Vous êtes ici

N°88 - nov 2023

88
11/2023

Le Mensuel

N°88 / Novembre 2023

A LA UNE

sq13.jpeg

Les modes de vie et les types de consommateur évoluent, avec une forte diminution des couples avec enfants.
Photo : démarches administratives

Une lente érosion de la grande distribution sur les marchés alimentaires

En raison du développement du digital et des évolutions des modes de vie, les modes d’achat des produits alimentaires ont fortement évolué depuis une vingtaine d’années.

La montée de la grande distribution

Le poids de la grande distribution a commencé à prendre de l’ampleur dans les années 70, de 12 % en 1960 il a doublé en presque dix ans pour atteindre 25 % en 1970. L’âge d’or a pris fin dans les années 1990, sur fond de saturation progressive des besoins de base, le durcissement de la législation sur l’ouverture de nouveaux magasins et l’accentuation de la concurrence entre les différents formats. Au début des années 90, les changements profonds des attentes des consommateurs portés par le post-matérialisme mettant en avant la maîtrise de la destinée individuelle ont conduit à une demande de plus en plus personnalisée difficile à mettre en œuvre dans la grande distribution. La part de marché de la grande distribution a atteint son apogée en 2000 pour atteindre 68 %.

L’apparition de nouveaux modes de distribution

Après dix ans de stagnation, les parts de marché diminuent lentement. En 2021, la part de marché des ventes de produits alimentaires en grande distribution est tombée à 62 % selon les données de l’INSEE. Avec le développement et la généralisation des nouvelles technologies, de nouveaux modes de distribution sont progressivement apparus, tels que les drives et la vente en ligne avec livraison à domicile (poids de 10,5 % en 2023, selon Nielsen). La crise de la Covid-19 a accéléré cette progression en convertissant les clientèles âgées, qui étaient les plus réticentes à basculer vers le e-commerce.

Le renouveau des circuits traditionnels

Parallèlement, des circuits plus traditionnels retrouvent un certain engouement : marchés de plein air, vente directe à la ferme et de façon plus générale tous les circuits courts. La concurrence des magasins spécialisés (type Grand Frais), mais aussi les gains de parts de marché des artisans commerçants et de façon plus globale des circuits courts se sont renforcés avec la crise sanitaire de la Covid-19. L’engouement vers les produits locaux et de saison favorise les petits commerçants malgré le contexte inflationniste inédit depuis le début des années 80.

La composition des familles évolue

Les modifications des modes de vie, notamment l’urbanisation, la diminution consécutive de la taille des ménages avec la forte progression des ménages constitués d’une seule personne ainsi que la baisse de la natalité et la forte diminution des couples avec enfants (36 % des ménages en 1990 contre 24 % en 2021) ont réduit le besoin de très grandes surfaces plus fortement fréquentées par les familles. Le besoin d’externaliser la fonction alimentation porte les dépenses en restauration alimentaire. Sur un marché global de vente de produits alimentaires et boissons alcoolisées, la restauration se situe autour de 25 % quand la grande distribution ne représente plus que 47 %. Ces mouvements se renforceront au cours du temps avec le vieillissement de la population, la montée du e-commerce et la transition écologique appelant à consommer local et de saison.

Pascale Hébel, économiste et sociologue, membre de l’Académie d’agriculture de France

===

The slow erosion of supermarket distribution in food markets

With the development of digital technology and changing lifestyles, the way people buy food has changed dramatically over the last twenty years.

The rise of supermarkets

The importance of supermarkets began to grow in the 1970s, doubling from 12% in 1960 to 25% in 1970. The golden age came to an end in the 1990s, with the gradual saturation of basic needs, tougher legislation on the opening of new shops and increased competition between different formats. At the beginning of the 1990s, the profound changes in consumer expectations brought about by post-materialism, which emphasised control over individual destinies, led to an increasingly personalised demand that was difficult to implement in supermarkets. The market share of supermarkets peaked in 2000 at 68%.

The emergence of new distribution methods

After ten years of stagnation, market share is slowly declining. In 2021, the market share of supermarket food sales will have fallen to 62%, according to INSEE figures. With the development and widespread use of new technologies, new distribution methods have gradually emerged, such as drive-throughs and online sales with home delivery (a market share of 10.5% in 2023, according to Nielsen). The Covid-19 crisis has accelerated this growth by converting older customers who were the most reluctant to switch to e-commerce.

The revival of traditional channels

At the same time, more traditional channels are regaining a certain popularity: open-air markets, direct farm sales and, more generally, all short distribution channels. Competition from specialised shops (such as Grand Frais), but also gains in market share by craft traders and, more generally, short distribution channels, have been reinforced by the Covid-19 health crisis. The craze for local and seasonal produce is favouring small retailers, despite an inflationary environment unseen since the early 1980s.

The composition of families is changing

Changes in lifestyles, particularly urbanisation, the consequent reduction in household size with the sharp rise in single-person households, and the fall in the birth rate and the sharp decline in the number of couples with children (36% of households in 1990 compared with 24% in 2021) have reduced the need for the very large supermarkets that are most frequented by families. The need to outsource the food function is driving spending on food catering. In the overall market for the sale of food products and alcoholic beverages, catering accounts for around 25%, while supermarkets account for just 47%. These trends are set to intensify over time, with the ageing of the population, the rise of e-commerce and the ecological transition calling for local and seasonal consumption.

Pascale Hébel, economist and sociologist, member of the French Academy of Agriculture

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont désormais diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé, à cette occasion, de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici

Les liens entre agriculture et biodiversité sont sujet à controverse scientifique.
Photo : Futura Sciences

Biodiversité et agriculture, de la Cop 15 au Green Deal – 4 octobre 2023

Des contradictions majeures entre biodiversité et agriculture sont souvent évoquées. Toutefois, la protection de la biodiversité et la durabilité de l’agriculture sont des enjeux convergents.

Cette séance a donc examiné le cadre mondial de la biodiversité. Des solutions fondées sur la nature permettent de combiner enjeux agricoles et protection de la biodiversité.

Des progrès importants sont à réaliser. L’OCDE a constaté que les subventions défavorables à la nature sont encore cinq fois plus importantes que les subventions positives. Par ailleurs, il reste toujours très difficile de trouver des mesures dont on peut établir les impacts positifs réels sur la biodiversité.

Pour revoir cette séance : Biodiversité et agriculture, de la Cop15 au Green Deal

Des grêlons endommagent fortement les cultures. En 2022, plus de 40 départements ont été touchés.
Photo : Kevain25460 - Wikimedia

Les assurances agricoles face au défi climatique – 11 octobre 2023

Gels, canicules, sécheresses, orages et grêles…, l’intensité et la fréquence des accidents climatiques nécessitent une réforme de l’assurance en agriculture.

En effet, les pertes de rendement très importantes pénalisent l’équilibre financier des assureurs et l’augmentation de la prise de risque exclue davantage d’agriculteurs.

Cette séance a permis de débattre avec les intervenants sur la pérennité de l’assurance agricole face au défi climatique, sur les adaptations possibles du système assurantiel et sur la gestion du risque climatique dans la politique agricole commune.

Pour revoir cette séance : Les assurances agricoles face au défi climatique

Le Costa Rica a deux fois plus de forêts qu’il y a trente ans.
Photo Costa Rica découverte

Certificats biodiversité et paiements pour services environnementaux, outils de la restauration de la nature – 18 octobre 2023

Les grandes entreprises françaises ont depuis 2017 un devoir de vigilance et doivent mettre en place des mesures d’identification des risques et de prévention des atteintes à l’environnement.

Comment ces entreprises peuvent-elles répondre également à leur obligation de compensation écologique ? Les crédits carbone forestier ont montré leurs limites.

Aujourd’hui, l’idée de crédits biodiversité est apparue dans le cadre mondial. Cette séance a donc abordé de nombreuses questions : Que pourraient-être ces crédits ou certificats biodiversité (émetteurs, encadrement, mesures, certification) ? Quelles seraient leurs influences sur les entreprises de l’agroalimentaire et sur la conservation de la biodiversité ? Quelles applications pour soutenir une agriculture écologique et pour le maintien des forêts, en Europe et à l’international ?

Pour revoir cette séance : Certificats biodiversité et paiements pour services environnementaux, outils de la restauration de la nature

Les Français sont les champions européens du goûter.
Photo : Boulangerie Joris

Goût sucré et santé - 8 novembre 2023

La perception gustative détermine en grande partie nos choix alimentaires. Toutefois, l’impact potentiel de la perception des saveurs a été longtemps négligé.

Au cours de ces dernières décennies, des découvertes ouvrent sur de nouvelles perspectives d’interventions nutritionnelles ou thérapeutiques favorisant des comportements alimentaires plus sains.

Ainsi cette séance a permis d’aborder des problématiques en lien avec l’alimentation (obésité et addiction) et des questionnements sur la composition de nos aliments.

Pour revoir cette séance : Goût sucré et santé

LES PROCHAINES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France organise à nouveau ses séances en présentiel dans ses locaux.

Programme complet des séances > ici

Les séances sont également désormais diffusées en direct sur la chaîne YouTube de la Compagnie > ici

La lutte contre les incendies de forêt en Gironde en 2022.
Photo : caporal-chef Gabin

Face au risque accru de feux de forêts : quelles stratégies pour prévenir, lutter et reconstituer des territoires plus résilients après sinistre ? Focus sur l’Aquitaine – 15 novembre 2023

En 2022, la France a subi des feux de forêt de grande ampleur ; 72 000 hectares de végétation ont brûlé sur le territoire, dont près de la moitié en Gironde.

D’année en année, ce risque s’accroît avec le changement climatique et l’augmentation des sécheresses.

Au cours de cette séance seront étudiées la gestion du risque incendie, la politique de prévention et de lutte contre les feux de forêt en France métropolitaine et l’aménagement du territoire. La reconstitution des forêts incendiées sera également objet d’échanges et de débats.

Pour suivre cette séance : Face au risque accru de feux de forêts : quelles stratégies pour prévenir, lutter et reconstituer des territoires plus résilients après sinistre ?

Saumons d’élevage.
Photo : www.noble-house.tk-Zalmkwekerijen

Vers des fermes piscicoles intensives de plus en plus grandes ? – 22 novembre 2023

Des projets de très grosses exploitations piscicoles intensives apparaissent dans le monde, y compris en Bretagne et en Gironde. Ces productions piscicoles représentent plusieurs milliers de tonnes de poissons et sont qualifiées industrielles de par les technologies mises en œuvre.

Cette forme de pisciculture suscite de nouveaux débats : origine de l’alimentation, condition animale, impacts environnementaux. Cette séance permettra ainsi de découvrir les innovations technologiques, le cas particulier des grandes fermes piscicoles et les questions en termes d’acceptabilité sociétale.

Pour suivre cette séance : Vers des fermes piscicoles intensives de plus en plus grandes ?

Les associations pois-blé sont testées en Wallonie pour l’optimisation des ressources disponibles.
Photo : Wallonie recherche – CRA-W

Diversification des systèmes de culture : comment la piloter sur le terrain et l’accompagner au plan institutionnel ? – 20 novembre 2023

En parallèle de la forte diminution du nombre d’exploitations agricoles, l’agriculture française s’est peu à peu spécialisée, dans le but d’accroitre son efficacité économique. Mais cette phase de modernisation a aussi engendré des impacts négatifs sur la santé des écosystèmes et des hommes. Une transition de l’agriculture européenne vers des systèmes fondés sur la biodiversité et reposant sur les services écosystémiques est une voie majeure.

Cependant, malgré ces bénéfices, la spécialisation est toujours à l’œuvre en raison de nombreux freins techniques, organisationnels et institutionnels (politiques agricoles, réglementation, recherche, éducation, etc.)

Cette séance a pour objet de proposer des outils d’accompagnement et de coordination des acteurs et de mettre en débat les recommandations politiques associées, notamment pour la politique agricole commune.

Pour suivre cette séance : Diversification des systèmes de culture : comment la piloter sur le terrain et l’accompagner au plan institutionnel ?

Les foggaras sont un système de captage et d’irrigation ancestral utilisé dans les oasis algériennes.
Photo : Christian Saber

Services écosystémiques de l’agrosystème oasien – 6 décembre 2023

Dans les milieux semi-arides ou arides, lorsque des ressources en eau sont localement présentes, existent une oasis et une agriculture adaptée, résultant de milliers d’années de pratiques.

Cette séance présente les conditions naturelles qui les rendent possibles, les pratiques traditionnelles caractéristiques de l’agriculture oasienne, les services écosystémiques qu’elle rend aux sociétés, sa vulnérabilité et les solutions d’adaptation aux pressions actuelles.

Pour suivre cette séance : Services écosystémiques de l’agrosystème oasien

Xavier Bernard, semencier, biologiste et généticien.
Photo : Fondation Xavier Bernard

Xavier Bernard : un mécène de l’Académie d’agriculture de France – 13 décembre 2023

(Séance organisée par l’association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) et la Fondation Xavier Bernard)

Xavier Bernard (1873-1965), fils d’agriculteurs, était le cadet d’une famille nombreuse à Saint-Sauvant dans le Poitou. Il quitte l’école à 9 ans pour devenir berger et ouvrier agricole.

A 22 ans, il vend des graines à Rochefort, puis « monte à Paris » où il redresse et développe une entreprise de semences. Passionné d’agriculture, de biologie et de recherche, il prospecte en Europe du Nord à l’Est, le Maroc, le Canada et les USA entre 1904 et 1907.

Il fonde la première coopérative céréalière de la Vienne et une école d’agriculture au Maroc et en France. Il finance des prix scientifiques et crée une fondation pour aider les étudiants et les jeunes chercheurs, accompagner la recherche scientifique et le développement agricole.

Venez découvrir cet autodidacte et mécène exceptionnel.

Pour suivre la séance : Xavier Bernard : un mécène de l’Académie d’Agriculture de France

Colloque « L’ADN (ADNe) et l’ARN (ARNe) environnementaux : marqueurs du vivant dans les écosystèmes » – 28 septembre 2023

Ce colloque a été organisé à la mémoire de Dominique Job, membre de l’Académie d’agriculture, spécialiste de la biologie végétale.

L’immense intérêt de la génomique environnementale est de passer de l’analyse des génomes individuels à l’étude génétique de communautés complexes (macroorganismes, microorganismes, virus) coexistant dans l’environnement (milieux océaniques, sédiments, sols, air, microbiotes).

Dix personnalités scientifiques ont exposé leurs résultats les plus récents. L’intérêt majeur est de révéler comment l’ADNe/ARNe permettent désormais d’étudier la complexité de la biodiversité en relation avec son rôle dans la structuration, la fonctionnalité et la résilience des interactions biologiques du vivant dans l’ensemble des écosystèmes terrestres ou marins.

Pour revoir ce colloque : Colloque ADNe/ARNe

LA CHAÎNE VIDÉO DE L’ACADÉMIE

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites et sans inscription.

Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention dans le cadre de l’Académie ? Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées par le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, 383 vidéos avec plus de 108 700 vues ont été enregistrées et 2 200 personnes sont abonnées à la chaîne YouTube de l’Académie. Pour vous abonner gratuitement cliquez ici.

L’ACTUALITÉ DES PARTENAIRES DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France recense et valorise sur son site Internet l'actualité que ses partenaires lui communiquent > ici

Repérés cet automne :

  • Lancement d’un nouveau laboratoire international dédié aux recherches sur la qualité de la viande de ruminants – a eu lieu le 15 septembre à Bordeaux
  • Lancement du grand défi « Robotique agricole » pour accélérer la transition agroécologique grâce aux agroéquipements de demain » – pose de la première pierre de l’AgroTechnoPôle sur le site INRAE à Montoldre (Allier) le 22 septembre 2023
  • « Blog de veille » du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire – octobre 2023
  • « Rapport d’expertise sur les coupes rases et le renouvellement des forêts » – octobre 2023
  • « Modélisation des paysages agricoles pour l’analyse et la simulation de processus agronomiques, écologiques et environnementaux » – séminaire PAYOTE les 19 et 20 octobre 2023- INRAE Paris
  • « Les arbres et la forêt face aux changements globaux : les pays méditerranéens à l’avant-garde » – Conférence internationale à l’Institut CIHEAM de Chania (Grèce) les 24, 25 et 26 octobre 2023
  • Remise du Grand prix du journalisme agricole et agroalimentaire 2022 – le 24 octobre 2023 au ministère de l’Agriculture - Paris
  • « Travail agricole et transition agroécologique » – Entretiens agronomiques Olivier de Serres en webinaires du 10 octobre au 23 novembre 2023
  • « Pour comprendre et questionner l’agriculture biologique » – Session de formation de VetAgro Sup – inscriptions jusqu’au 27 novembre 2023
  • Prix Marcel Loncin pour récompenser « une activité scientifique ou technologique innovante dans les domaines des industries alimentaires, des biotransformations ou de la chimie verte » – candidatures avant le 15 décembre 2023

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire :

Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D'ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Points de vue d'Académiciens

> Accéder aux Notes académiques

Rapport du groupe de travail « Le statut juridique des animaux en France : Quelles évolutions ? Quelles répercussions pour l’élevage ? »

Ce rapport rappelle l’importance et la légitimité de l’élevage qui répond à de nombreux besoins de la société. En effet, dans certaines régions, l’élevage est la seule activité économique possible. Il façonne des paysages à forte valeur patrimoniale, culturelle et touristique. Leur palette de champs, de pâturages, de haies et de bois est source de biodiversité, tant végétale qu’animale.

Les prairies captent du carbone et le stockent dans le sol. L’élevage contribue à la fertilité des sols par l’apport de matières organiques, et permet des rotations variées et des associations de cultures pour l’alimentation des troupeaux. L’élevage apparaît donc comme un élément central de la transition agroécologique.

Mais aujourd’hui, la rupture entre certaines pratiques d’élevage et les citoyens-consommateurs est grande. Les défenseurs de la cause animale portent des valeurs morales qui dominent les réflexions autour du traitement juridique des animaux. Le droit actuel résulte d’approches historiques et socioéconomiques qui ont engendré une complexité juridique. Une clarification est nécessaire.

Le groupe de travail de l’Académie a identifié des scénarios d’évolution du droit qui concilient le caractère sensible des animaux et leurs usages. Cette analyse doit éclairer l’étude des perspectives d’évolution du statut juridique des animaux.

Rapport du groupe de travail « Un monde, une santé »

One Health ou « Une seule santé » qualifie les interactions entre les humains, les animaux et l’environnement dans une perspective de santé globale. Un rapport a été publié par un groupe de travail de l’Académie d’agriculture de France. Il présente des aspects souvent méconnus du sujet One Health.

Voici un résumé concernant le chapitre « La santé des plantes » :

Support vital des espèces herbivores, les plantes contribuent à la composition de l’atmosphère grâce à la fonction chlorophyllienne, influencent le cycle de l’eau et la formation des terres arables mais surtout, elles assurent la sécurité alimentaire. Elles sont menacées par des adventices indésirables et des ravageurs qui peuvent détruire plus de 50% des productions. De nouveaux organismes nuisibles sont régulièrement introduits et le changement climatique est hautement favorable à la prolifération de microorganismes et de ravageurs exotiques.

Par ailleurs, divers végétaux non cultivés présentent des effets indésirables sur la santé humaine ou animale, par contact, inhalation ou ingestion. Les risques principaux proviennent des toxines susceptibles de contaminer les aliments lorsque des moisissures prolifèrent dans les champs ou au cours du stockage, conduisant à la production de mycotoxines. Certaines sont très dangereuses et leur thermo-stabilité leur permet de polluer les aliments y compris après transformation.

Dans les pays développés, la pullulation d’organismes nuisibles a d’abord des conséquences économiques. Dans les pays en développement, elle entretient la précarité alimentaire voire provoques des famines.

Vigilance et réactivité doivent permettre de mettre en œuvre des moyens de contrôle en s’assurant de leur innocuité et de leur bon usage.

Parmi ceux qui sont utilisés en agriculture, les produits phytosanitaires, considérés avec une grande méfiance, restent difficiles à écarter totalement. Leur usage doit cependant être strictement réglementé et surveillé. Les progrès de la génétique, les avancées dans le domaine du biocontrôle, l’amélioration des méthodes mécaniques et la mise en place d’actions écosystémiques constituent des compléments ou des alternatives intéressantes.

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens en leur nom propre.

Vous trouverez l'intégralité de ces articles > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

Les Français payeront-ils plus cher leur alimentation demain ?

Voici un article très développé difficile à résumer. Il analyse la dépense alimentaire et les facteurs sociodémographiques tels que l’évolution de la taille des ménages et ses répercussions sur la consommation, les habitudes alimentaires et l’augmentation de la restauration hors foyer.

L’auteur interroge : « La guerre des prix a-t-elle détruit de la valeur ? » Il précise que malgré la guerre concurrentielle des prix, les prix alimentaires en France sont 15 % supérieurs à la moyenne européenne. Le coût élevé du travail et l’importante pression fiscale sur la production maintiennent ce niveau de prix supérieur.

Reconstruire la compétitivité nécessite de travailler sur les coûts internes à la filière alimentaire et sur la fiscalité. Les Français font culturellement des choix plus « gastronomiques » que d’autres pays européens. Mais l’offre est également très différente. La France est le pays d’Europe de l’Ouest où les marques de distributeur (MDD) ont le moins de part de marché. Philippe Goetzmann considère que le développement des MDD serait « une véritable piste face aux tensions du pouvoir d’achat ».

Dans sa conclusion, face aux multiples bouleversements démocratiques, sociologiques et économiques, il dessine « un nouveau contrat alimentaire » qui pourrait changer l’organisation de la filière alimentaire, de la distribution et la nature de notre alimentation.

Article de Philippe Goetzmann, spécialiste de la consommation et du commerce de détail, membre de l’Académie d’agriculture de France
Pour en savoir plus : voir article dans Le Déméter 2023, pages 115 à 123

Il faut engager une ambitieuse stratégie agricole entre l’Ukraine et l’Europe qui ferait de cette association la première puissance agricole mondiale

La Pologne entend interdire l’arrivée sur son territoire des céréales ukrainiennes, et menace de bloquer les livraisons d’armes à l’Ukraine. En effet, les exportateurs ukrainiens ont recherché toutes les alternatives possibles à la mer Noire. Pour exporter par les voies ferroviaires, ils ont dû, pour des raisons logistiques de transbordement, utiliser toutes les possibilités de stockage en Pologne.

Mais faute de pouvoir concrétiser leurs exportations, les Ukrainiens ont dû vendre leurs récoltes, essentiellement à perte, au détriment des céréaliers polonais. L’auteur de cette tribune, conseiller du commerce extérieur de la France, alerte sur cette situation et déclare qu’il est urgent d’ouvrir des sillons ferroviaires à travers l’Europe pour exporter le blé ukrainien.

Article de Jean-Jacques Hervé, président honoraire de l’Académie d’agriculture de France
Pour en savoir plus : voir Tribune parue dans Le Monde du 6 octobre 2023

Entre légitimité et affaiblissement de la règle de droit : l’exemple de l’eau

Dans un court article, Carole Hernandez-Zakine constate que des mouvements s’appuient sur le droit de résistance à l’oppression et la liberté d’expression pour contester le droit. C’est le cas des anti-bassines. Les prétoires sont devenus de nouveaux lieux de discussion et de laboratoire de gouvernance. Faut-il laisser les juges décider de l’avenir de l’agriculture au fil des contentieux ?

Pour l’auteur, il est nécessaire de ré-enchanter l’agriculture avec le droit comme colonne vertébrale. Il faut « construire une perspective politique volontariste portant une agriculture visant l’excellence économique, sociale, sanitaire et environnementale en repoussant toutes les limites, avec un minimum d’impacts. La science, les connaissances agronomiques, sociales, environnementales, économiques, etc. et l’innovation en seront les boussoles. »

Article de Carole Hernandez-Zakine, experte en droit de l’environnement agricole, membre de l’Académie d’agriculture de France

Pour en savoir plus :
Voir lettre Agridées n°740 – septembre 2023
Voir également l’article « Quand les contentieux dictent leur loi » paru dans Agriculture et Environnement – septembre 2023

Les nouvelles biotechnologies, alliées de la sécurité alimentaire, face au changement climatique. Où en est l’Europe ?

Aujourd’hui, la sécurité alimentaire est prioritaire, alors que le changement climatique impacte le rendement et la qualité des cultures. Il est également nécessaire pour l’agriculture de se décarboner en diminuant l’utilisation d’engrais et de pesticides afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Dans ce contexte, la sélection végétale peut apporter des réponses par la création de nouvelles variétés offrant la meilleure combinaison de gènes. Il s’agit ainsi d’améliorer la photosynthèse et la fixation de CO2, d’augmenter la masse racinaire pour capter le carbone et l’eau, d’optimiser la croissance des plantes, de permettre aux céréales de capter l’azote atmosphérique, de développer les tolérances et résistances des plantes cultivées pour utiliser moins de produits phytosanitaires.

Les nouvelles techniques génomiques (NGT), précises, rapides et peu coûteuses vont permettre de nombreuses applications dans ces domaines. Agnès Ricroch, généticienne, nous présente de façon très approfondie les nouvelles législations pour les plantes créées avec les NGT et ce que serait la meilleure réglementation pour l’Europe.

L’expérience a montré que la technique évolue plus vite que la réglementation. L’idéal serait une réglementation basée sur le produit, quelle que soit la technique d’obtention. En effet, « l’évaluation consiste toujours à déterminer les avantages et les risques vis-à-vis de la santé humaine ou animale ou de l’environnement ». Cette réglementation est essentielle pour que les chercheurs et sélectionneurs européens puissent tester, mettre au point et proposer les variétés qui doivent répondre rapidement aux enjeux climatiques, alimentaires et environnementaux.

Article de Agnès Ricroch, enseignante-chercheuse en génétique et amélioration des plantes, membre de l’Académie d’agriculture de France
Pour en savoir plus : voir article dans Schuman Paper n° 719 – septembre 2023

L’ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet. Elles prennent trois formes : les fiches « Questions sur… » qui développent un sujet complet sur quatre pages, les fiches pédagogiques « Repères » basées sur des chiffres, et de courtes vidéos.

Pour en savoir plus sur les grands thèmes et l’ensemble des fiches, consulter la Table des matières des documents de l’encyclopédie.

L’encyclopédie s’enrichit en permanence de nouveaux thèmes ou de l’actualisation de certaines fiches. Il est donc intéressant de la consulter régulièrement pour découvrir les sujets qui vous intéressent. 545 documents ont déjà été publiés. Ils ont été établis par plus de 210 académiciens et experts extérieurs.

En complément du rapport sur le statut juridique des animaux en France, voici trois fiches de l’encyclopédie sur le thème du bien-être animal et sur l’importance des prairies.

Les poules ont besoin d’espace pour leurs activités .
Photo : ville de Lévis

Le bien-être animal : quelle définition ?

Le bien-être animal est de plus en plus d’actualité. Mais cette notion fait débat depuis longtemps. Parle-t-on de qualité de vie ? faut-il prendre en compte le « ressenti » des animaux ? Comment le mesurer ?

Actuellement, une approche fait consensus, celle de l’organisation mondiale de la santé animale : « On entend par bien-être animal la manière dont un animal évolue dans les conditions qui l’entourent. Le bien-être d’un animal (évalué selon des bases scientifiques) est considéré comme satisfaisant si les critères suivants sont réunis : bon état de santé, confort suffisant, bon état nutritionnel, sécurité, possibilité d’expression du comportement naturel, absence de souffrances telles que douleur, peur ou détresse. »

Pour l’auteur, une démarche pragmatique consiste à offrir aux animaux des conditions d’élevage qui recueillent l’assentiment de tous et susceptibles d’être améliorées en fonction des données proposées par la recherche.

Fiche « Questions sur… » 03.09.Q07
Par Bernard Denis, membre de l’Académie d’agriculture de France

Bien que prometteurs, les outils d’analyse du comportement ne remplacent pas encore l’observation directe des animaux d’élevage .
Photo : La nouvelle République

Evaluation du bien-être des animaux

La question du bien-être animal est aujourd’hui une préoccupation majeure des citoyens vis-à-vis de l’élevage.

Le bien-être animal résulte à la fois de la bonne santé, du confort physique, de l’absence d’éléments stressants, d’un environnement social favorable (relations positives avec des partenaires) et de la possibilité d’exprimer des comportements propres à l’espèce.

Cette fiche détaille les critères et les indicateurs actuels pour l’évaluation du bien-être d’un animal. Il n’y a pas d’indicateur universel. Des indicateurs objectifs existent : indicateurs de stress, de santé… Mais passer à une évaluation du bien-être animal à partir d’un ensemble d’indicateurs reste un jugement de valeur.

Fiche « Questions sur… » 03.10.Q08
Par Isabelle Veissier, directrice de recherche Inrae et Alice de Boyer des Roches, professeur VetAgro

Les prairies sont essentielles pour nos paysages, la biodiversité et le stockage du carbone .
Photo : Les produits laitiers - P. Dureuil - CNIEL

Les prairies et les herbivores au cœur de la durabilité agricole et alimentaire

« Il faut réduire drastiquement notre consommation de viande pour lutter contre le réchauffement climatique ! » Cette phrase est reprise par la plupart des médias. Mais les contributions des prairies à la qualité de l’eau, à la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique font désormais consensus dans le monde scientifique. Or il n’y a pas de prairies sans élevage d’herbivores qui les valorisent, ni sans les productions et les consommations de lait et de viande qui en découlent.

Ainsi, il faut remettre la prairie au cœur de l’alimentation des herbivores, notamment pour la production laitière et pour l’engraissement.

Cette fiche est la synthèse d’une séance de l’Académie de mai 2021 sur les prairies et l’élevage des herbivores et leurs rôles pour la durabilité agricole et alimentaire.

Fiche « Questions sur… » 03.08.Q01
Par André Pflimlin, Gilles Lemaire et Jean-Louis Peyraud, membres de l’Académie d’agriculture de France et Anne Mottet (FAO), Alexandre Ickowicz (CIRAD), Bernard Dumont (INRAE)

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L’ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre, contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

Éditions Quae

La biodiversité domestique
Vers de nouveaux liens entre élevage, territoires et société

Les enjeux liés à l’élevage se complexifient : érosion de la biodiversité, territoires, alimentation, bien-être animal, santé globale…

A l’heure de l’agroécologie, la notion de « biodiversité domestique » devient capitale. Le livre aborde ainsi la diversité des populations, la place des races locales, la pluralité des pratiques d’élevage et les relations avec la biodiversité sauvage.

Cet ouvrage collectif présente les points de vue d’éleveurs, de géographes, de philosophes, d’historiens, d’artistes, d’animateurs, de techniciens, d’agronomes, de zootechniciens, de généticiens…

Il s’adresse aux chercheurs, aux étudiants, aux professionnels de l’élevage et à tous ceux qui sont concernés par la gestion de la biodiversité domestique animale.

CNRS Éditions

La fabrique du lait
Europe occidentale,
Moyen Âge – XXe siècle

Ce livre est une fresque historique du lait et des fromages du Moyen Âge au milieu du XXe siècle.

Il présente la continuité des pratiques d’élevage et des techniques de conservation, essentiellement sous forme de fromages et de beurre. Une partie est consacrée aux « modèles techniques de développement » comme les fruitières de l’arc jurassien. L’auteur analyse également l’industrialisation des productions avec les progrès de l’hygiène et de la conservation. Ainsi de nouveaux produits laitiers vont apparaitre notamment à destination des enfants. Mais la normalisation de certains produits n’empêche pas la persistance de spécialisations régionales ou locales, pour les fromages mais aussi pour le beurre.

Cet ouvrage très documenté sur « La fabrique du lait » est symbolique des mutations des mondes ruraux et des pratiques agricoles en Europe occidentale pendant cette longue période.

Presses des Mines

Agir avec la nature au XIXe siècle
À propos d’oiseaux, d’agriculture et d’émergence de l’écologie

Le débat instauré au milieu du XIXe siècle sur le rôle des oiseaux insectivores en tant qu’auxiliaires de l’agriculture, s’inscrit dans la démarche « agir avec la nature ». Les scientifiques ont fait l’hypothèse que les dégâts causés par les insectes aux cultures, résultaient de l’érosion des populations d’oiseaux insectivores par la chasse et le braconnage. On parlait déjà de la disparition prochaine de plusieurs espèces d’oiseaux de la faune française.

Si la protection des oiseaux sera acquise en 1902, la distinction entre utile et nuisible s’est avérée difficile et ce débat perdure.

C’est durant cette période que les concepts de l’écologie ont émergé : rôle des facteurs de l’environnement sur la distribution des espèces, équilibre des systèmes écologiques, régulation des populations par les chaînes trophiques…

EN DÉBAT

Peut-on en finir avec la déforestation grâce à la compensation carbone ?

L’idée était simple et séduisante : compenser ses émissions de gaz à effet de serre en achetant des crédits « carbone ». Ces crédits « carbone » pouvaient permettre de financer des projets de réduction ou de séquestration de CO2, comme par la plantation d’arbres.

Beaucoup d’entreprises ont mis en avant ce type d’engagement. Mais est-ce sérieux quand il s’agit de vendre des vacances dans des pays lointains ? Est-ce également la solution pour lutter contre la déforestation ? Le débat est vif !

Dans un article sur l’histoire des mécanismes d’échange de permis d’émission de dioxyde de carbone (CO2), Alain Karsenty nous livre ses réflexions sur l’inadéquation des mécanismes internationaux pour l’environnement.

En premier lieu, une fraction de CO2 émis restera de nombreux siècles dans l’atmosphère. Par contre, les projets forestiers, la permanence de la séquestration n’est pas assurée. Il critique vivement le système onusien de gouvernance « qui ne permet pas de remettre en cause un certain nombre de modèles économiques dévastateurs pour les forêts ». Il dénonce le jeu des négociations internationales où chaque pays « tente de faire modifier les règles communes à son usage, produit à la fois des mécanismes d’une complexité abyssale et d’une efficacité très limitée, et qui font d’abord le bonheur des experts et des bureaux d’études. »

Pour l’auteur, l’une des priorités est de réformer le commerce international et de se retirer des accords avec les pays qui encouragent la conversion de leurs forêts. Il privilégie les approches bilatérales avec des pays donateurs qui s’engagent à financer la transition énergétique d’un pays du « Sud » et à protéger les puits de carbone forestiers.

Cet article présente ainsi des orientations essentielles pour réduire les émissions de CO2 et séquestrer le carbone.

Par Alain Karsenty, économiste, chercheur au CIRAD, membre de l’Académie d’agriculture de France
Voir l’article paru dans la Revue internationale et stratégique, n° 131, automne 2023

LES SERVICES DE L'ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie

Le fonds documentaire de l’Académie est riche de près de 40 000 ouvrages complétés par les archives manuscrites de nombreux académiciens. Il rassemble la totalité des publications de la Société royale d’agriculture depuis 1761, puis de l’Académie après 1915 : périodiques (mémoires, bulletins, comptes rendus) et ouvrages édités par la Compagnie.

S’y ajoutent 2 831 périodiques anciens reliés :
• Annales de l’Agriculture de l’an VI à 1873 (complet)
• Journal d’Agriculture pratique de 1837 à sa disparition en 1938
• Journal de l’Agriculture de 1866 à 1909

Un fonds ancien constitué d’environ 15 300 titres reliés depuis 1512 jusqu’à 1960 et 10 000 brochures et documents classés par matière (du XIXe et XXe siècles essentiellement).

Un fonds moderne (livres entrés depuis 1960) représentant environ 9 000 volumes.

Les principales collections font l’objet de numérisation grâce à un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BNF). Elles sont consultables en ligne et permettent une recherche par reconnaissance des caractères.

Enfin depuis quatre ans, les titres disponibles et consultables sur rendez-vous à la bibliothèque de l’Académie sont catalogués grâce au logiciel KOHA sur le site https://bibliotheque.academie-agriculture.fr. À ce jour, 3 284 titres sont répertoriés.

Ces documents rassemblent de larges connaissances sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

> En savoir plus

Location des salles de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse – 7e arrondissement, ces salles peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire, deux possibilités :
• Réserver via notre prestataire EasyRéunion : http://www.easyreunion.fr
ou
• Réserver en sollicitant directement l’Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecœur
Rédacteur en chef : Christian Saber

Comité de rédaction : Jean-Louis Bernard, Jacques Brulhet, Yves Brunet, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, André Fougeroux, Anne-Marie Hattenberger, Jean-Jacques Hervé, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Patrick Ollivier, Nadine Vivier, Guy Waksman

L’Académie d’agriculture de France respecte le Règlement général européen sur la protection des données (RGPD). Continuer à recevoir ce Mensuel signifie que vous acceptez « en toute connaissance de cause » de figurer sur sa liste de diffusion. Si vous ne souhaitez plus figurer sur cette liste de diffusion, merci d’utiliser le lien proposé par notre diffusion MAILJET (ci-dessous) pour vous désabonner de tous nos envois en nombre.

Vous appréciez ce Mensuel ? Faites-le savoir autour de vous et incitez vos interlocuteurs à s'y abonner gratuitement, sur notre site Internet !

Pour nous écrire : contact@academie-agriculture.fr
Pour suivre toute notre actualité : www.academie-agriculture.fr

Retrouvez-nous également sur

18, rue de Bellechasse 75007 Paris