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compétitivité

03.01.Q03 : La filière porcine française face aux défis de la compétitivité et de la durabilité

 Géré depuis toujours de manière libérale, avec des interventions publiques réduites, l'élevage porcin est concurrentiel à toutes les échelles géographiques (éleveurs, régions, pays de l'UE, monde). À côté des performances d'élevage, l'organisation de filière et sa cohérence sont des clés de la compétitivité.
La production s'est concentrée dans des régions spécialisées et dans des élevages moins nombreux et plus grands, accompagnée par la concentration d'industries d'amont et d'aval générant des économies d'échelle.
La production porcine européenne subit une forte influence du marché mondial. La crise sanitaire (fièvre porcine africaine) survenue durant la décennie 2010, surtout en Asie, a apporté des bouleversements en modifiant profondément les équilibres.
Par ailleurs, le modèle de compétitivité mondiale est contesté au nom du changement climatique, de la biodiversité, du respect des animaux, des attentes alimentaires…
Des stratégies semblent s'opposer, d'un côté la production de spécialités gastronomiques, festives, basées sur les traditions, de l'autre les commodités internationales, s'appuyant sur une filière industrielle.
S'il n'est pas possible de poursuivre tous les objectifs avec un seul système, la France pourrait – comme pour d'autres produits alimentaires – cultiver sa diversité en misant davantage, dès l'élevage, sur les spécialités de qualité.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon filiere_porcine.pdf

03.01.Q04 : L'élevage bio: passé, présent et futur ?

   Malgré le soutien actif de l'État et de l'Europe (ce qui explique la dynamique passée) et la volonté d'une partie des consommateurs, l'élevage bio paraît être à la croisée des chemins. En effet, s'il correspond bien à la demande des consommateurs pour sa production dans des structures familiales – où coexistent élevage et agriculture, respectueuses de l'environnement, de la biodiversité et des animaux – seule une fraction de ceux-ci peut acheter les produits bio, qui sont nécessairement plus chers.
    Pour les consommateurs soucieux d'authenticité, les produits bio sont aussi activement concurrencés par ceux des filières qualité spécifiques. À court terme, dans un contexte de forte inflation des produits alimentaires et de progression limitée des revenus, il paraît possible que la filière bio soit confrontée à une crise induisant une baisse de consommation de ses produits. À moyen terme, une fraction accrue des consommateurs bio pourrait aussi être séduite par les substituts végétaux de lait ou viande. À plus long terme, la viande in vitro, garante de l'absence de souffrance animale selon ses promoteurs, pourrait également représenter une menace pour la viande bio !
     On serait alors tenté de conclure que l'âge d'or du bio est passé. C'est sans compter sur la volonté continuellement affichée par les États et l'Europe de promouvoir – via des outils financiers comme les aides dédiées et les paiements pour services environnementaux – ce type d'agriculture, perçue comme plus durable et plus soucieuse de la biodiversité. 

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon elevage_bio.pdf