elle représente une ressource renouvelable et recyclable dont la transformation, sobre en énergie, procure un matériau de bonne résistance à masse donnée. Elle est donc un moyen privilégié pour mettre en œuvre la transition écologique, économique et sociale qui constitue le défi des prochaines décennies. Ces caractéristiques coïncident parfaitement avec l’ambition de faire des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 le champion, parmi les jeux modernes, des faibles émissions de carbone. France Bois 2024, présidé par un membre de l’Académie d’agriculture de France, est ainsi l’un des deux projets du dernier Contrat stratégique de la filière-bois. Il a été mis en place pour réaliser des bâtiments et équipements exemplaires avec du bois, notamment français.

Les interactions entre risques et opportunités

Les deux sujets qui viennent d’être succinctement présentés ne sont pas indépendants. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement puisque la gestion durable des forêts ne se conçoit que dans le cadre d’un système fondé sur des objectifs et contraintes multiples ? Or l’utilisation durable du bois réduit fortement les émissions de carbone par rapport à la plupart de matériaux concurrents. Elle participe en outre à la régulation de la ressource et de sa masse combustible tout en contribuant de manière décisive à l’entretien, à la santé, à la vitalité et à l’adaptation des forêts, ainsi qu’à la richesse et à la souveraineté nationale.

Jean-Luc Peyron, Georges-Henri Florentin et Yves Lesgourgues, membres de l’Académie d’agriculture de France

Pour revoir la séance du 15 novembre 2023 : Face au risque accru de feux de forêts : quelles stratégies pour prévenir, lutter et reconstituer des territoires plus résilients après sinistre ?

Pour voir la future séance du 31 janvier 2024 : Les Jeux de Paris 2024 : démontrer les progrès de la construction bois en France

Sustainable forest management: preventing risks, providing multiple services

Sustainable forest management has a long history, but was revived in its current form in the wake of the sustainable development movement popularised by Gro Harlem Brundtland's report on "Our Common Future" (1987). Briefly defined, it aims on the one hand to prevent risks and, on the other, to provide the services likely to be requested by current and future generations. At the crossroads between 2023 and 2024, two public sessions of the French Academy of Agriculture illustrate these two axes respectively: the one on 15 November 2023 concerns action strategies in the face of the increased risk of forest fires; the one on 31 January 2024 focuses on the role of timber construction in promoting the bioeconomy.

An increased risk of forest fires

In France, over the last few decades, the amount of land burnt down has shown a clear sensitivity to years of severe drought. However, over the last fifteen years or so, they have seemed to stabilise on average at a reasonable level, a proof that prevention and control measures have worked in a context marked by proven climatic constraints. Today, however, climate change is becoming more pronounced, raising the prospect of increasingly intense crises, conducive to fires, not only in the south-east and south-west, but also in other regions that have been relatively unaffected until now. The year 2022 may well mark a turning point in this trend. Feedback on the damage it caused in the Landes forest will be useful in clarifying the prevention, control and recovery strategies that need to be put in place to deal with this increased risk.

The Paris 2024 Games: an international showcase for developments in timber construction in France

Wood supply is a major ecosystem service provided by forests. It is a renewable and recyclable resource, which can be processed in an energy-efficient way to produce a rather resistant material for a given mass. It is therefore an ideal means of implementing the ecological, economic and social transition that is the challenge of the coming decades. These characteristics coincide perfectly with the ambition to make the Paris 2024 Olympic and Paralympic Games the low-carbon champion of modern games. France Bois 2024, chaired by a member of the French Academy of Agriculture, is one of the two projects in the latest Strategic Contract for the Wood Sector. It was set up to create exemplary buildings and facilities using wood, particularly French wood.

The interaction between risks and opportunities

The two subjects that have just been briefly presented are not independent. How could they be otherwise, since sustainable forest management can only be conceived within the framework of a system based on multiple objectives and constraints? The sustainable use of wood significantly reduces carbon emissions compared to most competing materials. It also helps to regulate the resource and its combustible mass, while making a decisive contribution to the maintenance, health, vitality and adaptation of forests, as well as to national wealth and sovereignty.

Jean-Luc Peyron, Georges-Henri Florentin et Yves Lesgourgues, members of the French Academy of Agriculture

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici

La pâtisserie est une tradition française très réputée et souvent sucrée.

Photo : blog Empreintesucrée

Goût sucré et santé - 8 novembre 2023

Le récepteur du goût sucré a été identifié au début des années 2000, dans la bouche, puis dans de nombreux organes tels que l’intestin, le pancréas, la vessie, les tissus adipeux, le cerveau…

Des travaux récents ont montré que ce récepteur joue un rôle dans la régulation métabolique et posent de nombreuses questions.

Quel est l’impact des édulcorants sur notre organisme ? Comment trouver des inhibiteurs pour traiter certains dysfonctionnements (obésité, diabète…) ? L’obésité est-elle uniquement une histoire de goût ? L’addiction au sucre est-elle un mythe ou une réalité ?

Cette séance a ainsi ouvert de nouvelles perspectives d’interventions nutritionnelles ou thérapeutiques favorisant des comportements alimentaires plus sains.

Pour revoir cette séance : Goût sucré et santé

La lutte contre les incendies de forêt en Gironde en 2022

Photo : caporal-chef Gabin

Face au risque accru de feux de forêts : quelles stratégies pour prévenir, lutter et reconstituer des territoires plus résilients après sinistre ? Focus sur l’Aquitaine - 15 novembre 2023

Les forêts sont considérées comme des puits de carbone essentiels. Mais l’accélération du changement climatique diminue leur capacité de stockage.

De plus, les répétitions des sécheresses et des canicules entraînent des dépérissements inquiétants, la multiplication des attaques de ravageurs et un risque accru de feux de forêts. En 2022, 66 000 hectares ont brûlé soit quatre fois la moyenne annuelle.

L’état des incendies de forêts dans le Monde, en Europe et en France constituait l’introduction de cette séance très riche d’informations. L’exemple de la Gironde a permis de détailler concrètement la gestion du risque incendie et sa prise en compte dans la gestion du territoire. Différents schémas de reconstitution de forêts plus résilientes ont été analysés et comparés.

Pour l’avenir, le partage d’informations et de méthodes concernant la sensibilisation et la prévention, la lutte, la mobilisation et la coordination de acteurs est essentiel. De nouvelles régions seront de plus en plus concernées.

Enfin, la mise en place de modes de financement sera nécessaire pour la réussite des plans d’action.

Pour revoir cette séance : Face au risque accru de feux de forêts : quelles stratégies pour prévenir, lutter et reconstituer des territoires plus résilients après sinistre ?

Une ferme aquacole est située dans la rade de Cherbourg. Elle produit quelques centaines de tonnes du seul saumon de France élevé en pleine mer.

Photo : actu.fr – Saumon de France

Vers des fermes piscicoles intensives de plus en plus grandes ? - 22 novembre 2023

La production piscicole mondiale est en augmentation constante. Ce n’est pas le cas en France où la pisciculture plafonne à 45 000 tonnes (dont 35 000 tonnes de truites), alors que l’on consomme 200 000 tonnes de saumon et 20 à 30 000 tonnes de truites, de dorades…

La France est donc confrontée à un important problème de sécurité et de souveraineté alimentaire. C’est le pays second importateur mondial de poissons après le Japon.

Les technologies actuelles permettent le développement de grandes structures d’exploitation d’élevage en circuit fermé qui évite la dissémination génétique et sanitaire.

En France, ce mode d’élevage permettrait d’être plus proche des consommateurs et de réduire les frais de transport… mais l’acceptation du public n’est pas acquise souvent par manque d’informations.

Pour suivre cette séance : Vers des fermes piscicoles intensives de plus en plus grandes ?

Les associations pois-blé sont testées en Wallonie pour l’optimisation des ressources disponibles.

Photo : Wallonie recherche - CRA-W

Diversification des systèmes de culture : comment la piloter sur le terrain et l’accompagner au plan institutionnel ? - 29 novembre 2023

En parallèle de la forte diminution du nombre d’exploitations agricoles, l’agriculture française s’est peu à peu spécialisée, dans le but d’accroître son efficacité économique. Mais cette phase de modernisation a aussi engendré des impacts négatifs sur la santé des écosystèmes et des hommes. Une transition de l’agriculture européenne vers des systèmes fondés sur la biodiversité et reposant sur les services écosystémiques est une voie majeure.

Cependant, malgré ces bénéfices, la spécialisation est toujours à l’œuvre en raison de nombreux freins techniques, organisationnels et institutionnels (politiques agricoles, réglementation, recherche, éducation, etc.)

L’objectif de cette séance était de proposer des outils d’accompagnement et de coordination des acteurs et de mettre en débat les recommandations politiques associées, notamment pour la politique agricole commune.

Pour suivre cette séance : Diversification des systèmes de culture : comment la piloter sur le terrain et l’accompagner au plan institutionnel ?

LES PROCHAINES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France organise à nouveau ses séances en présentiel dans ses locaux.

Programme complet des séances > ici

Les séances sont également désormais diffusées en direct sur la chaîne YouTube de la Compagnie > ici

Les foggaras sont un système de captage et d’irrigation ancestral utilisé dans les oasis algériennes.

Photo : Christian Saber

Agriculture oasienne - 6 décembre 2023

Dans les milieux semi-arides ou arides, lorsque des ressources en eau sont localement présentes, existent une oasis et une agriculture adaptée, résultant de milliers d’années de pratiques.

Cette séance présente les conditions naturelles qui les rendent possibles, les pratiques traditionnelles caractéristiques de l’agriculture oasienne, les services écosystémiques que cette agriculture rend aux sociétés, sa vulnérabilité et les solutions d’adaptation aux pressions actuelles.

Pour suivre cette séance : Agriculture oasienne

Xavier Bernard, semencier, biologiste et généticien

Photo : Fondation Xavier Bernard

Xavier Bernard : un mécène de l’Académie d’agriculture de France - 13 décembre 2023

(Séance organisée par l’Association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) et la Fondation Xavier Bernard)

Xavier Bernard (1873-1965), fils d’agriculteurs, était le cadet d’une famille nombreuse à Saint-Sauvant dans le Poitou. Il quitte l’école à 9 ans pour devenir berger et ouvrier agricole.

A 22 ans, il vend des graines à Rochefort, puis « monte à Paris » où il redresse et développe une entreprise de semences. Passionné d’agriculture, de biologie et de recherche, il prospecte en Europe du Nord et de l’Est, au Maroc, au Canada et aux États-Unis entre 1904 et 1907.

Il fonde la première coopérative céréalière de la Vienne et une école d’agriculture au Maroc et en France. Il finance des prix scientifiques et crée une fondation pour aider les étudiants et les jeunes chercheurs, accompagner la recherche scientifique et le développement agricole.

Venez découvrir cet autodidacte et mécène exceptionnel.

Pour suivre la séance : Xavier Bernard : un mécène de l’Académie d’Agriculture de France

Nutrition, complémentarité et synergies entre les lipides d’origine animale et les lipides des végétaux - 17 janvier 2024

Pour suivre la séance (programme à venir) : Nutrition, complémentarité et synergies entre les lipides d’origine animale et les lipides des végétaux

Atouts et limites des algues marines pour des bio-solutions en agriculture - 24 janvier 2024

Pour suivre la séance (programme à venir) : Atouts et limites des algues marines pour des bio-solutions en agriculture

Le Grand Palais Ephémère et sa structure en bois pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

Photo : Jean-Luc Peyron

Les Jeux de Paris 2024 : démontrer les progrès de la construction bois en France - 31 janvier 2024

En France, le bâtiment émet plus de 20% des émissions de gaz à effet de serre. Or le bois est un important puits de carbone qui présente de nombreux avantages : il est élaboré à partir de carbone puisé dans l’atmosphère et renouvelable, il nécessite peu de consommation d’énergie lors de sa transformation en produits et il est recyclable. Enfin, la construction bois se substitue à d’autres matériaux plus énergivores et permet un haut niveau d’isolation thermique.

Cependant, en France, l’emploi du bois dans la construction et la rénovation des bâtiments ne progresse que lentement contrairement à l’ensemble des pays développés.

Les Jeux olympiques de Paris sont donc une opportunité unique. France Bois 2024 a été chargé d’un projet stratégique dont l’objectif est de favoriser et d’appuyer des réalisations exemplaires.

Cette séance portera le témoignage de la mobilisation de toute la filière forêt-bois.

Pour suivre cette séance : Les Jeux de Paris 2024 : démontrer les progrès de la construction bois en France

LES COLLOQUES DE L’ACADÉMIE

La ferme Sainte-Anne est située dans des collines des Coëvrons en Mayenne. Le bocage permet de préserver les terres et la biodiversité.

Photo : MF Brizard-Pasquet

Colloque « Enjeux de l’autonomie des exploitations agricoles » - 7 février 2024

Ce futur colloque est organisé par l’Académie d’agriculture de France, en partenariat avec Crédit agricole SA.

Après un bilan annuel de l’état de l’agriculture, l’autonomie pour les exploitations agricoles sera analysée et définie. Deux témoignages, celui de Marie-Françoise Brizard-Pasquet (élevage en Mayenne) et de Franck Beachler (agriculture de conservation et élevage en Sologne) permettront de mieux appréhender le parcours d’exploitants agricoles en recherche d’autonomie.

L’après-midi, deux tables rondes auront pour thèmes « Exploitations autonomes et bénéfices réciproques pour les territoires » et « Autonomie des exploitations et adaptation des filières », avec la participation d’acteurs économiques.

Ce colloque aura lieu à la FNCA, 48, rue de la Boétie Paris 8e

Pour suivre ce colloque : « Enjeux de l’autonomie des exploitations agricoles »

LA CHAÎNE VIDÉO DE L’ACADÉMIE

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites et sans inscription.

Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention dans le cadre de l’Académie ?

Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées par le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, 391 vidéos ont été enregistrées et 2 280 personnes sont abonnées à la chaîne YouTube de l’Académie. Pour vous abonner gratuitement, cliquez ici

L’ACTUALITÉ DES PARTENAIRES DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France recense et valorise sur son site Internet l'actualité que ses partenaires lui communiquent > ici

Repérés cet automne :

- « De l’intérêt des plantes génétiquement éditées ». Communiqué de presse de l’Académie des sciences - novembre 2023

- « Sensibiliser les étudiants à l’innovation dans les domaines de l’agriculture et du développement durable ». C’est l’objectif du concours Make IT Agri qui s’adresse pour cette nouvelle saison aux étudiants ingénieurs en bac +3, 4 ou 5, masters I et II des universités et étudiants en grandes écoles dont vétérinaires. Les dossiers de candidature peuvent être déposés jusqu’au 15 décembre 2023

- « Accroître l’aide alimentaire ». Les associations d’aide alimentaire sont fragilisées par l’inflation et l’accroissement de la précarité. Sept grandes entreprises des filières alimentaires viennent de s’engager à accroître leur aide - communiqué du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire - novembre 2023

- « Blog de veille » du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire - novembre 2023

- « Ensemble au cœur des territoires ». La lettre de la Fondation Avril vient de paraître - novembre 2023

- « Lutter contre l’antibiorésistance ». Un nouveau plan (2023-2028) doit permettre de maintenir la baisse de l’exposition des animaux d’élevage aux antibiotiques et de réduire celle des chiens et des chats - communiqué de presse du ministère - novembre 2023

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire :

Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D'ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l'Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs académies

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Points de vue d'académiciens

> Accéder aux Notes académiques

Avis de l’Académie d’agriculture de France sur la Directive européenne des sols

Une future Directive européenne concerne la surveillance et la résilience des sols. Il s’agit de donner « une définition légale des sols en bonne santé » et de « collecter des données sur l’état des sols, de normaliser une gestion durable des sols ».

L’Académie d’agriculture de France apprécie très positivement le principe de cette Directive. En effet, depuis son origine, l’Académie a porté une attention particulière au sol, fondement de la production agricole. Un groupe de travail interne avait émis fin 2018 un avis « Vers une gestion territoriale des sols ».

Sur cette base, elle propose que la future Directive prenne en compte :

- La Convention de Ramsar sur les zones humides. En effet, les zones humides sont affectées par le changement climatique. Par ailleurs, il existe déjà une masse de données disponibles sur la délimitation des zones humides suivant des critères pédologiques et botaniques.

- La définition de la santé des sols. L’objectif est de tenir compte de la diversité des propriétés des sols et d’agir pour que les conditions des sols se rapprochent de leurs potentiels à fournir des services écosystémiques.

- La surveillance et l’évaluation de la santé des sols.
La bonne réalisation des échantillonnages est essentielle (nombre, réseaux, harmonisation, valeur de la mesure de la qualité des sols…).

- La gouvernance territoriale des sols.

En résumé, une Directive générique déclinant les principes et les modalités de mise en œuvre d’une surveillance des sols est une excellente proposition, mais il est préférable de ne pas graver dans le marbre des seuils ou des méthodes. « Cela pourrait être contre-productif vis-à-vis de l’efficacité de la mise en place de mesures locales visant à l’amélioration de la santé des sols, comme vis-à-vis de l’acceptabilité de la Directive par l’ensemble des acteurs concernés par la gestion des sols ».

Rapport « Les retenues de substitution : du cas de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) aux conditions générales de leur déploiement »

Auteurs : Catherine Aubertin, Gabrielle Bouleau, Guilhem Bourrié, Jacques Brulhet, Yves Brunet, Chantal Chomel, Agnès Ducharne, Chantal Gascuel, Bernard Itier, Christine King, Jean-Yves Le Déault, Gilles Lemaire, Franck Michel, Yves Souchon, Paul Vialle

Ce rapport est issu d’une large concertation initiée en 2023 entre des membres de l’Académie d’agriculture de France qui représentent une diversité de métiers et de disciplines.

Les abondantes pluies et les importantes inondations de ces dernières semaines dans différentes régions ne doivent pas faire oublier que le changement climatique est à l’œuvre. Il entraîne une diminution des niveaux des nappes, des débits des cours d’eau, alors que face aux sécheresses, le maintien de la productivité agricole augmente les besoins d’irrigation. Ces situations engendrent aujourd’hui des conflits sur l’usage de l’eau.

La gestion territoriale de l’eau est une question primordiale, au cœur de ce rapport. Ce dernier analyse en particulier le cas de la retenue de Mauzé-sur-le-Mignon et de son territoire, puis développe, sans parti pris, les questions générales que posent les retenues de substitution.

En guise de conclusion, des propositions « non exhaustives » portent sur les conditions de création de retenues de substitution. Ces propositions concernent en particulier :

- la préservation de la ressource en eau sur le long terme ;

- la transformation des systèmes agricoles ;

- le développement des gouvernances et une équité fondée sur l’eau comme bien commun.

Au cours des prochains mois, l’Académie d’agriculture de France poursuivra activement ses réflexions, ses concertations et ses propositions dans ce domaine de la gestion de l’eau et des retenues de substitution.

Rapport du groupe de travail « Un monde, une santé »

Rédacteurs principaux : Jean-Louis Bernard, Jacques Berthelin, Yves Brunet, Dominique Job, Arlette Laval, Dominique Parent-Massin, Catherine Regnault-Roger, Philippe Reignault, René Seux

One Health ou « Une seule santé » qualifie les interactions entre les humains, les animaux et l’environnement dans une perspective de santé globale. Un rapport a été publié par un groupe de travail de l’Académie d’agriculture de France. Il présente des aspects souvent méconnus du sujet One Health.

Voici un résumé concernant le chapitre « Les sols et la santé ».

Les sols sont les produits de la transformation, du remaniement et de l’organisation par des processus physiques, chimiques et biologiques des couches supérieures de la croûte terrestre.

Ils sont à la fois supports et acteurs des productions végétales et des activités humaines mais aussi compartiments essentiels de la biosphère et régulateurs des grands équilibres : cycle de l’eau, du carbone, de l’azote, du phosphore, du soufre, etc. Ils présentent une grande diversité déterminée par le climat, le substrat géologique, la végétation, la topographie et les activités humaines.

De multiples dangers menacent leurs fonctions et leurs services : urbanisations, pollutions chroniques, diffuses et accidentelles, tassement, érosion, pertes de fertilité de matières organiques, salinisation. L’évolution des pratiques agricoles et des réglementations peut agir sur les productions en réduisant les rendements, la teneur en protéines des céréales, en favorisant le développement de moisissures et la production de mycotoxines.

Les sols hébergent des microorganismes utiles ou pathogènes (Salmonella, Listeria, Shigella, E. coli…) mais aussi des biosystèmes antagonistes efficaces contre les organismes introduits ; ils peuvent être contaminés directement, par des cadavres et des excréments d’animaux, ou indirectement par les eaux de ruissellement et d’irrigation. Des composés indésirables organiques ou minéraux peuvent être retrouvés. Les contaminants minéraux les plus préoccupants sont le mercure, le plomb, le cadmium, le cuivre et l’arsenic. Les polluants organiques (hydrocarbures, dioxines, pesticides, produits phytosanitaires et pharmaceutiques) sont plus ou moins toxiques selon leurs propriétés mais aussi leur stabilité et leur mobilité. Radionucléotides, microplastiques et perturbateurs endocriniens constituent des sources émergentes de préoccupation.

Tous ces composés peuvent être transférés par voies alimentaires par le biais des plantes et des milieux aquatiques, mais aussi respiratoire par les aérosols et les poussières. La modélisation de la chaîne des transferts reste incertaine, et l’exposition dépend de la nature et de l’état des sources, mais aussi des régimes alimentaires et des modes de vie. Les relations dose/effet sont très différentes selon les éléments.

La contamination des sols et leur gestion durable sont des préoccupations majeures : requalification des friches industrielles, mise en place d’outils de surveillance, mesures préventives, avec en particulier les évaluations écotoxicologiques des médicaments et produits phytosanitaires, la maîtrise de l’artificialisation des sols, l’amélioration des pratiques culturales, l’utilisation de leur potentiel biologique, le développement des recherches sur les interactions sols-plantes-microorganismes, la structuration de leur gouvernance territoriale et l’adaptation des mesures réglementaires.

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens en leur nom propre.

Vous trouverez l'intégralité de ces articles > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

Les arbres, ces citoyens immobiles

« Aux arbres citoyens » ! Si cette formule humoristique copie une phrase de la Marseillaise, les arbres sont cependant des témoins de l’Histoire. Ils ont toujours transmis des messages, différents selon les régions et les époques.

Ainsi, dans l’imaginaire collectif, Saint-Louis rendait la justice sous son chêne à Vincennes. Au Moyen Âge, l’arbre a également été utilisé pour les pendaisons, afin de rendre publiques des sanctions exemplaires. À la Révolution, la plantation d’arbres de « la Liberté » a été un symbole important de l’abolition des privilèges de l’Ancien Régime.

Au XVIe siècle, l’arbre partira à la conquête des villes, des jardins des palais… Il devient ornement et apporte de l’ombrage aux citadins. Progressivement, l’arbre assure un rôle récréatif et de détente, favorable à la santé.

Toutefois, l’arbre a dû reculer pour laisser place aux automobiles, aux voies de circulation, aux parkings… Il sera même accusé d’être responsable d’accidents ! Avec tous les aménagements urbains, l’arbre en ville aura de plus en plus de mal à trouver sa place pour pousser dans de bonnes conditions. Mais aujourd’hui, l’arbre revient en ville car il crée de la fraîcheur et constitue un puits de carbone.

Ainsi, dans son article, Andrée Corvol, historienne, nous rappelle que les arbres nous ont toujours accompagnés, même s’ils sont des citoyens immobiles !

Article et interview d’Andrée Corvol, membre de l’Académie d’agriculture de France, présidente de l’Association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) par Laurence Van Ruymbeke dans le Vif/l’express.

Pour en savoir plus : Article « Sève in the city - L’arbre en ville » par Julien Guintard dans Le Monde

L’ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet. Elles prennent trois formes : les fiches « Questions sur… » qui développent un sujet complet sur quatre pages, les fiches pédagogiques « Repères » basées sur des chiffres, et de courtes vidéos.

Pour en savoir plus sur les grands thèmes et l’ensemble des fiches, consulter Table des matières des documents de l’encyclopédie.

Des activités manuelles « à faire chez soi » sont de plus en plus proposées. C’est le cas du remploi des palettes dans le jardin.

Photo : couverture ouvrage terre vivante

Quels sont les atouts du bois dans une économie du « recyclable » ?

Dans de nombreux domaines, le recyclage est présenté aujourd’hui comme la solution pour réduire nos consommations. Cette fiche montre que le bois est exemplaire dans cette économie circulaire.

Ainsi, les produits de sciage sont totalement valorisés avec la pâte à papier et les panneaux à particules. Une part importante des produits de la filière bois est utilisée en tant que combustible, soit directement (écorces), soit en plaquettes ou en granulés. Le recyclage interne est largement pratiqué dans les usines de fabrication de panneaux. Par ailleurs, de la scierie à la fabrication d’emballages, de meubles, de menuiseries et charpentes… les déchets industriels sont valorisés en production de chaleur, voire d’électricité.

Enfin, des produits en fin de vie (papiers, déchets de chantiers de bâtiments, meubles…) peuvent être réutilisés ou recyclés. Par exemple, la palette « multi-rotations » présente une durée de vie de 7 ans et un nombre moyen de 28 rotations. Et de plus en plus, les acteurs de l’économie sociale et solidaire s’impliquent dans la réutilisation des meubles.

Une Directive européenne et la réglementation française fixent une hiérarchie des modes de gestion des déchets selon les différentes conditions environnementales, économiques et sociales.

Fiche « Questions sur… » 02.07.Q12 : Quels sont les atouts du bois dans une économie du recyclable ?

Par Gérard Deroubaix, membre de l’Académie d’agriculture de France

Le Département de la santé des forêts gère la surveillance sanitaire des forêts françaises. 10 000 observations sont réalisées chaque année.

Photo : DSF - ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Qu’est-ce qu’une forêt en bonne santé ?

Une forêt saine n’est pas forcément une collection d’arbres sans pathogènes. La santé est ici considérée à l’échelle d’une population d’arbres et même de l’écosystème. La vie d’un peuplement forestier est marquée par une mortalité naturelle très élevée à certains stades, en particulier chez les jeunes semis. Les agents de maladies (champignons, parasites, insectes) font partie de l’écosystème forestier, sont des éléments de sa biodiversité, et contribuent à son fonctionnement.

Dans les forêts naturelles, arbres et agents pathogènes ou herbivores ont coévolué sur de longues périodes et se sont mutuellement adaptés les uns aux autres, dans un système d’équilibre dynamique.

Mais avec les tempêtes, les sécheresses et les incendies, les pullulations d’insectes et les maladies causées par des champignons pathogènes remettent en cause cet équilibre naturel et sont sources d’importants dommages.

Fiche « Questions sur… » 02.02.Q10 : Qu’est-ce qu’une forêt en bonne santé ?

Par Marie-Laure Desprez-Loustau, membre de l’Académie d’agriculture de France

La chalarose est un champignon pathogène importé d’Asie. En 2018, plus de 30% des frênes étaient considérés comme très attaqués.

Photo : C. Husson - INRA

La santé des forêts est-elle menacée par de nouvelles maladies ?

Les arbres ont toujours été exposés à une grande diversité d’agents pathogènes. Ils ont développé des systèmes immunitaires qui les protègent. Toutefois, leurs mécanismes de résistance aux maladies sont sensibles aux effets de l’environnement.

Par ailleurs, de nouvelles maladies émergent de plus en plus rapidement. Les parasites d’origine exotique (hors d’Europe) en représentent la principale cause.

Ces nouvelles introductions sont favorisées par les activités humaines : commerce de marchandises, voyages intercontinentaux…

Dans tous les cas, l’absence de coévolution entre les espèces d’arbres et les espèces de champignons pathogènes explique la sévérité des maladies.

Le changement climatique, en particulier le réchauffement et les sécheresses accrues, ainsi que l’homogénéisation des peuplements en sylviculture intensive, sont également des facteurs importants d’émergence des maladies.

Fiche « Questions sur… » 02.05.Q05 : La santé des forêts est-elle menacée par de nouvelles maladies ?

Par Marie-Laure Desprez-Loustau, membre de l’Académie d’agriculture de France

Le peuplier a été le premier arbre séquencé en raison de son petit génome. La vitesse de sa croissance permet d’évaluer rapidement des modifications génétiques.

Photo : Père Igor, Wikipedia Commons CC-BY-SA

Des forêts adaptées aux milieux et aux usages : qu’apporte la génétique ?

140 espèces d’arbres forestiers sont présentes en France, dont 79 sont indigènes. Elles représentent une importante diversité génétique.

Le patrimoine génétique des arbres forestiers est de mieux en mieux connu au niveau international. En moyenne, les arbres forestiers présentent une plus grande diversité génétique que les autres organismes vivants. Elle est un facteur essentiel de la résistance des arbres et des peuplements à de nombreux aléas, ce qui est nécessaire à leur longévité. Les techniques d’analyses génétiques précisent comment cette diversité est organisée et comment elle se transmet au fil des générations.

Les variétés améliorées permettent une bonne adaptation à des milieux diversifiés. La gestion raisonnée de la diversité génétique disponible entre les espèces forestières est indispensable pour accroître la résilience des forêts face au changement climatique et pour maintenir leur niveau de productivité.

Fiche « Questions sur… » 02.07.Q02 : Des forêts adaptées aux milieux et aux usages : qu’apporte la génétique ?

Par Yves Birot et Catherine Bastien, membres de l’Académie d’agriculture de France

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L’ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,

contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

Pesticides en viticulture - Usages, impacts et transition agroécologique

Comment réduire les usages des pesticides en viticulture ? Cette question n’est pas nouvelle. De 2015 à 2019, un projet de recherche a bénéficié de multiples approches scientifiques (agronomie, agroécologie, chimie environnementale, hydrobiologie, écologie, écotoxicologie, socio-économie…) dont les résultats sont à la base de cet ouvrage collectif.

Chaque chapitre est complété par le témoignage d’un acteur socio-économique ou expert scientifique exprimant l’intérêt des méthodes et des résultats acquis.

La génétique, des méthodes de biocontrôle, des outils de précision et la robotique pour un désherbage mécanique, l’évolution des équipements de pulvérisation sont des voies complémentaires évoquées.

Cet ouvrage interdisciplinaire est une source de savoirs au profit des chercheurs, des enseignants, des étudiants et des professionnels qui souhaitent approfondir cette démarche pour le développement agroécologique de la viticulture.

Presses des Mines

Agir avec la nature au XIXe siècle. À propos d’oiseaux, d’agriculture et d’émergence de l’écologie

Le débat instauré au milieu du XIXe siècle sur le rôle des oiseaux insectivores en tant qu’auxiliaires de l’agriculture, s’inscrit dans la démarche « agir avec la nature ». Les scientifiques ont fait l’hypothèse que les dégâts causés par les insectes aux cultures, résultaient de l’érosion des populations d’oiseaux insectivores par la chasse et le braconnage. On parlait déjà de la disparition prochaine de plusieurs espèces d’oiseaux de la faune française.

Si la protection des oiseaux sera acquise en 1902, la distinction entre utile et nuisible s’est avérée difficile et ce débat perdure.

C’est durant cette période que les concepts de l’écologie ont émergé : rôle des facteurs de l’environnement sur la distribution des espèces, équilibre des systèmes écologiques, régulation des populations par les chaînes trophiques...

EN DÉBAT

À partir de la préface de l’ouvrage « Agir avec la nature au XIXe siècle. A propos d’oiseaux, d’agriculture et d’émergence de l’écologie » par Nadine Vivier, présidente honoraire de l’Académie d’agriculture de France

Le nombre d’oiseaux semble régresser, mais depuis quand ? et pourquoi ?

Les comptages actuels d’oiseaux du programme Suivi temporel des oiseaux (STOC) indiquent une décroissance depuis le début des observations quantifiées, il y a trente ans. Pour une vision à plus long terme, il faut des sources, mais les indications et représentations dans la littérature et la peinture sont subjectives.

Dans son dernier ouvrage, Christian Lévêque a centré sa réflexion sur les oiseaux et l’agriculture.

De 1750 à 1900, l’agriculture va offrir plus de nourriture et d’abris aux oiseaux : augmentation des terres cultivées, plus forte proportion de grains, diversification des assolements, croissance des prairies, développement de l’élevage et du bocage. Mais parallèlement, la prédation par les hommes culmine par la chasse, le piégeage, les filets, le dénichage. Déjà il y a débat sur le devenir des populations d’oiseaux, sur les oiseaux utiles ou nuisibles…

L’auteur montre « qu’au fil des décennies, on passe d’une approche utilitariste visant à améliorer les productions agricoles vers l’idée d’une nature qu’il faut protéger des hommes : c’est la naissance de l’écologie théorique ».

Aujourd’hui, les oiseaux sont toujours au centre des débats avec le déclin des populations, l’impact de l’agriculture (pesticides…), le rôle de la chasse, l’urbanisation et la protection des espaces naturels…

LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie

Le fonds documentaire de l’Académie est riche de près de 40 000 ouvrages complétés par les archives manuscrites de nombreux académiciens. Il rassemble la totalité des publications de la Société royale d’agriculture depuis 1761, puis de l’Académie après 1915 : périodiques (mémoires, bulletins, comptes rendus) et ouvrages édités par la Compagnie.

Un fonds ancien constitué d’environ 15 300 titres reliés depuis 1512 jusqu’à 1960 et 10 000 brochures et documents classés par matière (du XIXe et XXe siècles essentiellement).

Un fonds moderne (livres entrés depuis 1960) représentant environ 9 000 volumes.

Les principales collections font l’objet de numérisation grâce à un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BNF). Elles sont consultables en ligne et permettent une recherche par reconnaissance des caractères.

Enfin les titres disponibles et consultables sur rendez-vous à la bibliothèque de l’Académie sont catalogués grâce au logiciel KOHA sur le site https://bibliotheque.academie-agriculture.fr/. À ce jour, 3 284 titres sont répertoriés.

> En savoir plus

La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse – 7e arrondissement, ces salles peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire, deux possibilités :

- Réserver via notre prestataire EasyRéunion : http://www.easyreunion.fr/

ou

- Réserver en sollicitant directement l’Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber

Comité de lecture : Jean-Louis Bernard, Jacques Brulhet, Yves Brunet, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, André Fougeroux, Marion Guillou, Anne-Marie Hattenberger, Jean-Jacques Hervé, Constant Lecoeur, Patrick Ollivier, Nadine Vivier, Guy Waksman

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Pour nous écrire : contact@academie-agriculture.fr
Pour suivre toute notre actualité : www.academie-agriculture.fr

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