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N°83 - avr 2023

83
04/2023

Le Mensuel

N°83 / Avril 2023

À LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash

Le Nutri-Score fait débat

Un système bonus-malus

Le Nutri-Score est un système d’information simplifié qui synthétise la qualité nutritionnelle d’un produit alimentaire en une seule lettre colorée (d’un A vert à un E rouge). Il repose sur un algorithme précis et affecte des points de « pénalité » selon la teneur en calories, graisses saturées et sucres dans 100 g de produit, et des « bonus » selon la teneur en fibres alimentaires, protéines, fruits et légumes, légumineuses, etc.

Très apprécié par les consommateurs

Le Nutri-Score cherche d’une part à promouvoir des comportements d’achats plus vertueux, en permettant au consommateur de visualiser rapidement la qualité nutritionnelle des produits et, d’autre part, à inciter les industriels à améliorer cette qualité. Le Nutri-Score est connu par une très grande majorité des Français et beaucoup pensent qu’il devrait être obligatoire.

Mais aussi très critiqué

Le Nutri-Score est la cible de multiples critiques, souvent contradictoires. Certains le trouvent incohérent et s’étonnent de voir les sodas dotés d’une meilleure évaluation que les sardines ou l’huile d’olive. D’autres regrettent qu’il n’intègre pas des dimensions liées au mode de fabrication (de nombreux aliments dits « ultra-transformés » sont bien classés par le Nutri-Score) ou au mode de production (les produits bio ne sont pas forcément bien classés). Si ces critiques dénotent une compréhension erronée de ce qu’est un système de profilage nutritionnel, elles reflètent une certaine confusion, voire des inquiétudes qu’il faudrait savoir gérer.

Par ailleurs le Nutri-Score considère toujours 100 g de produit, quand les quantités habituellement consommées varient (100 g de beurre ou 200 g de purée de pommes de terre) et il n’intègre pas la fréquence de consommation (quotidienne pour du pain et plus rare – normalement – pour du chocolat). Des modifications ponctuelles de l’algorithme ont récemment été proposées, mais elles ne feront pas taire ces critiques.

L’utilisation du Nutri-Score est officiellement encouragée dans certains pays, dont la France, mais demeure facultative. Un système harmonisé et obligatoire est prévu au niveau européen, mais le sujet est devenu très politique et les décideurs se montrent prudents. Nul ne sait si le Nutri-Score ou un autre système sortira gagnant de discussions qui risquent d’être longues et houleuses.

Mais le Nutri-Score a déjà atteint un objectif : sensibiliser l’opinion à l’importance de la qualité nutritionnelle de notre alimentation.

Véronique Braesco, docteur en nutrition, membre de l’Académie d’agriculture de France

> En savoir plus sur le Nutri-Score

> Revivre la Séance hebdomadaire de l'Académie du 30 mars 2022 : "L’étiquetage simplifié des scores nutritionnels et environnementaux : objectifs, mise en œuvre et impacts"

> Revivre le Déjeuner-débat sur le Nutri-Score, organisé par l’Association des amis de l’Académie d’agriculture de France (4AF), le 26 janvier 2023

Illustration (Wikipedia) : Logo Nutri-Score

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The Nutri-Score is being debated

A bonus-malus system

The Nutri-Score is a simplified information system that summarises the nutritional quality of a food product in a single coloured letter (from a green A to a red E). It is based on a precise algorithm and assigns "penalty" points according to the content of calories, saturated fats and sugars in 100 g of product, and "bonus" points according to the content of dietary fibre, proteins, fruit and vegetables, legumes, etc.

Highly appreciated by consumers

The Nutri-Score aims to promote more virtuous purchasing behaviour by enabling consumers to quickly visualise the nutritional quality of products and to encourage manufacturers to improve this quality. The Nutri-Score is known by a large majority of French people and many think it should be compulsory.

But it is also highly criticised

The Nutri-Score is the target of numerous, often contradictory criticisms. Some people find it inconsistent and are surprised that soft drinks are given a better rating than sardines or olive oil. Others regret that it does not include dimensions related to the method of manufacture (many so-called "ultra-processed" foods are well classified by the Nutri-Score) or the method of production (organic products are not necessarily well classified). If these criticisms indicate a misunderstanding of what a nutrient profiling system is, then the Nutri-Score is not the right tool for the job, they reflect a certain amount of confusion and even concern that should be managed.

Moreover, the Nutri-Score always considers 100 g of product, when the quantities usually consumed vary (100 g of butter or 200 g of mashed potatoes) and it does not consider the frequency of consumption (daily for bread and more rarely – normally – for chocolate). Ad hoc modifications to the algorithm have recently been proposed, but they will not silence these criticisms.

The use of the Nutri-Score is officially encouraged in some countries, including France, but remains optional. A harmonised and mandatory system is planned at European level, but the subject has become very political and policy makers are cautious. It is unclear whether the Nutri-Score or another system will emerge as the winner in what is likely to be a long and heated debate.

But the Nutri-Score has already achieved one objective: to raise awareness of the importance of the nutritional quality of our food.

Véronique Braesco, doctor of nutrition, member of the French Academy of Agriculture

> Learn more about the Nutri-Score

> Replay the weekly session of the Academy of Agriculture of 30 March 2022: "Simplified labelling of nutritional and environmental scores: objectives, implementation and impacts

> Replay the Lunch-debate on the Nutri-Score organised by the Association des amis de l'Académie d'agriculture de France (4AF) on 26 January 2023

Illustration (Wikipedia) : Nutri-Score logo

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont désormais diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé, à cette occasion, de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici

Les conditions d’une nouvelle dynamique des agricultures périurbaines face à l’urgence de souveraineté alimentaire

1er février 2023

Les villes se sont très souvent développées sur des territoires fertiles et ayant accès à l’eau. Pendant des siècles, des ceintures maraîchères ont ainsi fourni une alimentation de proximité aux populations urbaines.

Mais beaucoup de ces territoires ont régressé face à l’urbanisation. L’urgence de la souveraineté alimentaire nécessite aujourd’hui une nouvelle dynamique des agricultures urbaines.

Cette séance avait pour objectif de définir les conditions de la réussite de ces nouvelles agricultures périurbaines : main-d’œuvre, approvisionnement et mise en marché…

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Enbala.info) : Développement de l’agriculture périurbaine dans le Pays basque

Ukraine

15 février 2023

Quelle est la situation de l’agriculture ukrainienne, un an après le début de l’agression russe ?

Pour cette campagne 2022-2023, 40 % des semis d’hiver n’ont pas pu être réalisés normalement et les incertitudes sont fortes pour les semis de ce printemps.

Pour l’ensemble des exportations des productions agricoles, les bouleversements logistiques sont très importants. Des adaptations sont nécessaires pour l’économie de l’Ukraine et pour l’approvisionnement alimentaire de nombreux pays.

Cette séance a été organisée par l’Académie d’agriculture de France, en partenariat avec l’Académie des sciences agraires d’Ukraine.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Terre-net) : Drapeau de l’Ukraine

Les perspectives d’évolution de la stratégie du bien-être animal dans l’Union européenne – impact sur l’élevage et les bâtiments

8 mars 2023

Les nouvelles connaissances scientifiques sur la sensibilité animale vont permettre de définir une nouvelle stratégie européenne du bien-être animal.

L’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a déjà rendu huit avis scientifiques à ce jour : cinq sur le transport, un sur l’élevage de porcs, un sur l’élevage de poulets et un sur l’élevage des poules pondeuses.

La législation européenne sur le bien-être animal doit être révisée d’ici fin 2023. Les enjeux de cette législation portent à la fois sur l’éthique, l’économie des filières d’élevage, l’environnement, les attentes sociologiques, la place des sciences et la qualité réglementaire.

Cette séance a été organisée conjointement avec l’Académie vétérinaire de France.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Ferme des Trinottières – DECOAGRI) : Élevage de porcs en plein air

Ingénierie métabolique : avancées scientifiques et place dans les domaines agricoles et de l’alimentation

15 mars 2023

L’ingénierie métabolique est déjà sollicitée pour la production de médicaments. Elle permettra également d’élaborer des micronutriments essentiels pour la santé.

Par ailleurs, l’ingénierie métabolique aura un rôle majeur dans le domaine de la protection des végétaux en agriculture.

Leurs technologies de production répondent aux attentes actuelles : elles sont faiblement émettrices de carbone, peu consommatrices de ressources et ne nécessitent pas l’usage de solvants toxiques.

> Revivre la séance hebdomadaire

Illustration (Semae-pedagogie.org) : Principe d’ingénierie de biologie de synthèse

Quels arbres pour la ville de demain ?

22 mars 2023

En 2018, 82 % de la population européenne habitait déjà en ville. Vagues de chaleur et pollution y sont de plus en plus redoutées.

Les arbres en ville participent au bien-être urbain. C’est une demande sociétale forte mais les arbres subissent eux-mêmes des conditions de stress et leur implantation et leur gestion peuvent poser des problèmes pratiques.

Cette séance avait donc pour but d’indiquer les critères de choix pour des essences à planter en contexte urbain, pour la biodiversité, la durabilité et les réponses aux attentes des citoyens.

> Revivre la séance hebdomadaire

Dessin (Laura – 9 ans – Club CPN Les Renardeaux de Valentigny) : Concours de dessin l’arbre dans la ville

La gouvernance foncière agricole et forestière en question

29 mars 2023

Rapports et projets de loi se multiplient dans le domaine du foncier. Au sein de l’Académie, un groupe de travail participe aux réflexions. Il observe l’omniprésence de l’enjeu environnemental dans la législation et la nécessité de réviser la conception juridique de la propriété privée.

En effet, il existe maintenant au niveau local de multiples instances : organisations agricoles, collectivités territoriales, associations, organismes paritaires… Ceci génère un mille-feuille de normes qui limite la liberté d’entreprendre et le droit d’user de sa terre, de sa propriété.

Cette séance a donc pour objectif de dégager les orientations de cette gouvernance foncière agricole et forestière à partir d’expériences concrètes.

> Revivre la séance hebdomadaire

Illustration (Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires) : Les acteurs de gouvernance sont nombreux au niveau des territoires

LES PROCHAINES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France organise à nouveau ses séances en présentiel dans ses locaux, dans le strict respect des mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19.

Programme complet des séances > ici

Les séances sont également désormais diffusées en direct sur la chaîne YouTube de la Compagnie > ici

Les huiles végétales alimentaires

5 avril 2023

Les huiles alimentaires offrent une grande variété de composition en acides gras. Une consommation variée d’huiles, en association ou en alternance, est donc très utile pour couvrir au mieux les besoins nutritionnels.

La guerre en Ukraine avait entraîné en 2022 une pénurie en huile de tournesol. Les consommateurs ont alors découvert, avec perplexité, une diversité d’huiles végétales.

Cette séance va permettre d’exposer cette richesse d’huiles alimentaires, aux qualités culinaires et gastronomiques différentes et complémentaires.

> En savoir plus sur la séance hebdomadaire et y assister en présentiel ou en distanciel

Photo (La nutrition) : Les huiles alimentaires sont une richesse nutritionnelle

Dix ans après : quelle trajectoire pour l’agroécologie en France et dans le monde ?

12 avril 2023

L’agroécologie se présente comme une alternative consistant à concevoir une agriculture qui serait un partenaire de la nature.

En 2012, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, demandait un rapport sur l’agroécologie pour un modèle de production « plus économe en intrants et en énergie, tout en assurant durablement la compétitivité ».

Au cours de cette séance, Stéphane Le Foll retracera l’historique du projet agroécologique pour la France. Puis seront étudiés les déploiements de l’agroécologie dans les filières, en Europe et dans le Monde.

> En savoir plus sur la séance hebdomadaire et y assister en présentiel ou en distanciel

Illustration (Wikipédia commons) : L’agroécologie prend en compte les piliers du développement durable

Faire de la PAC dans les Outre-mer un levier de la transition alimentaire et agroécologique

19 avril 2023

Au sein de l’Académie, un groupe de travail se consacre aux agricultures des Outre-mer. Il s’agit principalement d’améliorer l’autonomie alimentaire et d’assurer la transition agroécologique de ces territoires.

C’est l’agriculture de petite échelle qui est largement majoritaire dans les territoires ultramarins. Mais actuellement, ce sont les filières sucrières et bananières qui captent la majorité des fonds publics.

Cette séance a donc pour objectif de présenter des propositions pour la PAC adaptées aux agricultures des outre-mer, en s’appuyant sur des témoignages issus de la recherche, de la profession agricole et d’un responsable de la collectivité territoriale de Martinique.

> En savoir plus sur la séance hebdomadaire et y assister en présentiel ou en distanciel

Photo (France – Antilles. Boz) : Franck Souprayen milite pour l’agriculture agroécologique en Guadeloupe

Calendrier des séances hebdomadaires suivantes

- « Data Sciences en agriculture » – 10 mai 2023

- « L’agriculture de conservation des sols : quelle contribution pour une agriculture durable ? » – 7 juin 2023

> En savoir plus (très bientôt) sur ces séances hebdomadaires

Illustration (AAF)

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

Prix de l’information scientifique à destination du public

15 mars 2023

22 dossiers ont été déposés par 24 journalistes (13 femmes et 11 hommes).

19 dossiers sont des articles, 3 dossiers sont des vidéos.

Les productions des candidats ont été publiées durant l'année 2022 dans :

- La presse nationale pour 7 d'entre eux;

- La presse régionale pour 1 d'entre eux;

- La presse spécialisée pour 14 d'entre eux.

Les dossiers des candidats ont été transmis aux membres du Jury du Prix, qui se réunira avant l'été pour délibérer.

Le Prix de l’Information scientifique à destination du public (médaille, diplôme) est décerné chaque année (depuis 2018) par l'Académie d'agriculture de France, qui "considère de sa responsabilité de mettre à l'honneur, dans ses champs de compétence, des travaux journalistiques remarquables et d'encourager les journalistes à prendre en compte les enjeux du développement de demain".

En 2018, il a été décerné à Nathalie Picard, journaliste au Magazine Science & Vie, pour son article « Faut-il encore manger de la viande ? ».

En 2019, il l’a été à Sylvestre Huet, pour son article « OGM-poisons ? La vraie fin de l'affaire Séralini », publié sur son blog personnel hébergé par lemonde.fr.

En 2020, il l’a été à Jade Boches, pour son article « Les animaux peuvent-ils nous tuer ? », paru dans la revue 30 millions d’amis.

En 2021, il l’a été à Florence Rosier, pour son article : « Les racines du futur », paru dans le Monde (Science & Médecine) daté du 2 juin 2021.

> En savoir plus sur le Prix

Photo (AAF) : Médaille de l'Académie

Focus sur la chaîne vidéo de l’Académie

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites et sans inscription.

Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention dans le cadre de l’Académie ?

Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, plus de 91.000 vues ont été enregistrées et 1.890 personnes sont abonnées à la chaîne YouTube de l’Académie (riche de 335 vidéos).

> S'abonner gratuitement à la chaîne

L'ACTUALITÉ DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France recense et valorise sur son site Internet l'actualité que ses partenaires lui communiquent > ici

Petit-déjeuner de la 4AF :

Fertilité des sols et séquestration du carbone

16 mars 2023

L’Association des amis de l’Académie d’agriculture de France (4AF) a invité Claire Chenu à faire le point sur ce sujet « sols et carbone ». Claire Chenu est présidente du réseau national scientifique, technique et d’innovation des experts des sols et membre de l’Académie d’agriculture.

Comment augmenter les stocks de carbone des sols pour atténuer le changement climatique ?

Le contexte législatif est très actif. Au niveau européen, la nouvelle loi sur le climat vise à une neutralité climatique en 2050. Mais quel que soit le schéma de réduction des émissions des GES, on ne pourra atteindre la neutralité carbone sans stocker le carbone. Fin 2022, la commission européenne a proposé une loi visant à certifier l’absorption de carbone, soit par les formations géologiques, soit par la biomasse, soit par les sols.

Pour les sols, les activités sont également intenses, avec de nombreuses recherches et l’élaboration au niveau européen d’une nouvelle directive cadre sur les sols pour juin 2023.

Il est essentiel de préserver les stocks de carbone organique dans les sols lorsqu’ils existent déjà : tourbières, prairies permanentes, forêts… Dans les zones où les secteurs sont plus faibles, il est prioritaire d’augmenter leur stock de carbone. Par ailleurs, les taux de matière organique dans les sols sont déterminants pour leur fertilité et leur adaptation au changement climatique.

> Revivre le Petit-déjeuner

> Accéder à la présentation de Claire Chenu (Rubrique actualités)

Photo (Chambres d’agriculture Pays de la Loire) : Méthodes au champ pour caractériser la fertilité des sols

Colloque AEHA - IGEDD- AAF :

« La sécurité alimentaire »

13 avril 2023

Avoir faim ! Ce fut un facteur d’angoisse majeur pendant des siècles pour nos ancêtres, mais aussi sur d’autres pays et continents. L’Occident pensait l’avoir vaincu.

Mais toutes les crises actuelles : pandémie, guerre en Ukraine, flambée des cours, pénuries, inflation… remettent en cause cette certitude. Quelles sont les leçons du passé ?

L’introduction de nouvelles ressources alimentaires, le développement des échanges et leur régulation, le stockage des produits alimentaires, la lutte contre les ravageurs… ont permis d’accompagner la croissance démographique.

Ce colloque évoquera également les périodes de famine et d’exode liées à l’anéantissement des cultures et des récoltes.

Par ailleurs, sur le plan historique, un intervenant retracera le développement des productions alimentaires dans les colonies.

Une table ronde aura pour thème « De la sécurité à la souveraineté alimentaire ». En effet, il devient essentiel pour chaque État de protéger ses productions et ses échanges en vue de l’autonomie alimentaire et du développement durable.

Ce colloque est organisé par l’Académie d’agriculture de France, l’Association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) et le Comité d’histoire de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD).

> En savoir plus sur le colloque et y participer

Photo (Wikipédia – Vincent Van Gogh – avril 1885) : Les mangeurs de pommes de terre

Autres actualités repérées ce mois-ci :

- « Les pratiques innovantes pour réinventer l’élevage ». C’est le thème de la nouvelle édition du concours Graines d’Agriculteurs. La date limite est fixée au 15 mai 2023

- « La déclaration de Dublin » des scientifiques sur le rôle sociétal de l’élevage s’élargit avec près de 1 000 signatures

- De nombreux thèmes sont au sommaire du « Bulletin du blog de veille du Centre d’études et de prospectives du ministère » – mars 2023

> Lire et approfondir toutes ces actualités

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

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Thèse de Cécile Leborgne : « Déterminants du comportement des pigments au cours de la fermentation alcoolique des vins rosés »

Thèse analysée par Hervé This, membre de l’Académie d’agriculture de France

Direction de thèse :

Véronique Cheynier, directrice de recherche, INRAE Montpellier, UMR Sciences pour l’œnologie

Jean-Roch Mouret, directeur de recherche, INRAE Montpellier, UMR Sciences pour l’oenologie

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Thèse de Quentin Berger : « Impact de l’introduction en sélection de nouveaux critères d’efficacité alimentaire sur la durabilité de la production du poulet de chair »

Thèse analysée par Michel Duclos, membre de l’Académie d’agriculture de France

Co-directrices de thèse : Sandrine Mignon-Grasteau et Elisabeth Le Bihan-Duval , UMR Biologie des Oiseaux et Aviculture (BOA), INRAE Université de Tours, 37380 Nouzilly

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Thèse de Agathe Ballu : « Évaluation des stratégies de gestion des résistances aux fongicides par une approche d’évolution expérimentale : le cas de Zymoseptoria tritici, agent causal de la septoriose »

Thèse analysée par Marc Bardin, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directrice de thèse : Anne-Sophie Walker, IR, INRAE, UMR BIOGER, Université Paris-Saclay

Co-encadrante de thèse : Florence Carpentier, maîtresse de conférences, AgroParisTech

Co-encadrante de thèse : Anne Deredec, chargée de recherche, INRAE, UMR BIOGER, Université Paris Saclay

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Thèse de Pauline Campan : « Caractérisation du devenir des produits phytosanitaires dans les sols volcaniques antillais : application à l’évaluation du risque de contamination des eaux »

Thèse analysée par René Seux et Daniel Tessier, membres de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Marc Voltz, directeur de recherche, UMR LISAH, INRAE Montpellier

Co-encadrement : Anatja Samouelian, chargée de recherche et David Crevoisier, ingénieur de recherche, UMR LISAH, INRAE Montpellier

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Thèse de Delphine Laurant : « Accompagner les projets agricoles collectifs – Une étude inductive mêlant démarche participative sur une étude de cas et des enquêtes qualitatives sur des fermes collectives en France »

Thèse analysée par Isabelle Goldringer, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Didier Bazile, chercheur HDR, CIRAD, UMR SENS

Co-directeur de thèse : Christophe Lepage, chercheur HDR, CIRAD, UMR SENS

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Thèse de Dorothée Kapsambelis : « Modélisation d’événements climatiques extrêmes sur les productions agricoles à l’horizon 2050 : application à la gestion économique du risque »

Thèse analysée par Philippe Boyer, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Jean Cordier, professeur SMART UMR INRAE/IA, Institut Agro Rennes-Angers

Co-directeur de thèse : David Moncoulon, directeur départemental R&D Modélisation, CCR

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D'ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Points de vue d'Académiciens

> Accéder aux Notes académiques

Introduire le concept de « Biens vivants » dans le Code civil permettrait de souligner le rôle d’intérêt général joué par l’agriculture et l’agroalimentaire

Depuis des milliers d’années, les humains ont sélectionné et domestiqué des végétaux et des animaux pour leur alimentation, leur santé et leur habillement.

L’élevage, sous ses différentes formes, permet de valoriser des terres impropres à la culture (herbivores) et d’utiliser des coproduits issus de la transformation industrielle des végétaux (pour l’alimentation des bovins, des porcs, des volailles, des lapins et des poissons).

D’un point de vue nutritionnel, les produits animaux (viande, poisson, œufs, lait, miel), par leur composition et leur digestibilité, apportent aux humains des protéines de très grande qualité, des vitamines spécifiques et des minéraux indispensables. Ils contribuent à la sécurité alimentaire des populations.

Aujourd’hui, le bien-être animal, qui repose sur la sensibilité animale, est devenu une demande sociétale forte. La sensibilité sensorielle est commune à tous les êtres vivants, animaux, végétaux, champignons et micro-organismes. La sensibilité émotionnelle (peur, douleur, joie, tristesse, etc.) est reconnue à certaines espèces animales, notamment des mammifères et des oiseaux.

Depuis des décennies, de nombreux juristes réfléchissent aux évolutions possibles du statut et du régime juridique des animaux. Introduire le concept de « biens vivants » dans le Code civil amènerait à préciser les mesures de protection dont ils doivent bénéficier. Vis-à-vis de l’animal, c’est un engagement à prendre en compte dans les conditions d’élevage les dernières connaissances scientifiques sur la sensibilité animale.

Cette introduction dans le Code civil permettrait également de souligner l’intérêt général de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

Texte signé par : Gérard Maisse, Michel Thibier, Michel Duclos, Claude Allo, Michel Rieu, Michel Candau, Jean-Michel Besancenot, Jacques Brulhet, Pierre Del Porto, Bernard Denis, Jean-Pierre Digard, Barbara Dufour, Anne-Marie Hattenberger, Jean-Paul Jamet, Pierre Julienne, Sadasivam Kaushik, René Lésel, Éric Palmer, Jean-Claude Pette, Emmanuel Rossier, Dominique Verneau, Étienne Verrier

NB : Les « Points de vue sur… » sont l'expression d’académiciens sur un point d’actualité suscitant débat. Le Bureau s’assure de la véracité des faits avancés dans le contenu du texte mais laisse s’exprimer toutes les controverses, en veillant à équilibrer, si possible, l’expression des différents points de vue. Ces textes n’engagent que les académiciens signataires.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens en leur nom propre.

Vous trouverez l'intégralité de ces articles > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

Le procès du pierrot

Pendant des siècles, le moineau a dû faire face à de sérieux accusateurs.

Abbé Rozier (XVIIIe siècle) : « Les cultivateurs n’ont point d’ennemis plus acharnés au pillage de leurs récoltes que cet oiseau.

Buffon : « Les moineaux sont comme des rats… paresseux et gourmands… c’est sur le bien d’autrui qu’ils prennent leur subsistance : nos granges et greniers, nos basses-cours, nos colombiers. »

Fabre : « Il moissonne avant nous les champs de céréales voisins des habitations, il dévalise les cerisiers, il picore les jardins, il fourrage les semis qui lèvent, il se rafraîchit avec les jeunes laitues et les premières feuilles de petits pois. »

Mais le moineau aura aussi ses avocats : De Quatrefages, naturaliste, rapporte qu’un seul couple de moineaux fournit 4 300 chenilles et coléoptères à ses oisillons. Pierre de la Sicotière, sénateur, argumente avec le recueil de 1 400 élytres de hannetons à côté d’un nid de moineaux rue Vivienne à Paris.

Finalement, en 1902, dans une convention internationale sur la protection des oiseaux, le moineau n’est plus classé comme nuisible, car il est protégé par son statut d’insectivore.

Cet article est agréable et instructif, et nous montre qu’un jugement hâtif est rarement définitif.

Article d'André Fougeroux, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Phytoma, février 2023

Comment sa politique environnementale a-t-elle conduit l’Union européenne à intervenir dans la politique forestière ?

Le secteur forestier est confronté aujourd’hui à des défis communs aux pays européens : périodes prolongées de sécheresse, incendies de forêts, dégradation sanitaire, altération de la biodiversité…

D’abord raisonnée dans le cadre de la politique agricole, la protection des forêts a été intégrée au début des années 2000 à la politique environnementale. Les défis européens actuels du secteur forestier s’articulent autour du climat, de la biodiversité et de la bioéconomie.

La grande majorité des sylviculteurs expérimentent des méthodes pour augmenter la résilience des écosystèmes forestiers en diversifiant la composition et la structure de leurs peuplements et en essayant de régénérer la forêt naturellement. Le milieu forestier a besoin de l’Europe pour accompagner ces changements brutaux.

Pour une économie neutre en carbone, le bois est un matériau renouvelable et réutilisable. Sa transformation émet peu de CO2 et les produits de bois contribuent au stockage du carbone. La filière bois a donc des attentes vis-à-vis de l’Europe pour développer l’utilisation du bois dans notre vie quotidienne (construction, ameublement, emballages…).

Cet article présente les opportunités actuelles pour aider le milieu forestier à s’engager dans une transition qui demande beaucoup de travaux de recherche et d’observation, d’information, de concertation et de moyens.

Article de Robert Flies, membre de l’Académie d’agriculture de France), paru dans La revue forestière française, mars 2023

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

L'ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet.

Elles prennent trois formes : les fiches "Questions sur…" qui développent un sujet complet sur 4 pages, les fiches pédagogiques "Repères", basées sur des chiffres et, enfin, un ensemble de "courtes vidéos" .

Pour en savoir plus sur les grands thèmes et l'ensemble des fiches et vidéos, consulter la table des matières de l'Encyclopédie > ici

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L’encyclopédie contient également des petites vidéos pédagogiques qui peuvent être très utiles pour communiquer auprès du grand public ou des plus jeunes.

Voici des vidéos réalisées par Ver de terre production, pour le compte du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN):

La plante en kit : la feuille

Quel est le rôle de la feuille ? Elle a deux fonctions principales : la réception de la lumière et l’évaporation.

La réception de l’énergie solaire permet la photosynthèse. Par les nervures, l’eau et les sels minéraux arrivent dans la feuille et les sucres fabriqués vont repartir vers les tiges.

Mais il faut que la sève qui arrive des racines amène l’eau et les sels minéraux dans la feuille. C’est grâce à la fonction d’évaporation de la plante qui se produit par des « micro-trous » situés à la face inférieure de la feuille. Cette évaporation de l’eau va aspirer la sève montante…

Vidéo N° 06.05. V11 de Marc-André Selosse, membre de l’Académie d’agriculture de France

Vidéo (MNHN) : En milieu tropical, les feuilles d’espèces différentes sont vernissées, ovales et pointues pour éliminer l’eau des fortes pluies

> Voir la vidéo (Chapitre 06.05 : La nature des plantes)

La plante en kit : la fleur

La fleur possède une partie stérile qui entoure des étamines qui produisent des cellules reproductrices mâles, le pollen. Au milieu des étamines se trouve en général une structure formée d’un tube, le pistil avec à la base les ovules.

Les étamines et le pistil sont côte à côte et devraient se féconder. Mais les fleurs vont développer une stratégie pour réaliser une fécondation croisée par le vent ou les insectes. Les étamines sont d’abord mûres et les fleurs sont donneuses de pollen, puis quand le pollen a disparu, le pistil devient mâture et peut recevoir du pollen d’autres fleurs.

La fleur fonctionne d’abord en mâle, puis en femelle...

Vidéo N° 06.05. V12 de Marc-André Selosse, membre de l’Académie d’agriculture de France

Vidéo (MNHN) : Quand l’insecte rentre chercher le nectar, il provoque un basculement des étamines qui vont lui polliniser le dos

> Voir la vidéo (Chapitre 06.05 : La nature des plantes)

La plante en kit : le fruit

Quand la fleur est fécondée, elle évolue progressivement pour donner un fruit. Dans l’ovaire, les ovules vont donner des graines. Un fruit contient une ou plusieurs graines.

La fonction d’un fruit, c’est d’accompagner les graines, d’abord en la nourrissant, puis en la protégeant et éventuellement en aidant à sa dispersion.

Dans certains cas, le fruit reste sur la graine pour en assurer sa protection (cas du gland). Parfois le fruit, après avoir été mangé par un animal, libère la graine en s’ouvrant…

Vidéo N° 06.05. V13 de Marc-André Selosse, membre de l’Académie d’agriculture de France

Vidéo (MNHN) : La graine est au cœur du fruit, qui la protège, la nourrit, la transporte…

> Voir la vidéo (Chapitre 06.05 : La nature des plantes)

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Philippe Kim-Bonbled (philippe.kim-bonbled@academie-agriculture.fr) et Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

Nourrir – Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre

Pour beaucoup de citadins et de néo-ruraux, les agriculteurs seraient coupables de tous les maux : la modification du climat, la perte de biodiversité dans nos campagnes, le gaspillage de l’eau, la pollution chimique de la terre, de l’eau et de l’air… Jamais les agriculteurs n’ont été autant maltraités, autant calomniés.

Sylvie Brunel s’oppose à cette vision manichéenne et veut réconcilier les citadins et les agriculteurs. Par exemple, elle rappelle que sans eau, il n’y a ni cultures, ni élevages. Les anciennes civilisations l’avaient compris, sans irrigation, pas de développement durable.

Elle est résolument optimiste, tournée en particulier vers les jeunes auxquels il faut redonner confiance et qui vont composer l’avenir de l’agriculture.

Son livre est engagé, parfois polémique, convaincant, documenté, destiné à tous les Français qui veulent réellement comprendre l’agriculture et la vie actuelle des agriculteurs.

Editions Buchet-Chastel

La métamorphose des jardins européens – Les Baumann de Bollwiller (XVIIIe-XXe siècle)

Cet ouvrage de près de 500 pages raconte la naissance, le développement et les transformations d’une importante pépinière alsacienne au cours du XIXe siècle.

Au fil des générations, les Baumann vont se passionner pour de multiples plantes : camélias, vignes, plantes exotiques de serre… Ils entretiendront de nombreuses relations techniques, commerciales et aussi épistolaires avec des scientifiques.

Naturellement, les Baumann vont rechercher de nouvelles plantes par achats et par échanges et pratiquer la multiplication végétative de variétés intéressantes et l’hybridation pour de nouvelles obtentions.

Ce livre présente des catalogues, des documents patrimoniaux et d’archives. Il doit donc pouvoir être mis à la disposition des spécialistes, des étudiants et des historiens.

Presses universitaires François Rabelais

L’Institut de l’élevage – Du temps de la modernisation à celui des transitions

Cet ouvrage présente l’ampleur des transformations des modes d’élevage en France. Il a été initié et porté pendant cinq années par des anciens de l’Institut de l’élevage.

La mission initiale des instituts techniques était d’adapter les messages de la recherche aux réalités du terrain. Au tournant des années 2000, la crise de la vache folle, la directive nitrate, la réforme des aides de la PAC, l’arrivée des biotechnologies bouleversent les pratiques de l’Institut. Le monde de l’élevage change en profondeur avec la diminution spectaculaire du nombre d’éleveurs, l’élévation des niveaux de formation et la restructuration des filières de transformation et de commercialisation.

Il est nécessaire de s’adapter au numérique, de mieux gérer les risques sanitaires et climatiques, de faire face aux contraintes environnementales et de répondre aux interrogations de la société sur ses rapports aux animaux d’élevage. L’Institut est ainsi au cœur des transitions.

Editions Quae

Les virus marins - Simples parasites ou acteurs majeurs des écosystèmes aquatiques ?

Cet ouvrage est consacré aux virus marins, espèces demeurées inconnues jusqu’au milieu du XXe siècle. Depuis, les scientifiques ont découvert que les virus constituent l’entité biologique la plus petite, la plus abondante et la plus diversifiée en milieu marin. Mais sont-ils de simples parasites bactériophages ?

Non, répondent les auteurs par divers exemples sur le rôle écologique des virus. En effet, les virus sont prédateurs de la production phytoplanctonique et régulateurs du microbiote des macroalgues, des mollusques, du corail, des méduses et des poissons. Par ailleurs, les auteurs s’interrogent sur la réponse des virus au changement climatique.

Cet ouvrage s’adresse aux étudiants en sciences de la vie et de la Terre ainsi qu’aux enseignants, chercheurs et universitaires et à tous les publics intéressés par l’univers des virus et des océans.

Editions Quae

Les productions fruitières à l’heure du changement climatique – Risques et opportunités en régions tempérées

Dans cet ouvrage de synthèse, 47 auteurs ont partagé leurs commentaires et réflexions sur l’avenir des productions fruitières.

Le changement climatique est au cœur des préoccupations pour ces productions qui occupent une place primordiale dans notre alimentation. Quels effets le changement climatique va-t-il induire sur les performances, la diversité et la répartition des cultures fruitières ? Comment anticiper les adaptations de ces cultures ? Comment concilier adaptation climatique et compétitivité économique ?

Cet ouvrage rassemble tous les acquis scientifiques ouvrant sur de nouvelles perspectives. Il sera très utile pour tous les chercheurs, enseignants et étudiants qui souhaitent connaître les enjeux, risques et opportunités des productions fruitières en régions tempérées.

Editions Quae

Les raisins de Pierre-Joseph Redouté : des aquarelles pour l’avenir de la vigne

Au début du XIXe siècle, le ministre Jean-Antoine Chaptal réunit l’ensemble des cépages français dans une collection au Jardin du Luxembourg. Pierre-Joseph Redouté est chargé de représenter tous ces cépages.

Grâce à l’Académie d’agriculture de France, quatre-vingt-trois aquarelles de variétés de vignes sont publiées pour la première fois. Elles ont une valeur patrimoniale inestimable. L’ouvrage réalisé a obtenu une reconnaissance internationale avec le Prix de l’OIV 2022 (Organisation internationale de la vigne et du vin).

Des expositions sur les reproductions des vélins de Redouté et des collections de l’Académie d’agriculture et de la Société nationale d’horticulture (SNHF) sont à découvrir jusqu’au 11 avril 2023 dans le hall de la Société au 84, rue de Grenelle - 75007 Paris.

Editions Paulsen

EN DÉBAT...

Insectes, viandes de culture, foie gras cellulaire, algues, laits artificiels… à notre menu demain ? Cauchemar ou espoir d’un nouveau monde d’où la faim aura disparu

Les industries manufacturières vont-elles remplacer la Terre nourricière ? Les ingénieurs et les chimistes vont-ils se substituer aux agriculteurs ?

De nombreux facteurs peuvent conduire à ces changements : l’accroissement démographique, la diminution du nombre d’agriculteurs, l’impact de l’agriculture sur l’environnement, le changement climatique, le manque de sols fertiles, le nouveau regard sur le bien-être animal, la recherche d’une alimentation plus « végétalisée », les avancées des sciences et des technologies… Ainsi, des milliards de dollars sont déjà investis dans la recherche concernant de « nouveaux aliments ».

Dans un article très documenté, l’auteur aborde chapitre par chapitre les principaux domaines liés à ces transitions alimentaires : les protéines végétales avec les légumes secs, les hachés végétaux, les algues, les insectes, les viandes de culture, les protéines des micro-organismes, la production de protéines animales par des micro-organismes.

En conclusion, il définit « l’éthique de l’alimentation » : « Un système alimentaire peut être considéré comme éthique s’il contribue à relever le défi de bien nourrir l’humanité en permettant à tous les hommes de vivre longtemps et en bonne santé, à lutter contre le changement climatique, à respecter la biodiversité et les terres arables, à protéger les comportements culturels des populations, à veiller au bien-être des animaux, à assurer un juste partage des créations de valeur. »

Article de Pierre Feillet, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans European Scientist de février 2023

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LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie

Le fonds documentaire de l’Académie est riche de près de 40 000 ouvrages complétés par les archives manuscrites de nombreux académiciens. Il rassemble la totalité des publications de la Société Royale d’Agriculture depuis 1761, puis de l’Académie après 1915 : périodiques (mémoires, bulletins, comptes rendus) et ouvrages édités par la Compagnie.

S’y ajoutent 2 997 périodiques anciens reliés :

- Annales de l’Agriculture de l’an VI à 1873 (complet)

- Journal d’Agriculture pratique de 1837 à sa disparition en 1938

- Journal de l’Agriculture de 1866 à 1909

Un fonds ancien constitué d’environ 15 300 titres reliés depuis 1512 jusqu’à 1960 et de 10 000 brochures et documents classés par matière (du XIXe et XXe siècles essentiellement).

Un fonds moderne (livres entrés depuis 1960) représentant environ 9 000 volumes.

Les principales collections font l’objet de numérisation grâce à un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF). Elles sont consultables en ligne et permettent une recherche par reconnaissance des caractères.

Enfin depuis 4 ans, les titres disponibles et consultables sur rendez-vous à la bibliothèque de l’Académie sont catalogués grâce au logiciel KOHA > Accessible ici

À ce jour, 3 061 titres sont répertoriés.

Ces documents rassemblent de larges connaissances sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

> En savoir plus sur le fonds documentaire

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La location des salles historiques de l’Académie (avec respect des règles sanitaires contre la Covid-19)

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

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