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Le Mensuel

N°36 / Septembre 2018

A LA UNE

Pour le riz, les enjeux sont immenses

La hausse et la volatilité des prix du riz induites par une tension croissante sur l’offre marquent un changement structurel dans l’organisation des échanges mondiaux de riz ayant contribué aux émeutes de la faim de 2008 (1).

Cette réorganisation des marchés mondiaux intervient dans un contexte de changement climatique qui selon l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) induira d’ici 2050 une augmentation des prix du riz d’environ 35%, alors que les rendements diminueront de 15 % (2), que le stock mondial n’est que de 3 mois, et qu’il conviendrait selon la FAO de produire 700 millions de tonnes de plus d’ici 2030, c’est-à-dire ni plus ni moins que de doubler la production actuelle !

Selon l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI), l’augmentation de la concentration en C02 et l’élévation des températures impacteront négativement les rendements en riz. L’élévation d’un mètre du niveau des mers d’ici la fin du siècle perturbera également la riziculture des zones côtières et des deltas (soit 20 millions d’hectares sur les 160 millions cultivés), en particulier en Asie où trois pays (Chine, Inde et Vietnam) fournissent la moitié de la production mondiale. Ces conditions climatiques augmenteront la salinité des sols et favoriseront le développement des adventices, des maladies et des parasites, accentuant la pression sur le rendement des rizières (3).

Les enjeux sont donc immenses !

Dans ce contexte, l’Académie d’agriculture de France et ses partenaires (CIRAD, Montpellier SupAgro, Agropolis International et Fondation, Centre Français du Riz) ont organisé en juin 2018 trois journées consacrées aux recherches sur le riz et à la riziculture en Camargue.

Le point a été fait sur les avancées des recherches en biologie et génétique du riz (4), et sur la filière riz en Camargue (5), en insistant sur les aspects liés au changement climatique ainsi que sur les innovations techniques en riziculture.

Jean-François Briat, membre et responsable « Grand Sud » de l’Académie d’agriculture de France, directeur de recherche honoraire du CNRS

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L'INFORMATION DU MOIS

Le cercle des conférenciers : des spécialistes à votre disposition

Les membres de l’Académie d’agriculture de France sont des spécialistes reconnus dans les différents domaines scientifiques qui relèvent de leurs champs de compétences. Ils ont pour ambition d’assurer la diffusion de connaissances scientifiquement validées par des publications scientifiques et/ou issues de discussions au sein des sections et des groupes de travail de l’Académie. Certains d’entre eux, soucieux de contribuer aux missions de notre Académie, souhaitent partager leurs connaissances en participant à des conférences extérieures.

L’idée de créer un cercle des conférenciers répond à un triple objectif de l’Académie d’agriculture :

- Participer à la transmission des connaissances utiles dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement, et établir des passerelles entre les scientifiques, les décideurs et les citoyens, au cours de contacts directs.

- Mieux faire connaître l’Académie et ses ressources lors des conférences ainsi réalisées.

- Contribuer au financement du fonctionnement de l’Académie, sous forme de dons faits à l’occasion de ces conférences, par les structures bénéficiant de l'intervention d'un Académicien.

Toutes les organisations et entreprises, publiques et privées, peuvent faire appel au cercle des conférenciers, pour des rencontres ou débats.

Il suffit de prendre contact avec Michel Morel (mmorel@wanadoo.fr) ou Christian Lévêque (christianleveque2@orange.fr) pour définir le thème, le mode et les conditions des interventions souhaitées.

N’hésitez pas à nous faire part de vos projets, même si ceux-ci sont encore lointains et restent à préciser. Nous sommes à votre disposition.

Christian Lévêque et Michel Morel, membres de l’Académie d’agriculture et responsables du cercle des conférenciers

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RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Bois énergie : Eldorado ou illusion ?

6 juin 2018

Dans les années 1990, le bois énergie est apparu prometteur, à la fois pour la forêt et pour la réduction de consommation des énergies fossiles.

Ce nouvel « Eldorado » a suscité à partir de 2000 l’installation de nombreuses chaudières dans les collectivités locales et les industries. Puis ce furent des années de désillusion : baisse du prix des énergies fossiles, coûts d’investissement très élevés, hivers doux…

Cette séance de l’Académie a permis de réaffirmer que le bois énergie aura à terme un fort développement.

Aujourd’hui, le bois est le premier fournisseur d’énergie renouvelable en France. Il répond aux engagements du pays sur le climat grâce à sa neutralité carbone. L’objectif national est que les émissions de carbone soient compensées par les absorptions en 2050.

Les pouvoirs publics ont donc une politique volontariste qui doit permettre de soutenir les installations existantes et les futurs projets de bois énergie dans un développement équilibré entre la sylviculture et les différents usages du bois.

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LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques-unes de ces futures séances :

Comment favoriser les processus d’adaptation des espèces forestières au changement climatique ?

3 octobre 2018

Le réchauffement climatique en cours entraîne d’importantes modifications concernant les températures et la pluviométrie. Ainsi, les aires climatiques favorables aux différentes espèces forestières se déplacent. Ces espèces ont des possibilités d’adaptation, mais mal connues. Elles ont aussi des capacités de migration par la dispersion de leurs graines et de leur pollen.

Cependant, les changements climatiques pourraient être beaucoup plus rapides que les capacités naturelles d’adaptation et de migration des espèces forestières.

Au cours de cette séance, trois chercheurs de l’INRA présenteront les connaissances disponibles, pour aborder avec l’Office national des forêts la question d’interventions humaines, éventuellement de grande ampleur, pour favoriser une meilleure adaptation des populations d’arbres forestiers aux changements climatiques.

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LES AUTRES ACTIVITÉS DE L’ACADÉMIE

Les visites de l’Académie d’agriculture de France

15 et 16 septembre 2018

Dans le cadre des journées européennes du patrimoine, l’Académie d’agriculture de France ouvre ses portes pour la troisième année consécutive. Sa devise « Une passion : connaître, une ambition : transmettre » correspond tout à fait au thème général des journées européennes qui est « l’art du partage ».

Les visiteurs découvriront les lieux, les missions et activités de l’Académie, son passé historique, la vie de certains académiciens illustres, et la richesse de son fonds documentaire qui fait partie de notre patrimoine national.

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L’agriculture dans la bioéconomie – quelles biomasses pour quels produits biosourcés ?

11 et 12 octobre 2018 – Beauvais

« La bioéconomie englobe l’ensemble des activités liées à la production, à l’utilisation et à la transformation de bioressources. Ces activités sont destinées à répondre de façon durable aux besoins alimentaires et à une partie des besoins en matériaux et en énergie des sociétés, tout en préservant les ressources naturelles et en garantissant la production de services environnementaux de bonne qualité ».

La bioéconomie ne peut se développer sans les territoires et l’ensemble de ses acteurs. C’est pourquoi un colloque sera organisé le 11 octobre à Beauvais sur le site d’UniLaSalle. Trois thèmes principaux seront développés autour des rapports entre la bioéconomie et l’agriculture, l’approvisionnement et la fabrication de produits biosourcés, la disponibilité des biomasses d’origine agricole.

Le 12 octobre sera consacré à la visite d’un « écosystème industriel relié aux produits biosourcés et à l’agriculture ».

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ANALYSES DE THÈSES ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Thèse de Kévin Barré : « Mesurer et compenser l’impact de l’éolien sur la biodiversité en milieu agricole »

Thèse analysée par Christine King, membre de l’Académie d’agriculture

Directeurs de thèse : Christian Kerbiriou (MC, UPMC), Isabelle Le Viol (MC, MNHN) et Romain Julliard (Pr, MNHN)

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Les actualités en communications de recherche :

Elise Vanbergue : « La protéose peptone 5, une inhibitrice potentielle de la lipolyse spontanée du lait, modulée par l’alimentation de la vache laitière »

Académicien référent : André Pflimlin

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'un thème qui y est développé (nous vous indiquons le chapitre dans lequel il est classé, pour faciliter votre accès au PDF):

Exploitation de la biodiversité : cas de l’aquaculture

L’aquaculture a connu un fort accroissement de la production mondiale d’environ 10% par an depuis 30 ans. Le niveau maximal d’exploitation des ressources aquatiques naturelles est aujourd’hui atteint et seule l’aquaculture pourrait éventuellement répondre à l’accroissement de la demande mondiale.

Actuellement, un faible nombre d’espèces en aquaculture contribue à l’alimentation humaine. La domestication et l’élevage dans leur aire d’origine d’espèces d’intérêt aquacole ont révélé certains problèmes. En particulier, ces élevages peuvent avoir des impacts démographique, sanitaire et génétique négatifs sur les populations sauvages.

Il est donc nécessaire que la domestication de nouvelles espèces s’appuie désormais sur les apports récents de la génétique moléculaire, de la génomique et de la bioinformatique pour des élevages durables respectant la biodiversité et les écosystèmes aquatiques.

Par Jérôme Lazard, membre de l’Académie d’agriculture, directeur de recherche au CIRAD

Article à consulter dans le chapitre « Elevage : domestication, santé, sélection et alimentation des animaux »

La méthanisation : une source d’énergie renouvelable issue de nos territoires pour un développement durable

La méthanisation est, avec les biocarburants, une source d’énergie renouvelable issue de la biomasse. C’est une technologie dont le développement sera principalement agricole dans les années à venir, par de nombreuses créations d’unités « à la ferme ».

Elle permet aux agriculteurs de répondre au défi du traitement de leurs déchets d’élevage tout en leur apportant un complément d’activité et de revenu. Mais comme toute filière en développement, elle est confrontée à des investissements lourds et donc au besoin de subventions des pouvoirs publics. Les groupements d’agriculteurs sont propices à des économies d’échelle et des progrès technologiques devraient accroître les performances des installations.

Par Daniel-Eric Marchand, membre de l’Académie d’agriculture

Article à consulter dans le chapitre « Itinéraires techniques (phytotechnie et systèmes de culture) et mécanisation »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les avis, rapports et notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici et En cliquant ici

Les agricultures des Outre-mer : de l’agroécologie à la bioéconomie

Traiter de l’agriculture des départements d’Outre-mer est un exercice difficile car les différents territoires ont des spécificités géographiques, climatiques ou historiques. Dans ces territoires, la fonction économique des exploitations a été largement étudiée et soutenue notamment pour les produits d’exportation (sucre, banane…) et au profit du développement d’exploitations productives.

Cette note de synthèse, établie par le groupe de travail « Agricultures ultramarines » de l’Académie d’agriculture, porte à l’inverse sur les exploitations agricoles les plus nombreuses, les plus petites en taille et en valeur économique.

Elles sont aussi les plus nourricières, ayant le plus recours à la diversification et aux principes de l’agroécologie. Les petites exploitations familiales correspondent également aux attentes actuelles des consommateurs et de la société en matière environnementale, de proximité, d’origine et de qualité.

> En savoir plus

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :

La longue histoire de la chimie aux champs

L’homme a toujours cherché à protéger ses cultures contre les insectes et ravageurs. Ainsi, des textes mentionnent l’utilisation en Inde mille cinq cents ans avant notre ère des feuilles et des graines de margousiers comme pesticides. En effet, elles contiennent des molécules insecticides puissantes et répulsives. La chimie minérale est également déjà utilisée depuis l’Antiquité. Homère, il y a près de 3 000 ans, note que le soufre est utilisé comme fongicide.

C’est le début d’une longue histoire de la lutte de l’homme contre les « pertes » qui menacent les cultures. Un article est paru sur ce thème dans Marianne en août 2018, avec la participation de Catherine Regnault-Roger et Jean-Marc Meynard, tous deux membres de l’Académie d’agriculture. Cet article permet de mettre en perspective les débats actuels autour des produits phytosanitaires.

> En savoir plus sur cet article paru dans le magazine Marianne

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LA FORET ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

Le bois est-il encore une source d’énergie ?

En France, le bois énergie représente actuellement la première consommation de bois issu de nos forêts et 47% des énergies renouvelables, loin devant l’hydraulique et les biocarburants. Il séduit de plus en plus de particuliers, de collectivités et d’industries.

Cette fiche présente une synthèse de données liées aux types de combustion du bois. Le chauffage domestique à base de bois peut être source de pollution en émissions de particules liées à des appareils anciens. La diminution de la pollution passe par l’utilisation d’appareils labellisés Flamme Verte et par la qualité de séchage du bois.

Enfin, le bois énergie bénéficie de sa « neutralité carbone » mais qui dépend des hypothèses de calcul et de l’origine du bois utilisé.

Par Xavier Deglise, membre de l’Académie d’agriculture

Fiche à consulter dans le chapitre 3

Quels bois pour quels usages ?

La réponse à cette question est bien complexe car telle essence d’arbre ou telle partie de l’arbre peut répondre à de nombreux usages qui évoluent dans le temps. Ainsi, au cours des siècles, les utilisations du peuplier ont bien changé passant de la charpente, usage oublié, à l’emballage et aux allumettes. Le chêne peut être utilisé dans de nombreux domaines et c’est plutôt son coût, ou les effets de mode qui font qu’il n’est plus guère utilisé en charpente, ou pour les meubles.

Par ailleurs, beaucoup d’essences peu courantes et peu connues concernent des usages particuliers (musique, panneaux et objets sculptés ou en bois tournés…).

Pour répondre à la question posée dans le titre, cette fiche présente un tableau général des facteurs de choix des bois (qualités technologiques, esthétiques, prix) et des grands domaines d’utilisation des bois en France : pâte à papier, emballages, travaux publics, construction, meubles….

Par Daniel Guinard, membre de l’Académie d’agriculture

Fiche à consulter dans le chapitre 3

LES INITIATIVES DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

Eau, changement climatique et alimentation : Revenir aux sources du développement durable

Petit-déjeuner 4AF - Paris - 02 octobre 2018

De quelles ressources disposons-nous ? Quels sont les problèmes déjà constatés et les risques annoncés ? Quels sont les types de solutions possibles et les obstacles à surmonter ? Quelles politiques mettre en œuvre ? Quels sont les principaux points de débats ?

Afin d'illustrer la problématique, la présentation durant le petit-déjeuner mettra l'accent sur l'Afrique sub-saharienne, l'Afrique du Nord Moyen Orient et l'Europe, avec des zooms sur les cas du Maroc et de la France.

> Inscriptions auprès de Michèle CAYREL : mcr.cayrel@gmail.com

Technologies numériques au service des biotechnologies et des agricultures

Paris - 18 octobre 2018

Ce 8ème Colloque des Biotechnologies Végétales est organisé par le Conseil Scientifique de l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV).

> En savoir plus

A NOTER AUSSI...

Les événements qui ont déjà eu lieu sont cités ici pour information

AB, AOC, IGT, STG, Label rouge : « Ce qu’il faut savoir sur les signes de qualité et de l’origine »

Une vidéo de Valérie Pieprzownik du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.

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Du 11 au 14 septembre 2018 : Symposium international Jack R. Harlan – Montpellier

Des origines de l’agriculture à la domestication, les ressources génétiques.

> En savoir plus

19, 20 et 21 septembre 2018 : Assises nationales du Douglas – Bordeaux

La France est le premier producteur européen de Douglas. Quelle sera la place du Douglas dans la ville demain ?

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Avant le 1er octobre 2018 : dépôts des candidatures pour les bourses Dufrenoy – Crédit agricole

Pour les jeunes chercheurs français, et des travaux correspondant à des domaines touchant l’agriculture.

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Octobre 2018 – Séminaire de formation sur les enjeux contemporains de l’alimentation – Chaire UNESCO Alimentation du monde

Les séances peuvent être suivies à distance. Découvrez le calendrier des séances, leurs intervenants et réservez vos matinées.

> En savoir plus

Avant le 9 octobre 2018 – Appel à projet PME du Concours Innovation de l’ADEME

Ce concours d’innovation a pour objectif de soutenir des projets innovants portés par des PME. Des projets sont attendus pour une agriculture et une sylviculture éco-efficientes.

> En savoir plus

12-13 octobre 2018 – Congrès de l’Association française de droit rural

Sur « l’agriculture face à la firme : concentration, régulation, évolution ».

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6 au 14 octobre 2018 en métropole et du 10 au 18 novembre 2018 en Outre-mer : fête de la science

Avec pour thème « Comment lutter contre les idées reçues et les fausses informations ? ».

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Entre les 15 et 31 octobre 2018, un concours d’innovation destiné aux étudiants ingénieurs

L’Académie d’agriculture, la fondation Avril et AgroParisTech lancent « un concours d’innovation » en agriculture auprès des étudiants ingénieurs.

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17 - 18 octobre 2018 - Rencontre sur les légumineuses - Toulouse

« Pour un développement durable de légumineuses dans les systèmes agricoles et agroalimentaires ».

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Du 22 au 26 octobre 2018 - Réunion des sciences de la terre – Lille

Session sur le « rôle des végétaux sur la dynamique et la disponibilité des éléments chimiques ».

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Avant fin 2018 - dépôts de candidature pour l’association pour la valorisation de la recherche en économie et gestion agroalimentaire (AREA)

qui récompense des thèses, des masters et mémoires sur les travaux en économie et gestions agricoles, agro-alimentaires et alimentaires.

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LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

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Révolution des agricultures urbaines – Des utopies aux réalités

Aujourd’hui, de nombreuses métropoles manifestent leur volonté de reconquérir une part d’autonomie alimentaire, ce qui correspond à des demandes et des aspirations fortes des citadins.

Les deux auteurs de cet ouvrage très documenté et illustré, Jean-Paul Charvet et Xavier Laureau, tous deux membres de l’Académie d’agriculture, décrivent et analysent les différents modes de productions alimentaires et périurbaines. De multiples initiatives répondent à des objectifs de développement durable, de meilleure gestion de l’environnement et de verdissement de la ville. Ils signalent toutefois la fragilité de nombreuses opérations liées à des financements extérieurs et au bénévolat. Ils estiment que la réussite des projets dépend des synergies entre les consommateurs et leurs associations, les acteurs du marché et les administrations et élus locaux.

Enfin, le développement des agricultures urbaines dépend du contexte réglementaire qui prend de plus en plus en compte les adaptations et les innovations nécessaires.

L’animalisme est un anti-humanisme

Depuis quelques années, des militants animalistes mènent des actions médiatiques pour défendre la « cause animale », et prennent à témoin l’opinion publique.

Jean-Pierre Digard, anthropologue, décrit dans cet ouvrage l’historique des relations entre les hommes et les animaux. Tout d’abord les relations « effectives » entre les éleveurs et leurs animaux d’élevage, puis les relations « affectives » des particuliers avec leurs animaux de compagnie, « surprotégés, survalorisés » et « anthropomorphisés ».

Après avoir retracé l’évolution de la notion de « condition animale » depuis la Révolution, l’auteur dénonce les dérives antispécistes et véganiennes de l’animalisme. Il examine les revendications actuelles et pose des questions essentielles : De quels animaux parle-t-on ? La domestication, l’élevage et l’utilisation d’animaux par l’homme ne sont-ils pas des éléments déterminants des civilisations ? Quelles seraient les conséquences d’une « libération animale » ?

C’est donc un livre qui permet au lecteur de mieux appréhender ce sujet d’une grande actualité.

La chaîne de la viande bovine

Cet ouvrage est la somme de travail de 27 auteurs : vétérinaires, agronomes, économistes… Ils décrivent la chaîne de la viande bovine sous ses différents aspects : production, transformation, commercialisation et le rôle dans l’équilibre nutritionnel des humains. En quatre parties, ce livre traite de tous les aspects concernant la viande bovine, tant sur les plans techniques que sur les plans économiques et sociétaux. Il s’adresse aux étudiants, enseignants, éleveurs, professionnels de la filière viande (industriels, grands distributeurs…), mais peut être consulté par des consommateurs intéressés.

Il apporte des réponses à la plupart des questions que l’on peut se poser. En particulier, « manger de la viande est-il indispensable pour bien se porter ? ». Pour beaucoup d’entre nous, la réponse est oui, basée sur les habitudes, l’expérience ou les connaissances. Mais pour un nombre croissant de personnes, la réponse est non et repose sur des croyances ou des convictions personnelles ou sociétales.

Ainsi, ce livre riche de contenus mérite d’être lu.

Décarbonons !

Ce petit livre écrit par trois auteurs présente neuf propositions visant à diminuer les émissions de CO2 dont l’augmentation continue est considérée comme étant l’une des principales causes du changement climatique. Ces propositions couvrent la production d’électricité, les transports, l’industrie, l’habitat et l’aménagement urbain, l’agriculture et la forêt. L’enjeu pour le climat, l’intérêt sociologique et économique, les coûts et bénéfices sont présentés chaque fois de façon synthétique, puis sont développés les bien-fondés sur les plans techniques, économiques et écologiques.

Les exposés restent assez théoriques et généraux et manquent d’exemples de réussite. Ce petit livre permet cependant de découvrir les solutions possibles pour « décarboner ». Il contient des textes clairs, des schémas faciles à appréhender et des graphes très démonstratifs.

Optimiste, cet ouvrage peut avoir une influence positive sur l’opinion publique et ses décideurs et permettre de faire les bons choix.

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Santé du végétal : 100 ans déjà !

Les plantes nous nourrissent, nous habillent, nous abritent, nous soignent. La santé des hommes est liée à de nombreux principes actifs des plantes. Pour la santé des plantes, il y a 100 ans, toute une profession s’organisait pour promouvoir une phytopharmacie basée sur les connaissances scientifiques et technologiques, loin de l’empirisme qui prévalait jusqu’alors.

Cet ouvrage présente l’évolution de la protection des cultures et les différentes facettes de la phytopharmacie. Il aborde également les débats actuels sur les produits naturels ou de synthèse, les approches agroécologiques, biotechnologiques et de biocontrôle.

Préfacé par Agnès Artiges, secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de pharmacie, il croise les regards de spécialistes, tous membres de l’Académie d’agriculture, pour apporter un regard averti sur la santé du végétal et de son environnement.

EN DÉBAT...

Changement climatique : les engagements actuels ne sont pas à la hauteur des enjeux

Cet été, la France a encore connu des épisodes de fortes chaleurs et de canicule. Jean Jouzel, membre de l’Académie d’agriculture, climatologue et vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), est intervenu sur les médias nationaux et a fait part de ses inquiétudes. « Dans un contexte de réchauffement climatique, dans la deuxième partie du siècle, on pourrait craindre des températures records de l’ordre de 50 degrés, voire 55 degrés sur l’Est de la France. On passe dans un autre monde » a-t-il déclaré sur Europe n°1 le 22 juillet 2018.

On pouvait penser que certaines régions nordiques pouvaient être épargnées. Il n’en est rien puisque des températures de 32,5 degrés ont été enregistrées en Suède, près du cercle polaire. Le réchauffement climatique est deux fois plus rapide en Scandinavie qu’en moyenne pour l’ensemble de la planète. En effet, les surfaces couvertes de glace et de neige renvoient une large partie du rayonnement solaire. La fonte des glaces et des neiges entraîne une extension des eaux libres, des zones de toundra et de forêts qui absorbent rayonnement et chaleur. Ces phénomènes de réchauffement ne peuvent pas être maîtrisés. « Il y a un risque qu’il ne soit trop tard pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique » déclare Jean Jouzel. Il précise également : « Pour espérer rester en deçà de 2° C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que le pic d’émission de gaz à effet de serre survienne en 2020. Il ne reste plus que 3 ans ». Mais « l’accord de Paris a transformé ce diagnostic des scientifiques en un objectif d’atteindre ce pic le plus tôt possible, sans date ».Ainsi, pour Jean Jouzel, « les engagements actuels ne sont pas à la hauteur des enjeux »

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Les néonicotinoïdes : une interdiction pour rien ?

André Fougeroux, membre de l’Académie d’agriculture, est intervenu cet été dans une tribune du site internet Atlantico, à propos des néonicotinoïdes, une famille d’insecticides arrivée dans les années 1990. Il rappelle qu’ils ont constitué un progrès considérable : « Très peu de substance active nécessaire pour une bonne efficacité, une possibilité de localiser le produit sur les semences au lieu de pulvériser les cultures, des classements toxicologiques très favorables… ».

Parallèlement, en 1995, la production française de miel a atteint son plus haut niveau historique de 35 000 tonnes, pour ensuite revenir à son niveau antérieur autour de 15 000 tonnes. Des syndicats apicoles vont rapidement accuser les néonicotinoïdes d’être responsables de cette baisse. La science sera prise en otage car la plupart des études de plein-champ ne montrent pas d’effet négatif des néonicotinoïdes sur les populations d’abeilles. Les décisions politiques d’interdiction suivront, sans tenir compte des importantes études réalisées.

André Fougeroux a également écrit un article « Abeilles : le miel des médias ? » dans le livre « Idées reçues et agriculture – Parole à la science ». Ce livre récent fait partie de la collection des livres de l’Académie d’agriculture de France, éditée par les Presses des Mines.

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LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

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La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Contact : EasyRéunion

Réservation en ligne

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Gérard Tendron
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Alain Bernard, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Jean-François Colomer, Andrée Dessert-Corvol, Jean-Pierre Guyonnet, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman.

Sources photographiques : Académie d’agriculture, ADEME, Réenchantons la terre – FDSEA 59-62, Inovalys – IFREMER Jocelyne Oheix, Douce Cahute, école de musique Laberge

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