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La protection phytosanitaire des cultures : un facteur essentiel pour satisfaire les besoins alimentaires ou énergétiques d’une population mondiale en constante augmentation

28/10/2013

Grâce aux progrès réalisés dans la conception et la synthèse de molécules de plus en plus
performantes et sélectives, les industriels de l’agrochimie sont à même de fournir aux
agriculteurs des spécialités, véritables médicaments des plantes, leur assurant à la fois une
production de qualité et, par voie de conséquence, la stabilité de leurs revenus. Leur
utilisation raisonnée et le respect des conditions d’usage n’ont jusqu’à présent pas entraîné de
risques majeurs pour l’environnement et la santé des consommateurs. Il ne faudrait pas que
sous la pression des écologistes qui véhiculent une image négative de la chimie, les efforts de
R&D dans ce domaine ralentissent. En effet, l’innovation sera de plus en plus nécessaire pour
faire face aux défis du futur et assurer une agriculture durable.
Parallèlement, on assiste maintenant au développement des biopesticides qui,
contrairement à ce qu’en pensent leurs défenseurs, ne doivent pas se substituer à la lutte
chimique mais en être complémentaires. Ils représentent en quelque sorte la « médecine
douce » de protection des plantes et, malgré des prises de position politiques très favorables à
leur développement, leur efficacité n’est pas toujours reproductible et quelquefois difficile à

apprécier selon les critères généralement admis. De plus, ils exigent une mise en place plus
délicate sur le terrain, pas toujours à la portée des utilisateurs potentiels. Les industriels,
d’abord réticents, semblent prêts maintenant à se lancer dans l’aventure. Ils seront les garants
de la fourniture de produits certifiés ayant fait l’objet d’une évaluation préalable rigoureuse
dans un cadre réglementaire encore à définir. Les biopesticides seront certainement longs à
s’imposer et ne pourraient pas apporter une solution rapide à une crise phytosanitaire majeure.
Les plantes GM, capables de s’auto-défendre contre leurs agresseurs ou de résister aux
herbicides, constituent une voie nouvelle et prometteuse de protection des cultures qui a sa
place dans l’ensemble des méthodes mises à disposition des agriculteurs et qui devra être
évaluée sereinement dans le long terme.
Dans une agriculture confrontée à des demandes sans cesse croissantes, les pertes doivent
être réduites au maximum et les rendements menés à leurs meilleurs niveaux. Pour assurer la
durabilité de ces deux impératifs, protéger les cultures est un objectif permanent et aucun des
moyens existants ne doit être négligé.