Cette séance conjointe de l'Académie d'agriculture (section 3, Production animale) et de l'Académie vétérinaire (section 2, Sciences cliniques) s'est tenue dans les locaux de l'Académie d'agriculture de France.
La filière du cheval constitue une filière agricole atypique et méconnue. Son intérêt pour nos territoires ruraux est pourtant réel que ce soit au niveau économique (pour exemple, elle génère 66 000 emplois directs en majorité situés en zones rurales ou périurbaines), social (pour exemple, plus de 2 millions de pratiquants assurent un lien ville-campagne) ou environnemental (pour exemple, 1,05 million d'équidés utilisent environ 4% de la SAU, notamment des espaces délaissés par les autres espèces d'élevage et avec peu de contraintes en produits phytosanitaires ou engrais). Son appartenance au monde agricole est parfois questionnée alors qu'elle est essentielle à son devenir en lui offrant un cadre technique et politique.
La proximité avec le public rend le cheval très sensible, voire précurseur vis à vis des attentes sociétales au premier rang desquelles figurent la prise en compte du bien-être animal.
Au cours des vingt dernières années, la filière a connu une profonde mutation en terme de gouvernance, de produits et services et de défis technologiques.
Cette séance a été préparée conjointement avec l'Académie vétérinaire de France et l'académie de l'agriculture Française, section 3. Elle vise à mieux faire connaître cette filière et montrer les intérêts réciproques entre les secteurs du cheval et le monde agricole. Elle présentera comment la filière répond aux attentes sociétales par un exemple, celui du bien-être animal dans le monde des courses. Pour terminer et afin d'illustrer le dynanisme de la recherche équine, seront exposées les avancées technologiques dans deux domaines, ceux de la prévention sanitaire et de l'histoire génétique de l'espèce.