Les défrichements amples et radicaux qui marquent aujourd’hui les États les plus occidentaux de l’Amazonie brésilienne (Acre, Rondônia, sud d’Amazonas) et en partie du Pérou et de la Bolivie révèlent de vastes surfaces développant des morphologies agraires (habitats, voies, parcellaires, systèmes irrigués) pour des périodes anciennes précédant l’installation du manteau forestier tropical récent. L’utilisation encore très limitée du LIDAR aérien sur des zones de forêt dense tempérées ou tropicales en France (forêts du grand est ou forêt de Guyane) ont aussi révélé que des forêts « anciennes » recouvraient des morphologies agraires encore plus anciennes (gallo-romaines par exemple).
On est donc en présence d’un renversement de l’occupation car ce qui a été découvert et aménagé jadis a été boisé ou reboisé depuis avec des pas de temps très longs, de l’ordre du millénaire, ce qui questionne sur les impacts de ces renversements quant à la biologie des sols et l’écologie des écosystèmes concernés. Autrement dit, en forêt de type amazonien comme en forêt tempérée européenne il y a matière à développer des recherches très interdisciplinaires associant archéologues, historiens, écologues forestiers et agronomes, en bénéficiant des nouveaux outils d’investigation comme le Lidar aérien ou la génomique environnementale.
La séance se propose d’examiner ce renversement des connaissances et ses conséquences sur notre compréhension des écosystèmes.
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Sous les forêts, des structures agraires en Amazonie et en Europe ! Connaissances, questions
21/05/2025 à 14h30
Introduction
Exposé(s)
Travaux en Europe et en France (Saint-Vincent du Mont, Lorraine
Etienne DAMBRINE ou Jean-Luc DUPOUEY, INRAETable ronde avec 4 à 5 participants, animée par Georges-Henri Florentin permettant de poser quelques-unes des questions soulevées par ces connaissances.
Conclusion